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« C’est à notre tour »

Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN)

Mot d’ouverture à l’assemblée générale du 6 octobre

« Bonjour,

Bienvenue à l’assemblée générale du conseil central, bienvenue chez vous.

C’est aujourd’hui la 6e assemblée générale du mandat 2019-2022. Pour la deuxième fois, nous sommes en mode hybride, une partie des délégués sont ici dans la salle au Concorde, l’autre partie sont chez eux ou dans leur bureau, et assistent sur Zoom.

On a un ordre du jour costaud aujourd’hui. On aura la présentation des états financiers, une présentation sur le 3e lien, des élections, on fera le point sur la lutte contre PL 59 mais surtout, surtout, on va recevoir plusieurs syndicats en question de privilège. Des groupes qui ont mené des luttes courageuses, des groupes qui ont fait des gains majeurs qui ouvriront la porte à d’autres syndicats et aussi des groupes qui sont encore en lutte au moment où l’on se parle.

Avant de commencer, permettez-moi de dire deux mots sur la conjoncture.

Impossible de parler de conjoncture sans encore parler de pandémie. Ça a un impact sur notre travail syndical, ça nous force à nous adapter et trouver de nouvelles façons de faire. Ça a un impact important sur le travail de nos membres. Ça alourdit les tâches, ça use, ça provoque de l’épuisement et bien des remises en question. Ça impacte le travail mais aussi la vie personnelle. Tragiquement, pour trop de femmes, les impacts auront été mortels.

La pandémie aura été et est encore aujourd’hui un révélateur de crises latentes, de crises qui étaient déjà là, notamment dans le secteur public mais pas exclusivement.

Par exemple, la pénurie de main-d’œuvre. Ça fait un bout de temps qu’on en parle, rappelez-vous, on a fait un forum là-dessus et la CSN aussi. On a dénoncé sur toutes les tribunes la pénurie, notamment dans le réseau de la santé et des services sociaux. Maintenant c’est sur toutes les lèvres, tant dans le secteur public que privé, tout le monde ne parle que de ça. Mais mine de rien, on peut transformer ça en formidable opportunité! Ça fait vraiment longtemps que les travailleuses et les travailleurs n’ont pas eu le gros bout du bâton. Il faut, comme mouvement syndical, que l’on voie comment on peut tirer notre épingle du jeu et profiter de ça pour faire des gains. Ce ne sera pas facile, ça va prendre des luttes, mais ça vaut le coût d’essayer. Le momentum est là.

Toutefois, la pandémie, c’est aussi la démocratie confinée. C’est un gouvernement très autoritaire et paternaliste qui gouverne par décret. Un gouvernement qui ose même nous dire pour qui voter.

Parlant de voter, nous sommes dans une année électorale. Triplement électorale même. On a eu les élections fédérales, en ce moment même nous sommes dans les élections municipales et on se dirige tranquillement vers des élections provinciales. C’est juste dans un an mais déjà les partis commencent à se préparer et à huiler leur machine. D’ailleurs, le ministre Legault disait hier soir vouloir faire un troisième mandat alors qu’il n’a même pas été élu pour le deuxième.

Ce serait peut-être le temps de se demander : « c’est quand qu’on déconfine la démocratie, c’est quand qu’on revient à la normale démocratique, c’est quand qu’on arrête ça, le gouvernement par décret? » Par définition, l’état d’urgence c’est une situation temporaire. Mais là ça commence à être pas mal permanent l’état d’urgence sanitaire.

Ce qui nous amène au PL 59. Une réforme majeure du régime de santé et sécurité au travail comme il n’y en avait pas eu depuis 40 ans. Non mais on va se l’dire : quel rendez-vous manqué! Au lieu de s’attaquer aux problèmes et aux faiblesses du régime qu’on avait, le ministre a décidé de tout « scraper » et d’empirer la situation pour tout le monde. Malgré tous nos efforts, la loi a été adoptée. Ah, il y a eu des amendements, c’est sûr, mais l’ensemble de l’œuvre est un désastre et comporte beaucoup de reculs. Ça démontre à quel point il faut être vigilant avec ce gouvernement-là qui gouverne pour les boss.

