Les travailleuses des CPE se mobilisent
Des actions de visibilité ont eu lieu à la grandeur de la province, début décembre, pour attirer l’attention sur le fait que les travailleuses des CPE qui doivent s’absenter du travail en raison de la COVID-19, en attente du résultat d’un test par exemple, doivent le faire à leurs frais. Les syndiquées des CPE demandent le même traitement que le personnel du réseau scolaire, à savoir que le gouvernement finance tous les congés du personnel qui se trouve en isolement préventif.
« Rappelons que depuis le début de la crise, soit le 16 mars dernier, les travailleuses en CPE sont au rendez-vous », a déclaré Mélanie Pelletier, présidente du syndicat, « pourquoi sont-elles une fois de plus traitées de façon inéquitable ? Elles doivent être reconnues et avoir accès aux congés pour l’isolement préventif, c’est un minimum dans la situation actuelle. »
À Québec, des membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs en CPE de la région de Québec– Chaudière-Appalaches (CSN) ont déployé une bannière sur le viaduc du chemin des Quatre-Bourgeois, au-dessus de l’autoroute Henri-IV.
Dépôt syndical
Par ailleurs, le processus de négociation dans les CPE est bel et bien enclenché. Les demandes syndicales ont été déposées le 1er février dernier. Selon la CSN, le phénomène de pénurie de main-d’œuvre observable actuellement était à prévoir et il faudra donner un sérieux coup de barre aux conditions de travail pour assurer la survie du réseau des CPE.
Les syndicats de la Davie revendiquent le Diefenbaker
À la veille du congé des fêtes, les trois syndicats CSN du Chantier Davie ont organisé une sortie publique pour revendiquer le contrat de construction du brise-glace polaire Diefenbaker.
« Tout ce qui traine se salit et c’est visiblement le cas du contrat de construction du Diefenbaker », affirme Ann Gingras, présidente du conseil central, « on nous avait dit en février dernier que ce n’était qu’une question de quelques semaines, mais l’annonce n’est toujours pas faite. »
Malgré toutes les annonces depuis l’arrivée en poste des libéraux, la construction de navires n’est toujours pas recommencée au Chantier Davie. « Jusqu’à maintenant, tout ce qu’on a ce sont des contrats d’entretien et de réparation, aucune construction, le chantier vivote et les travailleurs et les travailleuses n’ont toujours pas l’ouvrage qui leur a été promis », rappelle Herman Labrecque, président du Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon inc., « tout ce que l’on demande c’est d’être traité comme les autres chantiers maritimes du pays afin d’obtenir notre part des contrats. »
De son côté, Joey Gingras, vice-président du Syndicat des employés du corps de sécurité de Davie, souhaite pour 2021 « de la sécurité d’emploi pour tous les travailleurs du chantier. Nous avons été assez patients. » Jonathan Daraîche, président du Syndicat des employés de bureau du chantier naval de Lévis – CSN, soutient pour sa part que « sans le contrat du Diefenbaker, nous roulons à effectif réduit, c’est intenable. On veut du concret, que les annonces aboutissent et se traduisent en travail. » Pour sa part, David Laroche, du même syndicat, déplore la lenteur administrative pour la poursuite du contrat des trois brise-glaces intermédiaires. « Nous avons fait un excellent travail pour la conversion du CCGS Jean Goodwill, qui a été livré dans les échéanciers et dans le budget. Malgré cette réussite, les conversions complètes des deux autres navires, le CCGS Captain Molly Kool et le CCGS Vincent Massey, tardent à démarrer. Pourtant, elles avaient été annoncées par le premier ministre Trudeau en 2018. »
Tous s’entendent : si le gouvernement Trudeau ne donne pas un coup de barre rapidement, l’année 2021 ressemblera en tous points aux années précédentes pour le chantier naval Davie.
Négociations du secteur public
Le conseil central fait la tournée des député-es
Des militantes et des militants du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) ont visité les bureaux de comté de plusieurs député-es et ministres de la CAQ (Éric Caire, Geneviève Guilbault, Marie-Ève Proulx, Isabelle Lecours et Émilie Foster) au début décembre. De grands panneaux portant le message « Urgence d’agir : services publics à rebâtir » ont été installés devant leurs bureaux de comtés respectifs.
