Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches – CSN et le Bloc Québécois ont fait le point cet après-midi, en conférence de presse, sur le dossier du chantier maritime de Lévis à la veille de la venue à Québec du premier ministre Justin Trudeau.
Martine Ouellet, chef du Bloc Québécois, a rappelé à Justin Trudeau l’urgence d’agir. « Les employé-es du plus important et du meilleur chantier maritime du Canda sont dans une situation périlleuse. Déjà, 400 travailleurs ont été mis à pied à quelques jours de Noël. Il est minuit moins une pour eux et que fait Justin Trudeau ? Rien, absolument rien ! Il y a péril en la demeure et le premier ministre du Canada a les deux bras croisés, a lancé Martine Ouellet. Il attend quoi ? Il doit annoncer, dès aujourd’hui, que la Davie peut aller de l’avant avec la construction du navire de ravitaillement Obélix et avec le projet de construction des brise-glaces », a poursuivi la chef du Bloc Québécois.
« De plus, il est essentiel que le gouvernement Trudeau puisse corriger l’immense tort occasionné au chantier naval Davie en 2011. La seule façon est de rajouter un troisième chantier dans la Stratégie nationale en matière de construction navale. Cette stratégie ne fonctionne absolument pas puisque les échéanciers ne sont pas respectés et les coûts explosent », a renchéri Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches – CSN.
Selon plusieurs intervenants du milieu, il y a urgence de procéder au renouvellement et à l’agrandissement de la flotte de brise-glaces afin d’assurer la sécurité sur le fleuve Saint-Laurent et de maintenir les activités économiques des ports de Québec et de Montréal.
« L’octroi rapide de ces deux contrats permettrait le maintien du chantier, temporairement, en attendant que soit réparée l’injustice flagrante qui a été commise dans le cadre de l’octroi des contrats de la stratégie maritime du Canada évaluée à 100 milliards de dollars : moins de 1 % au Québec au lieu des 23 % qui aurait dû lui revenir », a conclu Martine Ouellette.
Ann Gingras a révélé que malgré une demande de rencontre pressante à l’occasion de son passage à Québec, le premier ministre refuse toujours de rencontrer les syndicats dans le dossier. Des représentantes et représentants des syndicats CSN du chantier Davie ont annoncé que, faute de rencontre, ils participeraient comme plusieurs de leurs membres à l’assemblée publique du premier ministre, demain, à Québec.