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PHOTO Pascal Ratthe
Grève des 1 500 travailleuses des CPE de la CSN dans Québec–Chaudière-Appalaches
Québec, 23 janvier 2025 — Les près de 13 000 travailleuses des CPE affiliées à la CSN exercent une première journée de grève pour contrer la pénurie et valoriser les emplois. Les 1 500 travailleuses de CPE de Québec–Chaudière-Appalaches se sont rassemblées pour demander au gouvernement d’accélérer la négociation et d’implanter des mesures pour continuer de donner les meilleurs services aux tout-petits et leur famille.
La CSN, qui représente 80 % des CPE syndiqués, souhaite que cette journée de grève nationale convainque le gouvernement d’agir pour freiner la pénurie de personnel importante qui touche le réseau. Rappelons que les travailleuses des CPE affiliées à la CSN ont un mandat de cinq jours de grève adopté à 94 %. D’autres journées de grève pourraient s’ajouter si le gouvernement n’entend pas le message. Les travailleuses demandent notamment :
- une charge de travail moins lourde;
- une meilleure rémunération pour assurer l’attraction et la rétention;
- des primes de disparité régionale pour les employé-es de certaines régions éloignées;
- des mesures pour améliorer la qualité des services aux enfants, entre autres par des ratios bien balisés et respectés entre le nombre d’éducatrices et d’enfants, ainsi que par un meilleur soutien pour les enfants ayant des besoins particuliers.
« Chaque jour, les travailleuses des CPE de la région font tout ce qu’elles peuvent pour donner les meilleurs services possibles aux enfants. Dans les conditions actuelles, ce n’est pas facile et c’est urgent d’améliorer la situation. La grève d’aujourd’hui est un cri du cœur qui doit être entendu » lance Chantal Leclerc, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Centres de la petite enfance de Québec-Chaudière-Appalaches.
« On a bien des problèmes à recruter des travailleuses dans les CPE de la région. Avec la négociation, on veut s’assurer de bonifier nos conditions de travail et nos salaires pour attirer la relève et convaincre les travailleuses de continuer de donner des services de qualité aux familles », poursuit Lucie Longchamp, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).
« Les milliers de travailleuses de Québec–Chaudière-Appalaches ont répondu présentes pour se faire entendre aujourd’hui auprès des député-es de la région et du gouvernement. La CSN sera à leurs côtés jusqu’à ce qu’elles obtiennent une bonne convention collective. Les familles de la région peuvent compter sur le professionnalisme des travailleuses de CPE. Il est temps que le gouvernement passe à l’action pour veiller au meilleur développement des tout-petits », de conclure Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN).
Une grève partout au Québec
La CSN représente plus de 80 % des travailleuses syndiquées dans les CPE. La grève du 23 janvier touche l’ensemble des régions du Québec, alors que la CSN est présente dans plus de 400 CPE, dont 64 CPE dans la région de Québec–Chaudière-Appalaches.
À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Centres de la petite enfance de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN) représente plus de 1 500 travailleuses de 64 CPE de la région. Il est affilié à La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), l’organisation syndicale la plus importante dans le secteur des CPE au Québec, qui regroupe 80 % des CPE syndiqués, soit près de 13 000 travailleuses et travailleurs. Il est également affilié au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), qui regroupe près de 250 syndicats représentant un peu plus de 45 000 travailleuses et travailleurs autant dans le secteur public que privé, ainsi qu’à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) qui représente plus de 330 000 membres dans tous les secteurs d’activité.