La FNC entame dès maintenant ce vaste chantier avec l’appui de la firme MCE Conseils et rencontrera à nouveau les membres pour leur soumettre un plan d’affaires qui s’articule autour du modèle coopératif.
Convoqués en assemblée extraordinaire, les syndiqué-es touchés par la crise du Groupe Capitale Médias (GCM) ont adopté la proposition soumise par la Fédération nationale des communications – CSN, afin d’élaborer un plan d’affaires visant la mise sur pied d’un projet de reprise sous forme de coopérative impliquant la participation des employé-es. Cette démarche a comme objectif de leur permettre de participer activement à la relance de leurs différents quotidiens.
Une opportunité à saisir
« Ce que nous avons proposé aux membres est avant tout une approche qui les replace au cœur de la démarche, nous sommes persuadés qu’une relance crédible de ces quotidiens passe inévitablement par leur participation. En optant pour une coopérative leur permettant de participer à la propriété et à la gouvernance de l’entreprise, par exemple, nous souhaitons développer un partenariat proactif avec d’éventuels partenaires, quels qu’ils soient. Malgré l’adversité actuelle, nous avons une opportunité à saisir en proposant des modèles de propriété et de gestion novateurs qui contribueront à assurer de manière pérenne l’accès à une information de qualité dans les différentes régions du Québec », explique Pascale St-Onge, présidente de la FNC-CSN.
Le membres des syndicats du Soleil, du Nouvelliste, du Droit, de la Voix de l’Est et du Quotidien se sont prononcés en faveur de la proposition de la fédération et un comité provisoire, constitué des représentants de chaque quotidien, a été mis en place pour assurer la suite des travaux. La FNC entame donc dès maintenant ce vaste chantier avec l’appui de la firme MCE Conseils et rencontrera à nouveau les membres pour leur soumettre un plan d’affaires qui s’articule autour du modèle coopératif.
Fonctionnement d’une coopérative impliquant les employé-es
Une coopérative est composée de deux structures principales de gouvernance avec, en premier lieu, l’assemblée générale de tous les membres. Celle-ci élit le conseil d’administration, prend connaissance des rapports annuels, vote la disposition des trop-perçus s’il y a lieu et décide des grandes orientations de la coopérative.
Une fois élu, le conseil d’administration de la coopérative met en œuvre les décisions de l’assemblée générale, vote le remboursement des parts s’il y a lieu, prépare les assemblées, nomme son ou ses représentant(s), favorise l’éducation économique des membres et leur appropriation des enjeux de l’entreprise.
« La force de cette approche, c’est qu’elle permet d’envisager une participation active de différents acteurs pour la survie des médias, dans ce cas-ci les travailleuses et les travailleurs. Mais c’est très envisageable de développer un modèle coopératif qui additionnerait la participation des communautés d’affaires et des citoyens, par exemple. L’opportunité est là et nous allons travailler en ce sens afin de proposer un modèle innovant et performant pour la relance des quotidiens», conclut Pascale St-Onge.
Photo : l’assemblée des trois syndicats du Soleil