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Négociation coordonnée de l’hôtellerie : deux nouvelles ententes s’ajoutent

Négociation coordonnée de l’hôtellerie

Deux nouvelles ententes s’ajoutent

Québec, le 15 octobre 2021. – La Fédération du commerce (FC–CSN) annonce la conclusion de deux nouvelles ententes. Ce jeudi, les travailleuses et les travailleurs du Delta de Québec ont entériné le contenu de la convention collective 2020-2024, dans une proportion de 90 %.

« Les travailleuses et les travailleurs du Delta de Québec peuvent être fiers de ce qu’ils ont accompli, se réjouit la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN), Barbara Poirier. Nous saluons leur détermination et leur mobilisation exemplaires dans un contexte difficile, face à un employeur qui portait des demandes de reculs inacceptables. Nous continuerons d’appuyer sans relâche tous les salarié-es de l’hôtellerie pour qu’ils obtiennent, eux aussi, un règlement satisfaisant ».

De même, les salarié-es du Quality Inn du centre-ville de Montréal ont également conclu une entente, entérinée mercredi. Ces deux règlements portent à neuf le nombre d’hôtels québécois qui ont conclu des ententes sur la base de la plate-forme commune que se sont donnée les syndicats de l’hôtellerie CSN. Le Delta de Québec est le premier hôtel majeur, comptant près de 400 chambres, à conclure une telle entente.

« Tous les hôteliers qui n’ont pas encore réglé doivent se poser de sérieuses questions maintenant, souligne le trésorier de la, Michel Valiquette. Il n’y a aucune raison justifiant que les travailleuses et les travailleurs de ces hôtels ne bénéficient pas des mêmes conditions de travail que les autres. La relance de tout le secteur passe par nous, les travailleuses et les travailleurs. De notre côté, nous redoublerons d’ardeur pour soutenir tous nos membres qui n’ont pas encore pu conclure le renouvellement de leur convention collective ».

Les négociations se poursuivent dans 15 autres hôtels pour obtenir des ententes comparables à celles déjà conclues ailleurs, notamment des augmentations totalisant environ 8 % pour un contrat de quatre ans, ainsi que des mesures pour mieux protéger les travailleuses et les travailleurs en ces temps de crise afin de préparer une relance qui profitera à tout le secteur touristique et, notamment, celles et ceux qui y travaillent et qui sont les véritables créateurs de richesse dans l’industrie.

Parmi ces hôtels toujours en négociation, notons que deux conflits de travail ont cours actuellement au Hilton de Québec et au Hilton Double Tree de Montréal. Les salarié-es de ces deux établissements exercent présentement la grève générale illimitée.

Neuf règlements

Voici les neuf hôtels où des ententes ont été conclues avec le syndicat CSN représentant leurs salarié-es.

Montréal métropolitainQuébec–Chaudière-AppalachesSherbrooke
• Suites Faubourg St-Laurent
• Comfort Inn Dorval
• Comfort Inn Pointe-Claire
• Fairfield by Marriott
• Hilton Laval
• Quality Inn du centre-ville  
• Manoir du Lac Delage
• Delta de Québec  
• Quality Sherbrooke

À propos

Quelque 24 syndicats représentant 2500 travailleuses et travailleurs des hôtels du Québec mènent leurs négociations de façon coordonnée. Il s’agit de la dixième ronde de négociation coordonnée dans le secteur menée sous l’égide de la Fédération du commerce (FC–CSN). La FC est une des huit fédérations professionnelles composant la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Fondée il y a 100 ans, en septembre 1921, la CSN regroupe aujourd’hui plus de 320 000 travailleuses et travailleurs dans tous les secteurs d’activités.

Deux autres journées de grève pour les salariées des CPE de Québec–Chaudière-Appalaches

Deux autres journées de grève pour les salariées des CPE de Québec–Chaudière-Appalaches

Québec, le 14 octobre 2021 – Les travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance (CPE) syndiqués à la CSN de Québec–Chaudière-Appalaches seront en grève les 14 et 15 octobre afin d’accroître la pression sur le gouvernement et d’obtenir une amélioration considérable de leurs conditions de travail.

Après avoir manifesté devant leurs établissements respectifs jeudi, les travailleuses et travailleurs se rendront vendredi à Québec pour participer à un grand rassemblement qui culminera devant l’hôtel du Parlement du Québec.

