Les syndicats du secteur du transport scolaire consultent, ces jours-ci, leurs membres lors d’assemblées générales sur l’opportunité de déclencher une grève nationale ce printemps pour faire débloquer leur dossier et obtenir enfin des conditions décentes.

« S’il y a un message que le gouvernement doit retenir en lien avec ce vote, c’est que les syndiqué-es du transport scolaire sont exaspérés de leurs mauvaises conditions de travail. Voilà pourquoi d’ici le 27 avril prochain, nous allons consulter tous les syndicats de notre secteur afin de déclencher une grève à la grandeur de la province, au moment jugé opportun. Les promesses gouvernementales qui nous ont été faites n’ont jamais été respectées et l’amélioration de nos conditions de travail se fait toujours et encore attendre après plus de 20 ans de lutte. Nous avons donc décidé de prendre les grands moyens pour que le tout se règle avant la prochaine élection provinciale. Notre revendication demeure la même, soit la création d’enveloppes budgétaires bonifiées, dédiées et fermées afin de financer adéquatement l’augmentation des salaires et une amélioration des conditions de travail dans notre secteur », a précisé Stephen P. Gauley, président du Secteur transport scolaire (STS) de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Rappelons que les salarié-es du transport scolaire touchent un taux horaire moyen de 17,86 $ l’heure, pour un revenu annuel moyen de 19 288 $, alors que d’autres reçoivent 12,07 $ l’heure, un taux avoisinant le salaire minimum, sans autres avantages sociaux.

Rappelons également que dans le cadre d’un processus rigoureux d’évaluation de l’emploi de conducteur et de conductrice de véhicule scolaire, qui fut initié par la CSN et auquel le gouvernement et les associations de transporteurs ont participé, le comité de travail a fixé un taux horaire minimal de référence à 19,14 $ l’heure en janvier 2015, ce qui représente actuellement un taux indexé de 20,02 $ à l’embauche, sans évidemment tenir compte de l’ancienneté.

Plus de 521  000 écoliers, soit un peu plus de 60 % de tous les élèves du primaire et du secondaire, montent à bord des autobus scolaires tous les jours. Le secteur du transport scolaire regroupe plus de 3 000 travailleuses et travailleurs dans 63 syndicats affiliés à la CSN, dont 9 dans la région de Québec–Chaudière-Appalaches.

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Extrait du numéro de mai 2018 du journal Le Réflexe