En fonction de ces horaires de faction, les paramédics doivent se tenir prêts à répondre à un appel d’urgence en tout temps durant sept jours consécutifs. Ils doivent demeurer dans un rayon de cinq minutes (en été) du véhicule. Lorsque l’appel est logé, ils doivent quitter immédiatement leurs activités pour répondre à l’appel, ce qui peut entraîner un délai de plusieurs minutes supplémentaires par rapport à une équipe de paramédics travaillant à l’heure qui attend un appel dans son ambulance. Dans les cas les plus critiques, on considère qu’une première intervention paramédicale auprès du patient doit être faite dans les huit premières minutes afin de maximiser les chances de survie.
« C’est un enjeu majeur pour nous. Non seulement parce que ça représente un défi de qualité de vie pour nos paramédics, mais aussi parce que c’est la santé et la sécurité de la population qui est en jeu. Ce sont nos frères, nos oncles, nos voisines. Nous n’acceptons pas qu’on remette sans cesse à plus tard les solutions à ce problème qui dure depuis 30 ans », explique le président du Syndicat des paramédics de Chaudière-Appalaches (CSN), Marc-Antoine Bilodeau. Lors de sa présentation, il a d’ailleurs rappellé que le député actuel de Lotbinière-Frontenac, Laurent Lessard, alors qu’il était dans l’opposition en 2013, s’était prononcé sans équivoque pour la nécessité d’améliorer les services dans la région.
Comme tout le personnel des services préhospitaliers du Québec, les paramédics de Lotbinière font actuellement grève, notamment pour que le ministère de la Santé et des Services sociaux ainsi que les établissements s’assoient avec les syndicats pour mettre fin à cette iniquité interrégionale.
Toute la CSN en appui
Pour le Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches, les tergiversations dans ce dossier doivent cesser. « Je salue le travail de sensibilisation mené par les paramédics de Chaudière-Appalaches et par leurs représentants syndicaux, poursuit sa présidente, Ann Gingras. C’est un problème qui a également cours dans d’autres secteurs de la région ainsi qu’ailleurs au Québec et c’est inacceptable qu’on en soit encore là en 2017. Le ministre Barrette semble préférer la confrontation avec le secteur préhospitalier à la recherche de solution et nous trouvons cela extrêmement dommageable car ces gens-là se donnent corps et âme, littéralement, pour sauver des vies, chaque jour. Ils méritent plus de considération. »