Pénurie de main-d’œuvre et détérioration des conditions de travail
Le syndicat interpelle le CA du CHU de Québec
Québec, 19 juin 2018. – Un rassemblement syndical est prévu à compter de 17 h ce soir devant l’Hôpital du Saint-Sacrement en marge de la tenue d’une séance du CA du CHU de Québec qui, lui, débute à 18 h 30 à la salle Sanofi-Aventis (L0-19). Les syndiqué-es veulent se faire entendre des administrateurs du CHU et exigent des réponses à leurs questions ainsi que des solutions concrètes à leurs problèmes.
Lors d’une sortie médiatique le 23 avril dernier, le syndicat représentant 2 700 membres de la catégorie 2 (personnel paratechnique, des services auxiliaires et de métier) avait interpellé la direction du CHU de Québec sur la pénurie de main-d’œuvre et la détérioration des conditions de travail qu’elle cause. Malheureusement, rien n’a bougé depuis, et ce, malgré une rencontre avec la direction générale. « La direction s’est engagée à ce que la situation n’empire pas, par exemple elle nous a demandé de ne pas faire de temps supplémentaire durant nos vacances cette année ! », s’exclame la présidente du syndicat, Chantal Cauchon.
« Il y a eu beaucoup d’embauches récemment, notamment des préposé-es aux bénéficiaires », admet la syndicaliste, « mais la plupart des personnes embauchées sont étudiantes en soins infirmiers, donc c’est une solution à court terme… » Chantal Cauchon explique également qu’« il se crée de plus en plus de postes avec des horaires rotatifs jour/soir, ce qui exige plus de disponibilités aux employé-es. » « Les postes trouvent preneur, mais on craint que ça ne soit pas viable à long terme et que les gens quittent dès que quelque chose de plus stable va se présenter », avertit la présidente du syndicat. Au dernier affichage, l’employeur a même eu l’audace de créer des postes d’équipe volante avec des quarts rotatifs jour/soir. C’est inacceptable !
La détresse psychologique de nos membres augmente avec la surcharge de travail qui est présente pour tous les titres d’emploi de notre catégorie. La gestion intégrée de la présence au travail et la façon dont le CHU l’applique n’aide en rien.
Le syndicat anticipe des problèmes de rétention et craint un phénomène de porte tournante. « Toute la région est frappée par un grave problème de pénurie de main-d’œuvre et le CHU de Québec ne fait pas exception, au contraire », rappelle Yves Fortin, secrétaire général du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN). « Il faut savoir toutefois, que de régler les problèmes de gestion sur le dos des employé‑es est une erreur qui ne fait qu’entretenir un cercle vicieux et empirer le problème », poursuit Yves Fortin. « Le conseil central appuie le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CHU de Québec dans sa recherche de solutions permettant d’éliminer le temps supplémentaire obligatoire, de respecter les congés demandés et de réduire les charges de travail. Elle est là la solution aux problèmes d’attraction et de rétention de main‑d’œuvre du réseau de la santé », conclut le secrétaire général.
À propos du syndicat
Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CHU de Québec (CSN) compte plus de 2 700 membres de la catégorie 2 (personnel paratechnique, des services auxiliaires et de métier), il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) qui compte plus de 100 000 membres, au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) qui en compte plus de 45 000, tant dans le secteur public que dans le privé et à la Confédération des syndicats nationaux qui en compte plus de 300 000 dans tous les secteurs d’activité.