Québec, le 5 avril 2018. – La présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) a été sidérée d’apprendre que la Garde côtière canadienne a des fonds de plus de 7 milliards pour renouveler sa flotte de navires, mais que les négociations avec le chantier Davie ne portaient toujours que sur la réfection de quatre brise-glaces. « Le Canada a des besoins, la garde côtière a l’argent, le chantier Davie a l’expertise, qu’attend Justin Trudeau ? », se questionne Ann Gingras.

« Il y a trois mois, le premier ministre a annoncé le début de négociations entre le chantier Davie et la garde côtière pour la réfection de quatre brise-glaces », rappelle la syndicaliste, « aujourd’hui, alors qu’il est de retour dans la région pour une rencontre préparatoire au G7, ce serait le bon moment pour aller de l’avant et faire une annonce significative pour l’avenir de la Davie. » « Concrètement, les deux autres chantiers canadiens sont déjà gavés et ne peuvent pas livrer la marchandise avant de nombreuses années alors qu’il y a au Québec un chantier qui pourrait se mettre immédiatement à l’ouvrage », ajoute Ann Gingras, « je rappelle que plus de 400 travailleuses et travailleurs de la Davie sont en chômage depuis le mois de novembre et attendent un geste concret du gouvernement fédéral. »

Rappelons que même s’il représente la moitié de la capacité de production navale du Canada, le Chantier Davie a été écarté par le précédent gouvernement fédéral de la Stratégie nationale en matière de construction navale. Jusqu’à maintenant, plus de 67 milliards de dollars de contrats ont été accordés dans ce cadre, mais aucun bateau n’a encore été livré. « Le Québec a reçu moins de 1 % des contrats fédéraux, c’est une injustice qu’il faut corriger », martèle la syndicaliste qui revendique depuis des années que le Québec ait sa juste part des contrats fédéraux. « Le renouvèlement de la flotte de la Garde côtière canadienne ne fait pas partie de la Stratégie nationale en matière de construction navale », conclut Ann Gingras, « il y aurait là, une façon simple et rapide de corriger l’injustice faite aux travailleuses et aux travailleurs de la Davie, à la grande région de Québec ainsi qu’au Québec dans son ensemble. »