Redresser la barre

« Nous assistons à un véritable exode des travailleuses et travailleurs de CPE, qui quittent le réseau en grand nombre pour aller travailler dans d’autres domaines, » déplore CPE du Syndicat des travailleuses et des travailleurs des CPE de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. « Malheureusement, malgré les belles paroles, le gouvernement ne semble pas reconnaître le sérieux de la situation puisque les offres déposées jusqu’à présent sont nettement insuffisantes pour aider à retenir les gens dans le réseau. »

Les 11 000 travailleuses et les travailleurs des CPE affiliés à la CSN se sont dotés d’un mandat de 10 jours de grève à la fin de l’été. Une première journée de grève a eu lieu le 24 septembre dernier mais devant le peu de progrès réalisés à la table de négociation, les représentantes et représentants des salarié-es jugent que ces deux autres journées supplémentaires étaient nécessaires.

« Nos membres ont voté en faveur de la grève à 97 %. Elles sont au bout du rouleau et prêtes à se battre pour se faire respecter, » explique Mélanie Pelletier. « Pendant ce temps, la partie patronale se pointe à la table, non seulement avec des offres financières insuffisantes, mais avec des demandes de reculs inacceptables qui risquent de pousser encore plus de travailleuses vers la sortie. C’est ahurissant! » 

« Le réseau est un acquis social majeur qui a fait énormément pour l’avancement du Québec, et notamment des femmes; c’est grâce aux travailleuses des CPE si des centaines de milliers de parents peuvent se rendre au travail l’esprit tranquille chaque matin », ajoute Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN). « Or, ce merveilleux réseau est mis en péril par la faible reconnaissance des travailleuses qui le tiennent à bout de bras; il est plus que temps de redresser la barre et de donner des conditions de travail et un salaire à la hauteur de leur importance aux travailleuses des CPE. »

Des demandes raisonnables

Les travailleuses et travailleurs revendiquent notamment une augmentation salariale équitable pour tous les titres d’emploi. Une technicienne en service de garde scolaire, par exemple, gagnait 29,05 $ l’heure, au maximum de l’échelle salariale (avant la négociation du secteur public), contre 25,15 $ pour une éducatrice en CPE alors qu’elles ont la même formation collégiale. 

Les membres demandent également des moyens pour donner de meilleurs services aux enfants, dont ceux à besoins particuliers, ainsi que le respect en tout temps des ratios pour la sécurité des tout-petits. Elles veulent aussi du temps pour la préparation du dossier de l’enfant et pour la gestion de la cuisine.

Des nouvelles du Rempart

Façade extérieure de l’organisme (locaux situés au 6e étage)

Itinérance au féminin

Le Rempart – Centre d’hébergement et d’accueil fait le point

Québec, 12 octobre 2021. – L’équipe de l’OBNL Le Rempart – Centre d’hébergement et d’accueil a profité de sa première assemblée générale annuelle, qui se tient aujourd’hui, pour faire le point sur la mission et le développement de la ressource communautaire en itinérance destinée aux femmes.

Fonder un organisme communautaire en pleine pandémie n’est pas une mince affaire explique Pierre Maheux, président du premier conseil d’administration du Rempart. « L’équipe a relevé le défi avec brio et, grâce à l’appui des partenaires et du milieu, nous avons réussi à le faire sans terminer l’année dans le rouge », révèle-t-il. Toutefois, le financement des nouveaux organismes communautaires étant ce qu’il est, Le Rempart devra une fois de plus faire appel à la générosité du public. « Les dons sont absolument essentiels au maintien et au développement des services comme le nôtre et c’est pourquoi nous devrons organiser une campagne de financement en cours d’année », rappelle Pierre Maheux.

Une année de développement

Le Rempart a pour mission d’offrir un hébergement aux femmes adultes en difficulté et en situation d’itinérance ou à risque de l’être, de répondre à leurs besoins immédiats et de fournir des services d’accompagnement et de soutien favorisant leur réinsertion sociale. Rappelons que Le Rempart a été fondé à la suite de l’annonce de fermeture des centres d’hébergement de l’Armée du Salut de Québec par les intervenants de l’organisme. Avec l’aide de la CSN et de MCE Conseils, l’OBNL a repris le flambeau de La Maison Charlotte du service d’hébergement pour femmes en difficulté avec en prime, une équipe d’intervenantes d’expérience.

« Nous avons commencé avec une dizaine de chambres il y a un peu plus d’un an », raconte Nancy Ratté, coordonnatrice du Rempart, « nous en offrons aujourd’hui 25, dont 5 dédiée aux femmes plus autonomes et prêtes à partir en logement. » Outre l’hébergement, de nombreux services sont offerts aux femmes, dont le maintien en logement et le soutien psychosocial par une équipe d’intervenantes.

Après un démarrage plus lent, en raison du confinement, l’OBNL a depuis pris son envol. « Le taux d’occupation était de 95 % cet été », explique Nancy Ratté, « en un an nous avons hébergé 55 femmes, dont 13 qui ont obtenu un logement autonome et qui ont bénéficié d’un suivi de notre part. » Considérant le manque chronique de place pour les femmes dans les ressources communautaires en itinérance, on peut dire que Le Rempart fait une réelle différence à Québec.

