Un congrès sous le signe de la mobilisation
Dans ce dossier spécial, Le Réflexe revient en détail sur le congrès du conseil central qui s’est tenu en mode hybride sous le thème « Organisons la solidarité, luttons pour vaincre », du 13 au 17 juin au Centre des congrès de Québec (et sur la plateforme Zoom !).
Rôle du congrès
Le congrès est la plus importante instance du conseil central. Il se tient tous les trois ans, au printemps. Ses principaux rôles sont d’élire les membres du comité exécutif, du conseil syndical et du comité de surveillance, de décider des orientations, d’adopter le budget, de fixer le taux de redevance (per capita) et d’adopter les statuts et règlements.
Comme c’est souvent le cas, le congrès s’est ouvert sur une prestation sortant de l’ordinaire dont le but est de surprendre et de capter l’attention. Cette fois, l’équipe a fait appel à Listo Films pour réaliser une vidéo à la fin de laquelle les acteurs crevaient l’écran et apparaissaient en chair et en os dans la salle pour le dernier acte.
Par la suite, Barbara Poirier, la présidente du conseil central, a mis la table pour les travaux de la semaine dans un mot d’ouverture bien senti. Après une analyse de la conjoncture plutôt sombre, avec « un gouvernement dont le jupon antisyndical et antiféministe dépasse », la présidente a salué la combativité et la volonté d’en découdre qui traverse nos rangs et a appelé le syndicalisme à prendre toute sa place, non seulement comme acteur respectable, mais aussi comme acteur social puissant. « Pour arriver à cette nécessaire puissance, il faut réhabiliter l’indignation, la colère et la contestation parce que notre force à nous, c’est la force du nombre », a-t-elle rappelé.
En l’absence de la présidente Caroline Senneville, retenue pour des raisons familiales, c’est François Enault, premier vice-président, qui représentait le comité exécutif de la CSN lors de l’ouverture du congrès du conseil central. Lui aussi a salué la combativité exceptionnelle des syndicats de la région et les a invités à poursuivre dans cette voie.
Il a également souligné la remarquable présence terrain du comité exécutif du conseil central, expliquant qu’il n’y a pas une fois qu’il est venu visiter un syndicat en conflit sans croiser au moins un de ses membres sur la ligne de piquetage. D’importantes négociations s’en viennent, notamment dans le secteur public, mais pas seulement, et la centrale entend bien en profiter pour faire avancer certaines revendications prioritaires sans attendre de changements législatifs (par exemple en négociant des dispositions en matière de santé et sécurité au travail ou un salaire d’entrée à 18 $ de l’heure minimum là où ce n’est pas encore le cas).
En chiffres : 152 > 52 > 75
Cent cinquante-deux (152) délégué-es officiels et fraternels provenant de 52 syndicats ont participé au congrès. Ces délégué-es représentaient collectivement 75 % des membres du conseil central.
Extrait du numéro de septembre 2022 du journal Le Réflexe