Deux mois de conflit à la Ville de Saint-Georges
Le syndicat consolide ses appuis et va à la rencontre des citoyennes et citoyens
Saint-Georges, 2 mai 2024 — Les grévistes du service des loisirs et de la culture de la Ville de Saint-Georges, ont participé hier à l’assemblée générale du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches ainsi qu’à une manifestation dans les rues de la capitale à l’occasion de la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs. Le syndicat compte consolider ses appuis dans les prochaines semaines et aller à la rencontre des citoyennes et des citoyens.
Déjà deux mois de grève
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges — CSN a déclenché la grève générale illimitée il y a exactement deux mois, le 2 mars dernier, après quatre jours de grève perlée. « Très honnêtement, on n’aurait jamais cru en venir là, » raconte Mario Boissé, président du syndicat, « nos demandes sont légitimes et raisonnables. » Rappelons que seulement 3 % sur 5 ans séparent les deux parties sur le plan monétaire.
« Je l’ai déjà dit et je vais le répéter, ce n’est pas acceptable en 2024 que des syndiqués s’appauvrissent, » réitère Simon-Mathieu Malenfant, vice-président trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), « on va mener la bataille jusqu’au bout, mais c’est clair pour nous que c’est l’entêtement de la municipalité qui étire les choses. »
Les grévistes en tournée
Hier, lors de l’assemblée générale du conseil central, les représentants du syndicat ont pu plaider leur cause et ont reçu un appui financier substantiel de l’organisation et de six syndicats de Chaudière-Appalaches qui s’ajoute au soutien déjà accordé par le Fonds de défense professionnel de la CSN. Dans les prochaines semaines, c’est la saison des congrès des neuf fédérations de la CSN qui commence et les grévistes de Saint-Georges seront présents partout pour consolider leurs appuis.
« Si la Ville de Saint-Georges espère épuiser les grévistes en faisant durer le conflit, elle fait un bien mauvais calcul, » estime Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), « la CSN a les moyens de soutenir moralement et financièrement les grévistes de Saint-Georges aussi longtemps qu’ils le jugeront nécessaire. À la CSN on ne laisse jamais personne derrière. »
Par ailleurs, les grévistes comptent aller à la rencontre des citoyennes et des citoyens dès la semaine prochaine. Ils seront présents dans tous les festivals et activités se tenant dans des installations municipales à commencer par Festival beauceron de l’érable qui se tiendra les 10, 11 et 12 mai prochain à l’espace Carpe Diem, une installation municipale dont les grévistes assurent normalement l’entretien et le bon fonctionnement.
Les représentants du Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges — CSN tiennent à souligner qu’ils demeurent disponibles en tout temps pour négocier et en arriver à une entente satisfaisante pour les deux parties.