Les paramédics de Charlevoix (CSN) en grève – Un appel au respect
En conférence de presse ce matin, les représentant-es du Syndicat des paramédics de Charlevoix (CSN) et du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) dénoncent le fait que depuis plusieurs mois, les négociations pour le renouvellement des conventions collectives de tous les syndicats des paramédics affiliés à la CSN stagnent en ce qui concerne les matières monétaires. Depuis ce matin, les paramédics de la CTAQ qui desservent la grande région de Charlevoix, sont tous en grève ainsi que ceux de la région de Québec et de Montmagny. La convention collective est échue depuis le 31 mars 2020.
« Depuis le début des démarches du renouvellement des conventions collectives, nous avions tous espoir de conclure rapidement un règlement, et ce, sans devoir utiliser les moyens à notre disposition pour faire débloquer les négociations. Devant ce malheureux blocage qui perdure, nos membres ont fait le choix de déclencher la grève qui débute ces jours-ci, et ce, pour une durée indéterminée », annonce René Lavoie, président du syndicat.La présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), Ann Gingras, rappelle que personne ne fait la grève de gaieté de coeur. « Cela demeure le geste ultime, quand tous les autres moyens ont échoué pour arriver à la conclusion d’une entente satisfaisante. Plusieurs problèmes existent chez les paramédics depuis fort longtemps, notamment en ce qui concerne les horaires de faction. Grâce à la mobilisation des paramédics de Charlevoix et l’appui de la population, la question des horaires de faction ont été réglés pour La Malbaie. Malheureusement, nous ne pouvons pas en dire autant pour l’ouest de Charlevoix. Le travail est essentiel pour la population charlevoisienne mais les paramédics doivent avoir les outils et les conditions nécessaires pour répondre aux besoins! », affirme Mme Gingras.
M. Lavoie souligne que ces premières vagues de grèves ne sont que le début. « Il faut forcer les choses à bouger et à Charlevoix, nous avons des enjeux supplémentaires avec les horaires de faction à Baie St-Paul. Notre priorité numéro un, c’est de sauver des vies mais il faut nous donner les moyens pour y arriver. Cette grève est donc une première étape. Si les employeurs, le Conseil du trésor et le ministère de la Santé et des Services sociaux continuent de nous manquer de respect en faisant la sourde oreille, nous n’aurons d’autre choix que d’intensifier nos grèves tout en respectant les services essentiels », termine-t-il.