Pas une de plus!

Au moment de boucler cette édition du Réflexe, nous avons été horrifiés par la vague de féminicides qui secoue le Québec, impossible de garder le silence. Cinq femmes assassinées en moins d’un mois, c’est un signal d’alarme que nul ne peut ignorer.

Pour le conseil central, la violence contre les femmes est un enjeu systémique. Les solutions sont connues et tardent à être mises en œuvre par le gouvernement Legault.

Le 3 décembre 2020, la ministre responsable de la Condition féminine, Isabelle Charest, a présenté un plan d’action commandé par François Legault à la suite d’une série d’homicides conjugaux ayant eu lieu l’an dernier. On a alors annoncé 14 nouvelles mesures pour lutter contre la violence conjugale sans qu’il n’y ait réellement de suite. Qu’attend le gouvernement?

Il faut, sans plus tarder, permettre aux victimes de quitter une relation dès les premiers signes de violence. Chaque année, plus de 10 000 femmes ne trouvent pas de place immédiate dans les maisons d’hébergement. Il est urgent de financer adéquatement et de façon récurrente les ressources communautaires en violence conjugale, c’est le strict minimum.

Elle s’appelait Myriam Dallaire, tuée le 1er mars. Elle s’appelait Sylvie Bisson, tuée aussi le 1er mars. Elle s’appelait Nancy Roy, tuée le 23 février. Elle s’appelait Marly Édouard, tuée le 21 février. Elle s’appelait Elisapee Angma, tuée le 5 février.

Ce sont nos mères, nos sœurs, nos filles. 

Écoutons les femmes! 

Entendons-les! 


Extrait du numéro de mars 2021 du journal Le Réflexe