« Nous avons voulu rappeler aux député-es de la CAQ que les travailleuses et travailleurs du secteur public sont sans convention collective depuis le 31 mars dernier. Nous avons donc décidé de leur faire parvenir notre message par le biais de panneaux d’affichage », explique Ann Gingras, présidente du conseil central. « Nos services publics sont en train de s’écrouler. On parle ici de femmes et d’hommes qui se dévouent à la population tous les jours. Il faut de toute urgence les relever et, pour ça, ça prend une reconnaissance et un règlement satisfaisant aux tables de négociation du secteur public. »
Lancement du Flexibus
Le syndicat des chauffeurs dénonce le manque de transparence de la direction du RTC
Le Syndicat des employés du transport public du Québec métropolitain inc. (CSN), qui représente les chauffeurs du RTC, dénonce le manque de transparence de la direction du RTC dans le dossier du nouveau système de transport à la demande (Flexibus).
« Ça fait des mois qu’on interpelle la direction sur ce dossier et jusqu’à la dernière minute nous n’avions jamais eu de retour », explique Hélène Fortin, présidente du syndicat. Ce n’est que le 25 janvier que la direction a finalement présenté au syndicat son projet. « Entre ce dont on nous avait parlé il y a deux ans, qui consistait essentiellement en un service pour amener les usagers aux arrêts de bus les plus près, et ce qui a été présenté en conférence de presse, il y a une marge. Le moins que l’on puisse dire c’est que cela manque de transparence », dénonce Hélène Fortin.
Selon les informations disponibles, le nouveau service serait opéré par des fournisseurs et non par les employé-es du RTC. « Nous avons des clauses encadrant et limitant la sous-traitance dans notre convention collective », rappelle Hélène Fortin, « on aurait aimé en entendre parler avant que ça ne soit annoncé dans les médias. »
Le syndicat examine actuellement ses recours dans ce dossier et a mandaté le Service juridique de la CSN pour faire les analyses pertinentes.
Un décès est un décès de trop
C’est avec tristesse et consternation que nous avons appris le décès, le 2 janvier dernier, de M. Oscar Anibal Rodriguez, un préposé aux bénéficiaires du CHSLD Saint-Antoine, des suites de la COVID-19.
« Un décès est un décès de trop. Ça m’attriste au plus haut point et j’offre mes condoléances à la famille et aux proches de M. Oscar Anibal Rodriguez. Je rappelle que la COVID-19, ce n’est pas juste sérieux, c’est extrêmement dangereux pour les personnes qui sont au front et dont le quotidien est de prendre soin des autres. En ce sens, j’implore la population à suivre les consignes sanitaires et j’exige de meilleures protections pour les personnes salariées du réseau », a réagi Richard Boisssinot, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CIUSSS de la Capitale-Nationale (CSN).
Informaticien de formation, M. Rodriguez était l’une des personnes ayant répondu à l’appel du premier ministre pour aller prêter main-forte dans les CHSLD. Il suivait la formation accélérée pour devenir préposé aux bénéficiaires, mais n’avait pas encore reçu le vaccin.
Bien des faits restent à éclairer dans cette affaire, notamment sur le statut de M. Rodriguez (employé ou étudiant ?); c’est pourquoi le syndicat entend collaborer étroitement avec la CNESST qui mène actuellement une enquête pour déterminer les causes du décès et si des lacunes ont pu y mener.
Le conseil central offre ses plus profondes condoléances à la famille de M. Oscar Anibal Rodriguez, à ses proches et à ses collègues de travail. Personne ne devrait jamais perdre la vie en essayant de la gagner.
Rien ne va plus à la Coopérative funéraire des Deux Rives
Le syndicat demande des « primes COVID »… et de nouveaux collègues pour ses membres.
Surmenage, manque de reconnaissance, mauvaise gestion de l’organisation et de ses effectifs, pénurie de main-d’œuvre, démissions, rien ne va plus à la Coopérative funéraire des Deux Rives; tellement que le syndicat a décidé de faire une sortie dans les médias le 8 février.
« La situation s’est dégradée au travail depuis quelques années avec une accélération soudaine à cause de la pandémie », explique Catherine Caron, présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Coopérative funéraire des Deux Rives. La pandémie a frappé l’organisation de plein fouet à un moment de faiblesse, entraînant de nombreuses démissions et des départs en maladie.
« On manque de gens dans tous les départements et ça ne fait qu’empirer », explique la présidente, « à titre d’exemple, alors que nous avions douze brancardiers au début de la pandémie, il n’y en a plus que huit aujourd’hui, et encore, il y a eu une nouvelle embauche. » Le manque d’effectif crée une surcharge de travail et occasionne beaucoup de surtemps. « Globalement, nos membres sont exténués, ce n’est pas tenable », confie Catherine Caron.
