Portraits de syndicalistes
Le Réflexe poursuit la série de portraits visant à vous présenter et à vous faire connaître des syndicalistes de notre région. Après les membres du comité exécutif, nous poursuivons avec vos délégué-es du conseil syndical.
Laurie Bégin Morneau
Laurie Bégin Morneau est agente administrative au Centre intégré de santé et services sociaux de Chaudière-Appalaches (CISSS-CA) depuis une quinzaine d’années. Elle s’implique dans son syndicat, où elle occupe actuellement le poste de secrétaire-trésorière, et au conseil syndical du conseil central où elle est déléguée de la région des Appalaches.
« Nous on représente la catégorie 3, la plus oubliée dans le réseau de la santé », explique Laurie Bégin Morneau, « pourtant, sans nous, il n’y a rien qui se passe : il n’y a pas de rendez-vous qui se prennent, pas de paie, personne pour réparer les problématiques informatiques, etc. On est souvent le premier et le dernier !, visage que voit le patient dans le système… » La syndicaliste explique : « c’est nous qui nous occupons, entre autres, de tous les horaires de tout le staff, c’est mon cas, dans mon poste au CISSS-CA, c’est une grosse job ingrate et la charge est lourde. Moi j’ai commencé sur les étages, tu ne t’arrêtes pas une seconde, tu cours toute la journée, tu réponds à tout le monde, autant aux patients qu’au reste du personnel, on en a beaucoup sur nos épaules en tant qu’agentes. »
L’implication syndicale de Laurie Bégin Morneau a commencé comme une sorte de retour d’ascenseur. « J’ai eu une situation difficile dans le passé et les élu-es du syndicat m’ont aidé, c’est comme ça que je les ai rencontrés », explique-t-elle. « Quand ça a été réglé, la présidente de l’époque [une certaine Barbara Poirier(!)], est venue me chercher pour faire de la mobilisation et servir de « poteau » à l’Hôtel-Dieu de Lévis lors des maraudages et des négociations de 2012 et de 2015. » Par la suite, en 2020, la militante a été appelée à jouer le rôle de VP de secteur par intérim dans son syndicat local. « Ça a bougé beaucoup, j’ai fait plusieurs secteurs par intérim, et finalement j’ai été élue secrétaire-trésorière en novembre 2022 », raconte-t-elle.
Laurie Bégin Morneau a été appelée à participer à la délégation de son syndicat au conseil central lors de congrès et d’assemblées générales. « J’aime le monde et j’aime connaître la réalité des autres syndicats, voir qu’on n’est pas tout seul et que, même si on a des réalités professionnelles très différentes, on est confrontés aux mêmes réalités et on se bat pour les mêmes affaires, c’est pour ça que j’ai levé la main quand on m’a parlé du conseil syndical durant l’été 2021 », dit-elle, « j’adore ça, j’aime la dynamique qu’a installé le noyau dur du conseil syndical, le comité exécutif du conseil central. Le lien familial qui s’est créé très rapidement entre des personnes qui ne se connaissaient pas du tout ; j’aime le vrai travail d’équipe qui se fait au conseil syndical, l’entraide, le fait que l’on soit là pour se soulever tous ensemble et faire le travail pour les membres et les syndicats. »
« L’équipe n’est pas là pour écraser personne, on ne sent pas de pression, il y a de la formation et de l’aide, c’est rassurant », conclut la syndicaliste, « c’est sûr qu’il faut l’avoir en soi, vouloir aider les gens et travailler en équipe, mais si tu l’as, c’est sûr que tu vas trouver ta place au conseil central. »
Karine Larose
Karine Larose est préposée aux bénéficiaires au CHU de Québec depuis près de 17 ans. Elle s’implique dans son syndicat, où elle est agente syndicale, et au conseil syndical du conseil central où elle est déléguée de la région administrative de la Capitale-Nationale.
« J’ai toujours voulu faire ce métier-là, quand je suis allée à l’école à Fierbourg, c’était pour faire ça », nous dit Karine Larose, « j’ai commencé en toxicologie à l’Hôpital Saint-François-d’Assise, puis j’ai fait l’urgence et je suis en chirurgie depuis 13 ans, c’est ça que j’aimais vraiment. »
Karine Larose s’est rapidement impliquée syndicalement à titre de déléguée syndicale. Elle a été appelée à donner un coup de main à l’agente syndicale de son site puis à la remplacer quelques mois pour un intérim. « Après je me suis présentée et j’ai été élue agente syndicale, ça va faire deux ans cet automne », dit-elle.
Le rôle d’agente syndicale s’apparente à une responsable de secteur dans d’autres syndicats. « Je m’occupe de deux sites, mon hôpital et la PCL [la structure centralisée du CHU qui s’occupe des services alimentaires et de la pharmacie], je touche à tout sauf à la santé-sécurité au travail », explique-t-elle, « on s’occupe de tout problème qui survient sur notre site et on fait la défense des droits des travailleuses et des travailleurs. »
Quand Karine Larose a commencé à s’impliquer plus activement dans son syndicat, Caroline Verret, présidente du syndicat, était alors déléguée au conseil syndical du conseil central. « En étant agente syndicale, souvent on me disait ‘’Karine, on va là’’ et je suivais », raconte-t-elle, « j’aimais ça voir le monde aller dans les assemblées et les manifestations. » La militante raconte qu’elle a suivi pendant 7 ou 8 mois en observant de loin. « Puis, à un certain moment, avec la présidence du STT du CHU de Québec, Caroline a eu moins de temps et ça a été naturel pour moi de lever la main pour prendre le relais comme déléguée au conseil syndical du conseil central. »
« C’est vraiment plaisant de s’impliquer au conseil central », confie Karine Larose, « au début j’étais un peu timide et ça me semblait gros d’appeler dans les syndicats et de jouer mon rôle, mais j’ai eu de l’aide et je suis passée par-dessus, là ça va bien et j’aime vraiment ça. » « Moi j’aurais envie de dire aux gens, allez-y, c’est vraiment plaisant, on apprend beaucoup, c’est une belle gang, il y a de belles activités », conclut la syndicaliste, « il y a de la formation, c’est enrichissant, je dirais aux militants ‘’essayez-le, on s’en reparlera après’’. »
Extrait du numéro d’avril 2023 du journal Le Réflexe