« Le premier ministre doit assurer la pérennité du chantier Davie », selon Ann Gingras

Québec, 18 janvier 2018. – Plusieurs travailleuses et travailleurs du chantier Davie, de même que des responsables syndicaux, ont participé ce soir à l’assemblée citoyenne organisée par le premier ministre du Canada, Justin Trudeau. « Nous voulions l’interpeller sur la pérennité du chantier Davie », indique Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches – CSN, qui salue par ailleurs l’initiative d’organiser des assemblées citoyennes ce qui tranche avec le gouvernement précédent.

Lorsque questionné par des membres de l’assistance sur l’avenir du chantier Davie, le premier ministre a reconnu l’excellence du travail réalisé au chantier et l’expertise de ses travailleuses et travailleurs. Il a également réitéré l’annonce faite aujourd’hui concernant l’intention du gouvernement fédéral de confier au chantier Davie le mandat de construire des brise-glaces pour la garde côtière.

« Les annonces faites aujourd’hui dans les médias et lors de l’assemblée citoyenne, concernant le début de la négociation entre le chantier Davie et la garde côtière pour doter le pays des brise-glaces dont il a besoin est une bonne nouvelle et un bon premier pas », croit Ann Gingras, « toutefois, les travailleuses et les travailleurs ne seront pas au bout de leurs peines, il reste maintenant à assurer la pérennité du chantier. »

« Ce contrat, s’il se concrétise, ne garantit du travail que pour deux ans », rappelle la syndicaliste, « ça doit être l’occasion de faire le pont vers une solution à long terme pour les travailleuses et les travailleurs. » Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches – CSN et les syndicats de la Davie entendent d’ailleurs poursuivre leurs interventions pour que la Stratégie nationale en matière de construction navale soit rouverte et qu’on y inclut un troisième chantier. « C’est une question d’équité pour les contribuables québécois et la seule manière de corriger l’injustice historique faite aux travailleuses et aux travailleurs du chantier Davie de même qu’à toute l’économie régionale », conclut la syndicaliste.