Négociations dans l’impasse
La Ville de Saint-Georges veut se décharger de ses responsabilités
Saint-Georges, 4 octobre 2024. – Au lendemain d’une rencontre avec le conciliateur en chef du ministère du Travail, force est de constater que les négociations entre la Ville de Saint-Georges et le Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges – CSN sont toujours dans une impasse. Dans un coup de théâtre visiblement planifié, la municipalité tente maintenant de se décharger de ses responsabilités en demandant l’arbitrage pour mettre immédiatement fin à la grève… sans avoir besoin de négocier une entente satisfaisante pour toutes les parties.
Les grévistes abordaient la rencontre de conciliation avec optimisme, puisque c’était la première rencontre entre les parties depuis le 16 juin. Malheureusement, les parties n’ont pas réussi à s’entendre. La partie patronale ayant mentionné avoir certains enjeux, nous avons demandé des précisions auxquelles l’employeur n’a pas souhaité répondre. Un communiqué demandant l’arbitrage était finalement publié à peine 20 minutes après la fin de la rencontre de conciliation.
Le syndicat s’explique mal cette demande d’arbitrage après seulement une demi-journée de conciliation. Nous préférons toujours un règlement négocié à un règlement imposé.
Contrairement à ce que certains semblent croire, les syndicats affiliés à la CSN sont autonomes et ce sont les membres qui prennent les décisions. Ce matin, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges – CSN se sont réunis en assemblée générale, comme ils le font à toutes les semaines, ont débattu de la question entre eux, sans interférence externe, et ont fait consensus pour rejeter la demande d’arbitrage.
La balle est maintenant dans le camp de la Ville de Saint-Georges : si la partie patronale veut réellement mettre fin au conflit, elle n’a qu’à revenir à la table de négociation en présence des conciliateurs afin de rétablir le dialogue et trouver une entente satisfaisante pour les deux parties. Afin de laisser toutes les chances au processus de conciliation, le syndicat n’émettra pas d’autre commentaires sur la demande d’arbitrage.