Grève des CPE de Québec–Chaudière-Appalaches : les travailleuses tiennent le fort

 Québec, le 17 février 2025 – Les quelque 13 000 travailleuses des CPE affiliées à la CSN tiennent leur troisième journée de grève nationale partout au Québec. Dans la région, en raison des nombreuses fermetures d’école et des vents violents prévus cet après-midi, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Centres de la petite enfance de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN) a décidé de maintenir la grève mais de lever les lignes de piquetage.

Face aux nombreuses demandes de recul portées par le gouvernement, les travailleuses et les travailleurs se font entendre avec cette troisième journée de grève nationale. Appuyées aussi bien par des parents que par de nombreuses directions de CPE, les salarié-es proposent plusieurs mesures pour améliorer les conditions de travail et salariales et ainsi freiner la pénurie de personnel qui touche les CPE. Les travailleuses demandent notamment :

  • une charge de travail moins lourde ;
  • une meilleure rémunération pour assurer l’attraction et la rétention ;
  • des primes de disparité régionale pour les employé-es de certaines régions éloignées ;
  • des mesures pour améliorer la qualité des services aux enfants, entre autres par des ratios bien balisés et respectés entre le nombre d’éducatrices et d’enfants, ainsi que par un meilleur soutien pour les enfants ayant des besoins particuliers.

« Le gouvernement va bien devoir finir par comprendre que les travailleuses et les travailleurs des CPE tiennent le fort et sont déterminées à améliorer leurs conditions de travail. Il ne peut pas laisser trainer la négociation éternellement. Chaque jour de grève montre à quel point nous sommes mobilisées. La balle est dans le camp du gouvernement », lance Chantal Leclerc, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Centres de la petite enfance de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN).

« Plus le gouvernement se traine les pieds dans cette négociation, plus il se met à dos les travailleuses et les familles. Si on veut veiller au bon développement des tout-petits, il faut rapidement mettre ce conflit derrière nous en accordant de meilleures conditions de travail et de meilleurs salaires », explique Lucie Longchamp, vice-présidence de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

« Les CPE sont une institution importante pour le développement de notre région. Les familles peuvent compter sur des services d’une grande qualité et aller travailler en ayant l’esprit tranquille. Nous continuons d’appuyer cette lutte pour l’avenir du réseau des CPE », de conclure Mélanie Pelletier, vice-présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN).

 

Une grève partout au Québec

La CSN représente plus de 80 % des travailleuses syndiquées dans les CPE. La grève touche l’ensemble des régions du Québec, alors que la CSN est présente dans plus de 400 CPE. Voici le nombre de centres affiliés à la CSN par région :

  • 7 CPE en Abitibi-Témiscamingue
  • 12 CPE au Bas-Saint-Laurent
  • 10 CPE sur la Côte-Nord
  • 22 CPE dans le Centre-du-Québec et la Mauricie
  • 36 CPE en Estrie
  • 12 CPE en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine
  • 11 CPE dans Lanaudière
  • 25 CPE dans les Laurentides
  • 51 CPE en Montérégie
  • 112 CPE à Montréal et à Laval
  • 23 CPE en Outaouais
  • 64 CPE à Québec et dans Chaudière-Appalaches
  • 31 CPE au Saguenay–Lac-Saint-Jean

 

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Centres de la petite enfance de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN) représente plus de 1 500 travailleuses de 64 CPE de la région. Il est affilié à La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), l’organisation syndicale la plus importante dans le secteur des CPE au Québec, qui regroupe 80 % des CPE syndiqués, soit près de 13 000 travailleuses et travailleurs. Il est également affilié au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), qui regroupe près de 250 syndicats représentant un peu plus de 45 000 travailleuses et travailleurs autant dans le secteur public que privé, ainsi qu’à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) qui représente plus de 330 000 membres dans tous les secteurs d’activité.