« Prime COVID »
Irritant supplémentaire, la coopérative a choisi de mettre fin, le 20 juin, à une « prime COVID » de 2 $ de l’heure ainsi qu’à une prime à l’acte qui était rétroactive au 13 mars. « Là, on est en pleine deuxième vague, on doit composer avec une grande surcharge de travail, mais il n’y a plus de prime », dénonce Catherine Caron, « les membres le prennent comme un manque de respect, ils ont l’impression de se faire presser le citron. » Pour la syndicaliste, cette attitude va clairement à l’encontre de l’esprit coopératif qui devrait animer l’entreprise funéraire.
« Dans l’immédiat, on demande une “prime COVID” pour les brancardiers et les thanatologues », poursuit Catherine Caron, « mais, c’est clair que ce que ça va prendre c’est l’embauche de nouveaux collègues pour combler tous les besoins de l’organisation, on ne pourra pas continuer longtemps comme ça, à effectif réduit. »
Sourde oreille
Les relations sont difficiles, l’employeur n’est pas à l’écoute des travailleuses et des travailleurs et ne retient aucune suggestion du syndicat pour atténuer plusieurs problématiques. Comme pour illustrer le point, la réaction de l’employeur à la sortie médiatique fut d’inviter le syndicat à débuter les négociations pour le renouvellement de la convention collective… alors même que les conditions sanitaires ne permettent pas de réunir les membres pour adopter le projet de négociation.
« On demande le respect, tout simplement, et on va s’organiser pour l’avoir! » – Catherine Caron, présidente du syndicat
Transport médical de la Capitale-Nationale
Les chauffeurs-accompagnateurs revendiquent la « prime COVID »
Le Syndicat des employés de Transport médical de la Capitale-Nationale – CSN et le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) ont tenu un point de presse début janvier sur la demande d’une « prime COVID » pour les chauffeurs-accompagnateurs du service de transport médical et d’accompagnement de la Capitale-Nationale.
Rappelons que, malgré des demandes répétées, les chauffeurs-accompagnateurs du service de transport médical et d’accompagnement de la Capitale-Nationale ne reçoivent toujours pas la « prime COVID » à laquelle ont droit les autres salarié-es du réseau de la santé qui sont exposés à la COVID-19.
Action de visibilité des profs de Garneau
« Réveille-toi mon trésor! »
Des profs du Cégep Garneau sont allés livrer mercredi matin, 17 février, un message au Conseil du trésor sur Grande-Allée : La lune de miel est terminée, il est temps que les négos débloquent !
C’est dans le cadre des trois semaines d’actions « 45 cégeps, 45 actions » de la FNEEQ-CSN, que le Comité de mobilisation du Syndicat des professeur-e-s du Collège François-Xavier-Garneau (CSN) avait donné rendez-vous aux membres du syndicat.
Rappelons que, la semaine dernière, les membres du SPCFXG (CSN) ont adopté à une écrasante majorité un mandat de moyens de pression incluant la planficiation de l’exercice de grève au moment jugé opportun.
Engagement communautaire
Don de 3800 $ à la Maison Revivre
Ann Gingras et Louis Hamel, respectivement présidente et trésorier du conseil central, ont remis des chèques totalisant 3 800 $ à Martin Maurice, directeur général de la Maison Revivre, pour les paniers de Noël de l’organisme.
Habituellement, le conseil central organise une collecte de denrées, ce qui s’est avéré impossible cette année. La générosité des salarié-es et des
élu-es de l’édifice de la CSN et de plusieurs syndicats affiliés aura permis de récolter une somme de 3 800 $. Merci à tous et toutes pour les dons. Avec la pandémie, les besoins sont grandissants, il faut plus que jamais demeurer solidaires.
Fin de la semaine carence à l’assurance-emploi
Une bonne nouvelle pour les chômeuses et chômeurs : le gouvernement fédéral a décidé de retirer la semaine de carence pour recevoir les prestations régulières de l’assurance-emploi.
Il n’y aura donc plus de délai d’une semaine entre le moment de votre fin d’emploi et le début de vos prestations, et ce, jusqu’en septembre 2021.
Les groupes communautaires et les syndicats demandent évidemment au gouvernement de rendre cette mesure permanente.
Extrait du numéro de mars 2021 du journal Le Réflexe