Ville de Saint-Georges
Les employés municipaux des loisirs et de la culture en grève générale illimitée dès samedi
Saint-Georges, 1er mars 2024 – Les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges – CSN, qui représentent les salarié-es du service des loisirs et de la culture, ont déclenché la grève générale illimitée samedi 2 mars, puisque les négociations n’ont toujours pas permis d’en arriver à une entente de principe. Un piquet de grève a été dressé devant le Centre sportif Lacroix-Dutil.
Le syndicat estime avoir démontré de la souplesse et fait tout le nécessaire pour en arriver à un règlement satisfaisant. « Nous avons fait nos devoirs : il y a eu une vingtaine de rencontres de négociation jusqu’à maintenant », explique Mario Boissé, président du syndicat, « à notre demande, il y a même une conciliatrice du ministère du Travail dans notre dossier depuis le 15 décembre. Nous avons démontré à plusieurs moments notre ouverture, mais comme nous l’avons dit à mainte reprise, ça va prendre de l’argent frais sur la table pour dénouer l’impasse. »
La convention collective est échue depuis le 31 décembre 2022, le dernier point à régler concerne les salaires. « L’employeur refuse de bouger sur l’indexation des salaires et maintien essentiellement la même position depuis le début », explique Simon-Mathieu Malenfant, vice-président trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). Pour la fédération, tant que la Ville de Saint-Georges ne changera pas son fusil d’épaule sur la question salariale, il n’y aura pas de règlements. « La proposition de l’employeur est inacceptable, car elle maintient l’appauvrissement des travailleuses et des travailleurs alors qu’il y aurait plutôt un rattrapage à faire », explique le syndicaliste, « en 2024 ce n’est pas normal que des syndiqué-es s’appauvrissent, on ne peut pas cautionner ça ».
« On peut se poser la question : est-ce que la Ville de Saint-Georges veut vraiment régler? », poursuit Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), « parce qu’à chaque fois qu’elle a eu une chance d’avancer, elle ne l’a pas fait. Un moment donné c’est beau les plans de contingences et les annulations, mais si on veut donner les services à la population sur le long terme, ça va prendre des employés et une convention collective signée. » La présidente du conseil central n’en revient toujours pas que la municipalité préfère annuler des événements et réduire les services à la population plutôt que de négocier sérieusement.
Rappelons que le Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges – CSN a été accréditée le 23 août 2022 pour représenter la soixantaine de travailleuses et de travailleurs du service des loisirs et de la culture qui travaillent au Centre sportif Lacroix-Dutil, au Centre culturel Marie-Fitzbach, au Pavillon Alfred-Leblond du parc des Sept-Chutes et au complexe multisport. Les membres du syndicat sont au cœur des activités de loisirs à Saint-Georges, par exemple, les parties d’hockey, les événements culturels et d’envergures pour la ville, notamment pour le Salon de l’habitation par la préparation du plancher de l’aréna. Leur travail est essentiel à l’utilisation des installations de loisirs de façon sécuritaire.