Retards des paiements de l’équité salariale et de primes

« La CAQ nous lève le cœur ; payez-nous ! »

QUÉBEC, 14 FÉVRIER 2025 – En cette Saint-Valentin, les salarié-es du réseau public de la santé et des services sociaux, majoritairement des femmes, sont toujours brimé-es par le gouvernement sans-cœur de la Coalition avenir Québec (CAQ). À l’initiative de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), elles scandent d’une seule voix : « La CAQ nous lève le cœur; payez-nous ! »

« Ça suffit ! », lance Carole Duperré, vice-présidente responsable du secteur public de la FSSS-CSN. « Le gouvernement antiféministe de la CAQ est loin d’être un bon valentin pour retenir des milliers de travailleuses à son emploi … »

Des résultats de négociation toujours attendus

« Voilà plus de 8 mois que la convention collective est entrée en vigueur et près d’un an depuis l’entente sur l’équité salariale, et toujours pas l’ombre d’un dollar quant à la très grande majorité des nouvelles mesures convenues », souligne Carole Duperré. « Comment un gouvernement aux prises avec des problématiques de main-d’œuvre majeures peut se permettre de retarder le déploiement des mesures négociées et signées ! La CAQ n’a pas de parole ! »

En lutte depuis 14 ans pour faire respecter les droits des femmes

L’entente sur le maintien de l’équité salariale obtenue à l’arraché en marge de la dernière négociation est le fruit d’une lutte ininterrompue du personnel de bureau et de l’administration.

« La catégorie 3 est mal-aimée et sous-estimée par notre gouvernement. Les retards des paiements occasionnent des conséquences physiques, psychologiques et sociales pour les travailleuses », renchérit Katie Chamberland-Langlois, représentante, à la FSSS-CSN, de ce groupe de salarié-es les plus touché-es – elle-même attend son paiement d’équité salariale. « C’est dégueulasse ! »

« En plus, ce sont les contribuables québécois qui vont ramasser la facture du retard de la CAQ », fait remarquer Katie Chamberland-Langlois. « Chaque jour qui passe, les intérêts sur les sommes dues s’accumulent pour le trésor public. On parle d’une grosse facture. »

Femmes

« C’est parce que l’argent est dû très majoritairement à des femmes que la CAQ tarde à payer », critique Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches de la CSN.

« Quand vient le temps de payer des millions et des millions aux cravatés d’entreprises privées, là le gouvernement Legault se prosterne et décaisse sans demander de garanties. Mais pour les femmes du réseau public de santé et de services sociaux, on les ignore, on ne répond même pas à leurs questions, on les laisse s’appauvrir. C’est honteux ! »

 

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 145 000 membres dans les secteurs public et privé, dont plus de 120 000 dans le réseau public de la santé et des services sociaux, partout au Québec, et ce, dans toutes les catégories de personnel. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux ainsi que dans celui des services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches-CSN, fondé en 1918, regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la Capitale-Nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente quelque 240 syndicats et près de 45 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.