Actualité sociale et syndicale

Manifestation syndicale dans le transport scolaire, en mai dernier, pour exiger des hausses de salaire. (Simon Clark)

Confusion médiatique dans le transport scolaire

Une « entente de principe » entre le gouvernement et la Fédération des transporteurs par autobus (FTA) a été annoncée en grande pompe le 19 août dans les médias. Les termes choisis et le traitement journalistique portaient à confusion, tellement que la Fédération des employées et employées de services publics (FEESP-CSN) a tenu à rectifier les faits.

Premièrement, la FTA est une association patronale, les syndicats n’ont jamais eu leur mot à dire dans les négociations. Des informations diffusées dans les médias laissaient également croire que des grèves étaient possibles dans le secteur alors que la grande majorité des syndicats n’est pas en négociation avec leur employeur et que de ce fait, les syndicats n’ont pas le droit de grève. Il a même été question de grève des transporteurs alors que les employeurs n’ont jamais eu le droit de grève.

« Dans les faits, l’expression « entente de principe » réfère à un document qui contient des clauses sur lesquelles les parties se sont entendues et qui les engagent légalement. Or, l’entente entre le gouvernement et la FTA n’engage pas du tout les transporteurs. Au mieux, celle-ci sert de guide qui permettra à chaque transporteur de négocier ses contrats avec les centres de services scolaires. Et le plus important, même si les conductrices et conducteurs souhaitent vivement une bonification importante de leurs salaires, elles et ils n’ont rien à voir ou à dire dans ce processus », explique Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la FEESP-CSN.


Photo : Daniel Mallard

Plus que jamais, la santé-sécurité doit être une priorité dans tous les milieux de travail

Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) organisait le 28 avril, à l’occasion de la Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs décédés ou blessés au travail, un rassemblement régional en face du 155, boulevard Charest Est.

« Nous avons toujours souligné le 28 avril en espérant un jour que nous puissions célébrer une année sans décès et sans blessures à vie. Dans notre région, 37 personnes ont perdu la vie l’an dernier à cause de leur travail, soit 12 décès à la suite d’un accident et 25 à la suite d’une maladie professionnelle. La tendance actuelle est bien malheureusement en hausse, ce qui nous démontre que nous devons en faire plus, dans chaque milieu de travail, pour que tous les employeurs, les travailleuses et les travailleurs prennent conscience de leur rôle crucial dans la santé et la sécurité de leur milieu de travail », a déclaré Pierre Émond, vice-président du Conseil Central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN).


Photo : Nicolas Mallard

Journée internationale des travailleuses et des travailleurs

Des centaines de personnes prennent la rue à Québec le 1er mai

« Le Premier mai est une date symbolique forte dans le mouvement syndical, c’est l’occasion de mesurer le chemin parcouru, de célébrer les victoires et de préparer les batailles à venir. L’effet combiné de la pandémie, de la pénurie de main-d’œuvre et de l’inflation ont poussé un grand nombre de travailleuses et de travailleurs à se mobiliser dans notre région ; plus du tiers de nos membres ont exercé leur droit de grève dans la dernière année, il est clair que les syndiqués n’ont absolument pas l’intention d’accepter un recul de leurs conditions de vie et de travail », a déclaré François Proulx-Duperré, secrétaire général du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN).

La manifestation du 1er mai était organisée cette année par une coalition d’organisations communautaires, syndicales et féministes.


Voyage organisé de solidarité

Le 29 juin, des membres de l’équipe du conseil central, des militantes et des militants de plusieurs syndicats affiliés ont pris l’autobus en direction de Montréal. L’objectif était d’aller manifester en personne notre solidarité avec les lockouté-es de Rolls-Royce et de Bridor et leur remettre les fonds récoltés lors de notre congrès. Une très belle activité de groupe !

Depuis, les camarades de Bridor ont réglé et repris le travail. Pour contribuer à la campagne du 50 $ pour les lockouté-es de Rolls-Royce, dont le conflit s’éternise, visitez le site de la CSN à https://www.csn.qc.ca/actualites/en-lutte-pour-lequite-et-la-justice/ (c’est super facile de faire un don en ligne).


Le grand duel

Pour incarner et faire vivre le syndicalisme de combat, il faut parfois ressusciter de vieilles traditions… Par exemple, le 20 août dernier, un tournoi de balle donnée amicale était organisé par le club STCNL (Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon – CSN). Le conseil central avait son équipe du 155 et a participé à la journée. Plaisir, rires et camaraderies étaient au rendez-vous.


Solidaires de la colère féministe

Quand nos alliées du Centre femmes d’aujourd’hui ont lancé un appel à manifester contre le jugement d’absolution du juge Poliquin dans un dossier d’agression sexuelle qui a fait les manchettes au début de l’été — un jugement sexiste, classiste et rétrograde pour les groupes féministes et leurs allié-es — l’équipe du conseil central a spontanément répondu présente !

L’action éclair, organisée en moins de 48 h, a rassemblé une centaine de manifestantes (et quelques manifestants) devant le Palais de justice de Québec. Nous étions une dizaine de la CSN à être solidaires de la colère féministe. La bannière n’est pas de nous, mais des groupes féministes que nous étions allés soutenir. On leur a demandé de l’utiliser pour contextualiser la photo.


LGBTQ+

Soyons des alliés !

L’équipe du conseil central a souligné, le 17 mai dernier, la journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie (photo) et va participer à la marche de solidarité de la Fête Arc-en-ciel le 4 septembre.

Un combat historique

Saviez-vous que la CSN avait joué un rôle d’avant-garde dans la lutte pour que les personnes LGBTQ+ aient les mêmes droits que les autres ?

C’est à la fin des années 1980 que se forme le Comité des lesbiennes et des gais de la CSN (aujourd’hui le comité confédéral LGBTQ+). Il devient officiel lors du conseil confédéral de juin 1988. Le but du comité est de conseiller la CSN sur des mesures concrètes qui visent à éliminer toutes les formes de discrimination dont les membres des communautés LGBTQ+ sont victimes et à voir au respect de leurs droits.

Au début des années 1990, le secteur de l’hôtellerie est depuis longtemps l’un des rares secteurs où il est possible pour des hommes gais affirmés d’obtenir et de conserver des emplois. Avec la crise du VIH/sida, la question des avantages sociaux pour les conjoints de même sexe est devenue un enjeu pour ces travailleurs qui le font savoir à leurs syndicats. C’est en juillet 1993 que les syndicats CSN obtiennent l’introduction d’une définition de conjoint qui inclut les personnes de même sexe dans les conventions collectives du Ritz-Carleton et des hôtels de la rue Crescent, à Montréal. Peu après, la même définition est introduite dans les conventions de 29 hôtels de toute la province, regroupant plus de 8 000 membres, à l’occasion des négociations coordonnées de l’hôtellerie.

Depuis toujours, la CSN est de tous les combats contre la discrimination et pour l’obtention des mêmes droits pour tous et toutes. Encore aujourd’hui, ce combat se poursuit autant dans la société que dans nos conventions collectives pour que les textes reflètent l’évolution de la société et la progression de l’égalité.


Extrait du numéro de septembre 2022 du journal Le Réflexe