Ville de Saint-Georges
Les grévistes obtiennent l’appui du conseil confédéral de la CSN réuni à Sherbrooke
Sherbrooke, 14 mars 2024 – Les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges – CSN, qui représente les salarié-es du service des loisirs et de la culture en grève générale illimitée depuis le 2 mars, ont obtenu l’appui unanime des délégués du conseil confédéral de la CSN, réuni cette semaine à Sherbrooke.
« La cause des syndiqué-es de Saint-Georges est juste et représentative des luttes que doivent mener les travailleuses et les travailleurs un peu partout au Québec », explique Caroline Senneville, présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), « ce qu’il faut bien comprendre c’est qu’à la CSN les syndicats ne sont jamais laissés à eux-mêmes, seuls et isolés. Les syndiqué-es de Saint-Georges ont le soutien plein et entier de toute la confédération dans leur combat pour le respect et contre l’appauvrissement. Et vous savez quoi? Ils vont gagner de meilleures conditions de travail et le respect. »
Le conseil confédéral est l’instance suprême de la CSN entre les congrès, il réunit les délégués de tous les conseils centraux et de toutes les fédérations. « Nous avons eu l’occasion de plaider notre cause auprès de plus de 300 délégués provenant de tous les secteurs et des quatre coins du Québec », raconte Mario Boissé, président du syndicat, « c’est impressionnant et émouvant de sentir le soutien du mouvement, nous repartons remplis d’énergie et plus déterminés que jamais à mener le combat jusqu’au bout. »
À la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), on souligne la douce ironie de la situation. « La semaine dernière, la Ville de Saint-Georges était à Sherbrooke pour obtenir les Jeux du Québec, cette semaine ce sont les syndiqués qui les rendraient possibles qui étaient à Sherbrooke pour obtenir l’appui du mouvement CSN », s’amuse Simon-Mathieu Malenfant, vice-président trésorier de la FEESP-CSN, « disons que c’est une drôle de coïncidence. » Pour le syndicaliste, obtenir l’appui du conseil confédéral est important et fait une différence. « Non seulement c’est une opportunité de sensibiliser à leur cause, mais c’est aussi l’occasion de récolter des dons qui permettront aux grévistes de tenir la minute de plus. »
« Les représentants du syndicat sont venus faire une présentation au Conseil central lors de l’assemblée générale du 29 février dernier », poursuit Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), « j’étais heureuse de les appuyer dans leur démarche au conseil confédéral. » La syndicaliste conclut en ajoutant que si le conflit perdure, « il ne faudra pas que les élus municipaux se surprennent de voir des autobus remplis de militants venant d’autres syndicats débarquer à Saint-Georges dans les prochaines semaines pour permettre au mouvement de leur manifester toute leur solidarité. »