Annonce de négociations pour la construction de deux traversiers à Lévis
Deux poids, deux mesures, dénonce le conseil central
Québec, 19 juin 2019. – Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) se désole de l’annonce du ministre Marc Garneau, à Cap-aux-Meules, venant confirmer le début des négociations contractuelles pour la construction de deux traversiers fédéraux à Chantier Davie. « C’est encore du deux poids, deux mesures pour les travailleuses et les travailleurs de la Davie, » s’est désolée Ann Gingras, présidente du conseil central, « quand il s’agit de Irving ou Seaspan, le premier ministre annonce des contrats effectifs immédiatement de plusieurs milliards de dollars sans cligner des yeux. Pour la Davie, c’est encore et toujours des délais avant d’accorder officiellement le début des travaux. »
« L’annonce d’aujourd’hui est en grande partie de la poudre aux yeux et ne règle pas les problèmes du chantier à court terme, » explique Jean Blanchette, vice-président du Syndicat des travailleurs du chantier maritime de Lauzon (CSN), « concrètement la majorité des travailleuses et des travailleurs de la Davie n’auront pas d’ouvrage avant au moins 18 mois sinon plus. » Depuis leur élection, il y a trois ans, les libéraux avaient le devoir de trouver une solution pour éviter la situation actuelle où la majorité des membres du syndicat sont au chômage.
« On fait du surplace dans le dossier de la Davie, on n’est pas au bout de nos peines, » ajoute Ann Gingras, pour qui la sortie d’aujourd’hui n’est que du réchauffé visant à se faire du capital politique. De plus, le chantier maritime de Lévis n’est toujours pas inclus dans la Stratégie nationale de construction navale du gouvernement fédéral. « On nous avait dit que l’on agirait rapidement pour corriger l’injustice historique faite à la Davie, mais on n’a toujours pas eu de retour et aucune nouvelle, » dit Ann Gingras. Rappelons que le conseil central demande que le gouvernement fédéral agisse rapidement dans ce dossier. « Il faut que le processus soit lancé avant la fin juin, sinon on risque de tomber dans la période électorale et de passer à la trappe, » s’impatiente Ann Gingras.