Des membres du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université Laval (SCCCUL-CSN) ont bruyamment manifesté ce midi sur le campus. La manifestation se voulait un nouveau un coup de semonce lancé à la direction.

Mécontentement face aux contre-propositions patronales

Les chargé-es de cours de l’Université Laval sont insatisfaits des contre-propositions patronales, notamment sur le plan salarial. Concrètement, après 22 mois de négo, les propositions patronales auraient pour effet de maintenir l’écart qui existe avec les autres universités du Québec. Les syndiqué-es réclament plutôt un rattrapage salarial équitable.

Christine Gauthier, présidente du syndicat, pendant la manifestation.

Enseignants contractuels dans un contexte où la précarité s’appelle flexibilité, ils veulent aussi protéger leur accès à l’emploi. « Nous allons refuser toute demande qui aurait pour objectif de nous retirer des cours, comme la demande patronale de hausser la clause de réserve à 15% », a déclaré Christine Gauthier, présidente du SCCCUL, dans un concert d’applaudissements.

Les chargées et chargés de cours demandent des conditions d’enseignement qui soient respectueuses de leur volonté d’offrir un enseignement de qualité, notamment de l’aide pédagogique pour mieux encadrer les étudiantes et étudiants qui forment des groupes de plus en plus nombreux.

Après 50 séances de négociation, ils exigent l’obtention d’un règlement rapide. « C’est le temps de régler avec les chargées et chargés de cours et de nous offrir un contrat de travail qui nous reconnaisse comme des acteurs essentiels pour l’Université Laval », défend madame Gauthier.


Le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université Laval représente 1600 membres en lien d’emploi dont 700 sous contrat à l’hiver 2019. Ce corps d’emploi offre 35% des cours, ce qui équivaut à 5% du budget de fonctionnement de l’Université