Un financement toujours précaire

En attendant un financement récurrent et suffisant, ce qui peut prendre plusieurs années dans le milieu communautaire, l’équipe du Rempart devra faire appel à la générosité du public et solliciter les dons. Heureusement, les démarches administratives entreprises durant ont permis au Rempart d’être reconnu comme organisme de bienfaisance enregistrée auprès de l’Agence du revenu du Canada, ce qui lui permet d’émettre des reçus pour fins d’impôt.

« L’itinérance au féminin est une réalité moins visible, mais c’est une réalité en développement dans notre ville, » concluent Nancy Ratté et Pierre Maheux, « on pourrait en faire plus et mieux, c’est vraiment une question de ressources, c’est pour ça que les dons sont si importants, c’est ce qui permet à l’équipe de boucler le budget et espérer un développement des services. »

Des travailleuses névralgiques du réseau de la santé en action pour être reconnues

Une équipe de préposé-es en retraitement des dispositifs médicaux (PRDM) du CHU de Québec.

Préposé-es en retraitement des dispositifs médicaux (PRDM)

Des travailleuses névralgiques du réseau de la santé en action pour être reconnues

Québec, le 12 octobre 2021 — Les préposé-es en retraitement des dispositifs médicaux (PRDM) de la région de la Capitale-Nationale se mobilisent aujourd’hui pour exiger du gouvernement qu’il règle enfin leur plainte de maintien de l’équité salariale. Les PRDM de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) demandent au gouvernement de mettre fin à la discrimination salariale qui perdure et aggrave le manque de personnel pour ce titre d’emploi névralgique.

La FSSS-CSN représente la vaste majorité des PRDM au Québec. Celles-ci se mobilisent aujourd’hui aux côtés du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CHU de Québec (CSN) et du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CIUSSS de la Capitale-Nationale (CSN).

La reprise des chirurgies, suite à la pandémie, passe inévitablement par les PRDM qui sont responsables de stériliser les équipements pour les interventions chirurgicales et médicales. Sans leur contribution, il est impossible de penser rattraper le retard des chirurgies. Le gouvernement a une occasion en or de reconnaître l’évolution de l’emploi, leur contribution et ainsi travailler à attirer et retenir les PRDM dans le réseau. Il doit régler la plainte de maintien de l’équité salariale de 2010.

« Cette journée d’action est un rappel important au gouvernement : la patience des PRDM a ses limites! Elles se mobilisent pour dire au gouvernement que c’est maintenant qu’il doit agir pour mettre fin à l’hémorragie. Il doit s’assoir avec nous pour régler le maintien de l’équité salariale », explique Frédéric St-Hilaire, agent syndical et PRDM au CHUL.

« Ces travailleuses sont absolument névralgiques dans le réseau de la santé; sans elles, ce n’est pas compliqué, il n’y a pas d’opérations, tout simplement, » conclut Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN). « Il serait temps que le gouvernement comprenne qu’il n’y a pas que des docteurs et des infirmières dans le réseau et qu’il cesse de discriminer allègrement les gens qui exercent des professions moins visibles mais tout aussi importantes. »

Une assemblée générale marquée par les luttes syndicales et des élections

Vie du conseil central

Une assemblée marquée par les luttes syndicales…

L’assemblée générale du conseil central, ce mercredi 6 octobre, a été sans conteste marquée par les luttes syndicales. Tout d’abord par la visite de nombreux syndicats ayant mené des grèves ou subit des lock-out depuis la dernière assemblée (8!), mais aussi par le bilan de la lutte contre le PL 59 avec le vice-président de la CSN, David Bergeron-Cyr.

Comme l’a souligné Barbara Poirier dans son mot d’ouverture, ce qui nous attend cette année est une année de congrès, une année de gros travaux mais surtout une année de luttes. On sent dans nos rangs une soif de justice, une envie de se battre. Le conseil central sera au rendez-vous, avec vous, pour mener tous les combats nécessaires.

….et des élections

L’assemblée générale fut également l’occasion de tenir des élections pour combler plusieurs postes vacants au comité exécutif, au conseil syndical et au comité de vérification. Les nouveaux élus sont, de gauche à droite, Barbara Poirier, présidente du conseil central, Pierre Émond, 1er vice-président du conseil central, Marc-André Gagnon, Représentant à la vie régionale de la région de Côte du Sud-Levis-Lotbinière, David Gagnon, Représentant à la vie régionale de la région de Beauce Les Etchemins, et Alain Juneau, au comité de surveillance.
  

Autres enjeux

L’assemblée générale fut également l’occasion de faire le point sur les finances de l’organisation et de recevoir une présentation sur le 3e lien.