Itinérance au féminin
Le Rempart – Centre d’hébergement et d’accueil fait le point
Québec, 12 octobre 2021. – L’équipe de l’OBNL Le Rempart – Centre d’hébergement et d’accueil a profité de sa première assemblée générale annuelle, qui se tient aujourd’hui, pour faire le point sur la mission et le développement de la ressource communautaire en itinérance destinée aux femmes.
Fonder un organisme communautaire en pleine pandémie n’est pas une mince affaire explique Pierre Maheux, président du premier conseil d’administration du Rempart. « L’équipe a relevé le défi avec brio et, grâce à l’appui des partenaires et du milieu, nous avons réussi à le faire sans terminer l’année dans le rouge », révèle-t-il. Toutefois, le financement des nouveaux organismes communautaires étant ce qu’il est, Le Rempart devra une fois de plus faire appel à la générosité du public. « Les dons sont absolument essentiels au maintien et au développement des services comme le nôtre et c’est pourquoi nous devrons organiser une campagne de financement en cours d’année », rappelle Pierre Maheux.
Une année de développement
Le Rempart a pour mission d’offrir un hébergement aux femmes adultes en difficulté et en situation d’itinérance ou à risque de l’être, de répondre à leurs besoins immédiats et de fournir des services d’accompagnement et de soutien favorisant leur réinsertion sociale. Rappelons que Le Rempart a été fondé à la suite de l’annonce de fermeture des centres d’hébergement de l’Armée du Salut de Québec par les intervenants de l’organisme. Avec l’aide de la CSN et de MCE Conseils, l’OBNL a repris le flambeau de La Maison Charlotte du service d’hébergement pour femmes en difficulté avec en prime, une équipe d’intervenantes d’expérience.
« Nous avons commencé avec une dizaine de chambres il y a un peu plus d’un an », raconte Nancy Ratté, coordonnatrice du Rempart, « nous en offrons aujourd’hui 25, dont 5 dédiée aux femmes plus autonomes et prêtes à partir en logement. » Outre l’hébergement, de nombreux services sont offerts aux femmes, dont le maintien en logement et le soutien psychosocial par une équipe d’intervenantes.
Après un démarrage plus lent, en raison du confinement, l’OBNL a depuis pris son envol. « Le taux d’occupation était de 95 % cet été », explique Nancy Ratté, « en un an nous avons hébergé 55 femmes, dont 13 qui ont obtenu un logement autonome et qui ont bénéficié d’un suivi de notre part. » Considérant le manque chronique de place pour les femmes dans les ressources communautaires en itinérance, on peut dire que Le Rempart fait une réelle différence à Québec.
Un financement toujours précaire
En attendant un financement récurrent et suffisant, ce qui peut prendre plusieurs années dans le milieu communautaire, l’équipe du Rempart devra faire appel à la générosité du public et solliciter les dons. Heureusement, les démarches administratives entreprises durant ont permis au Rempart d’être reconnu comme organisme de bienfaisance enregistrée auprès de l’Agence du revenu du Canada, ce qui lui permet d’émettre des reçus pour fins d’impôt.
« L’itinérance au féminin est une réalité moins visible, mais c’est une réalité en développement dans notre ville, » concluent Nancy Ratté et Pierre Maheux, « on pourrait en faire plus et mieux, c’est vraiment une question de ressources, c’est pour ça que les dons sont si importants, c’est ce qui permet à l’équipe de boucler le budget et espérer un développement des services. »