Grève au restaurant de l’Assemblée nationale
Québec, le 14 mars 2023 – Les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des restaurants de l’Assemblée nationale – CSN seront en grève pour deux jours à compter d’aujourd’hui. Leurs services regroupent le restaurant Le Parlementaire, ainsi que la cafétéria située à l’intérieur de l’Assemblée nationale. Sans convention de travail depuis juin 2020, les membres réclament du sérieux dans leur négociation et une accélération dans les discussions pour en arriver enfin à une entente négociée.
La présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs des restaurants de l’Assemblée nationale – CSN, Marie-Hélène Sansfaçon, dénonce le manque de collaboration de l’employeur. « Cela va bientôt faire 3 ans qu’on se fait niaiser. Trois ans à attendre d’être respectés par l’employeur. On tourne en rond sans aucune proposition concrète de leur part ! Pendant ce temps-là, on continue de les servir, de leur offrir leur repas. Aujourd’hui, on leur annonce que c’est assez ! Les parlementaires ne peuvent plus continuer leur vie comme si de rien n’était. »
Le syndicat devait rencontrer l’employeur pour une première séance de conciliation le 10 mars dernier. Malheureusement, cette première séance a été annulée par l’employeur qui a jugé avoir d’autres sujets plus urgents à traiter. « On a un employeur, qui se trouve à être le Bureau de l’Assemblée nationale, qui est dirigé par des députés, qui ne juge pas prioritaire de rencontrer ses employés pour négocier des conditions de travail, même après 3 ans. Le syndicat a pourtant déposé le 26 octobre dernier des propositions salariales. C’est regrettable, mais depuis, aucun retour concret de leur part », s’indigne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics.
De son côté, François Proulx-Duperré, secrétaire général du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) revendique le respect. « J’espère que les syndiqué-es seront respectés par les parlementaires dans leur droit de grève. J’espère que nos parlementaires feront le choix juste et solidaire d’aller manger ailleurs pendant la durée du conflit. Chaque personne qui ira se procurer de la nourriture dans l’enceinte de l’Assemblée nationale aujourd’hui et demain nous indiquera à toutes et tous qu’il n’a aucun respect pour les travailleuses et les travailleurs qui l’entourent. »
Rappelons que les membres du syndicat se sont dotés à 94 % d’une banque de journées de grève de 7 jours en janvier dernier. Le syndicat espère que ces premières journées de grève historique sauront réveiller l’employeur et qu’il commencera enfin à négocier de bonne foi, et sérieusement. « Nous n’attendrons pas 3 années de plus ! L’employeur a assez perdu de temps, maintenant on règle ! », d’indiquer la présidente du syndicat.
À propos
Le syndicat des travailleuses et travailleurs des restaurants de l’Assemblée nationale – CSN regroupe une trentaine de membres. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.