La CSN dénonce les allers-retours au privé d’un médecin à Québec

31 janvier 2025 – Un groupe de militantes et de militants du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches ont manifesté devant la clinique Lacroix dans le quartier Saint-Sacrement à Québec ce matin pour dénoncer la multiplication des allers-retours au privé pratiqués par les médecins.

Une requête d’accès à l’information faite par la CSN révèle d’ailleurs que la pratique est en hausse au Québec. Dans la région de Québec, des chirurgiens orthopédiques transitent souvent entre le privé et le public, alors que 11 893 patients sont en attente dans la région (dont 82 % hors délai). C’est le cas de François Morin (Clinique Lacroix) qui a transité environ 4 fois entre avril 2023 et octobre 2024.

« Dans la région de Québec, les difficultés d’accès aux soins sont criantes, les listes d’attentes sont très longues. La dernière chose dont on a besoin c’est de perdre des médecins au public au profit des cliniques privés. », explique Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches.

Le CSN revendique la fin de ces allers-retours en mettant un terme à l’exode des médecins vers le privé. En ce moment, un simple avis 30 jours avant de pratiquer au privé est requis, rendant les allers-retours d’une grande simplicité.

Dans le cadre d’un plan d’urgence pour régler la crise d’accès au réseau, la CSN réclame aussi à Québec l’imposition d’un moratoire sur l’ouverture des cliniques médicales à but lucratif. Elle demande de plus au gouvernement la garantie selon laquelle les services destinés au public ne seront plus confiés au secteur privé, et ce, afin d’assurer une gestion transparente et centrée sur les besoins de la population plutôt que sur le profit. L’ensemble de ces mesures peut être appliqué dès maintenant et sans délai si le gouvernement s’y décide.

Depuis plusieurs mois, la CSN se déploie partout au Québec à travers la campagne Pas de profit sur la maladie. Par cette opération massive, elle invite les Québécoises et les Québécois à joindre leur voix à la lutte pour un réseau de la santé et des services sociaux vraiment publics.