Fermeture du Hilton-Québec pour rénovations majeures
Qu’en est-il pour les employé-es ?
Québec, 31 décembre 2019. – À la dernière journée d’opération avant la fermeture du Hilton-Québec pour rénovations majeures, le syndicat souhaite donner l’envers de la médaille. « C’est loin d’être une partie de plaisir que de perdre son emploi pour au moins un an », commente Louise Jobin, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Hilton Québec (CSN).
Selon le syndicat, il est faux de prétendre que les employé-es pourront facilement se trouver un travail avec des conditions et des avantages équivalents (assurances collectives, contribution REER, etc.). « Plusieurs de nos membres cumulent de nombreuses années, voire des décennies d’expérience, ce n’est pas vrai qu’ils et elles pourront retrouver l’équivalent si facilement que ça, la plupart vont devoir recommencer ailleurs au bas de l’échelle et vont devoir assumer des pertes financières », explique Louise Jobin.
Bien que le syndicat ait multiplié les initiatives pour réduire les effets de la fermeture temporaire sur les employé-es, il est évident que la situation occasionne du stress et de l’incertitude. « On a tenu bon nombre d’assemblées d’information, formé un comité de reclassement, publié des bulletins, etc., mais il reste que ce n’est pas facile pour beaucoup de monde », explique Louise Jobin.
« On se trompe lorsqu’on prétend que c’est un choix individuel d’occuper ou pas un autre emploi pendant les rénovations », renchérit Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN). « Il n’y a pas de choix là-dedans, c’est une décision patronale, les gens n’ont pas eu leur mot à dire », ajoute la syndicaliste qui rappelle, par ailleurs, que personne ne pourra passer l’année sur l’assurance-emploi, « concrètement, c’est le plein emploi à Québec, les gens ne pourront pas rester sur le chômage, ils n’auront pas le choix d’aller travailler ailleurs tôt ou tard ».
Selon Ann Gingras, la direction du Hilton-Québec devrait minimalement reconnaître l’impact que ses choix ont sur son personnel. « Ils pourraient au moins manifester un minimum de compréhension et de compassion pour ce que vivent les employé-es au lieu d’essayer de peindre la réalité en rose », conclut la présidente du conseil central en référence à la sortie médiatique d’hier.