Finalement, la publication du rapport du GIEC, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, est venue nous rappeler que nous sommes toujours en pleine crise climatique. Les jeunes ont pris à bras- le-corps cette mobilisation-là. Encore le 24 septembre dernier, ils étaient des milliers dans les rues. Nous aussi, de façon bien transparente, il va falloir qu’on s’y mette, et un peu plus sérieusement. Parce que sinon, ce qui nous attend c’est soit une catastrophe environnementale, soit une transition qui se fait par-dessus nos têtes, malgré nous et bien souvent contre nous, à coup de PPP comme dans le cas du tramway.

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Un mot sur le conseil central pour terminer. Tout d’abord, je ne peux pas passer sous silence le départ de la présidente. Après plus de 30 ans au conseil central, dont 22 ans à la présidence, Ann Gingras a décidé de relever de nouveaux défis. C’est pour ça que je suis devant vous et qu’il y a des élections aujourd’hui. Nous ne lui ferons pas d’hommage aujourd’hui, c’est encore trop frais et le contexte s’y prête mal, mais je voulais quand même prendre le temps de la saluer et de souligner toutes ses années d’implication.

Ceci dit, il n’y a pas qu’au conseil central qu’il y a des changements : ça se passe à la grandeur du mouvement. Prenez juste la CSN : des six membres actuels de l’exécutif, il n’y a que Caroline Senneville, la présidente, qui était là avant le dernier congrès. C’est fou quand on y pense non? Il y a eu des changements dans plusieurs conseils centraux et aussi dans quelques fédérations où des dirigeants ont annoncé qu’ils ne se représenteraient pas. Il y a clairement un changement de garde dans tout le chaînon.

Dans notre belle région, on sent une soif de justice, une envie de se battre. Je dis souvent : Québec-Chaudière-Appalaches gronde d’une sourde colère! On aura rarement vu autant de conflits en même temps. C’est pas mêlant, il y a eu plus de grèves à l’été 2021 que durant les deux mandats précédents!

Malgré la pandémie, on s’est déployé. On a pris nos responsabilités dans les conflits, on a pris nos responsabilités dans les luttes sociales. Nous n’avons ménagé aucun effort et nous avons été de toutes les luttes avec efficacité. Je ne peux passer sous silence le dévouement de l’excellente équipe du conseil central. Je tiens à les nommer. À la mob. : Audrey, Gino, Annie, Vincent, Marc et notre coordonnateur Pierre. Au secrétariat : Billy-Sam. Aux comm. : Nicolas. Aux finances : Karine; et les élus, Louis à la trésorerie et François au secrétariat général. Le conseil central est fort. Fort du collectif. Et c’est magnifique!

Le fait qu’il y avait plusieurs syndicats en conflit en même temps a certes été un très gros défi mais cela a aussi permis que se développe la solidarité entre syndicats, tant du public que du privé. Il y a eu de nombreuses visites de lignes de piquetage, des activités de visibilité, des manifs conjointes…

On sent aussi un développement de la mobilisation au conseil central : vous êtes de plus en plus nombreux à répondre présent quand on vous sollicite, souvent à la dernière minute, pour une manifestation ou une activité régionale. C’est beau à voir et c’est bon de vous voir.

Alors, ce qui s’en vient pour nous? C’est bien sûr une année de congrès, une année de gros travaux mais surtout une année de luttes. Le changement ne peut se produire qu’en prenant des risques, qu’en contestant, qu’en se mobilisant et en refusant l’inacceptable. Il est fini le temps où il fallait presque s’excuser de demander de meilleures conditions de travail, de meilleurs salaires.

Camarades, c’est le temps de passer la gratte. C’est le temps que les travailleuses et les travailleurs récoltent des gains et soient, enfin, reconnus à leur juste valeur.

Camarades, c’est à notre tour.

Solidarité! »

Une première journée de grève dans les CPE de Québec–Chaudière-Appalaches

Une première journée de grève dans les CPE de Québec–Chaudière-Appalaches

Québec, le 24 septembre 2021. – Sans convention collective depuis plus de 18 mois, les travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance (CPE) syndiqués à la CSN ont profité de la journée du 100e anniversaire de la centrale syndicale vendredi pour accentuer la pression sur le gouvernement en exerçant une première journée de grève et en manifestant à Québec devant le ministère de la Famille. D’autres manifestations semblables ont eu lieu au même moment dans toutes les régions du Québec.  

« Le manque de main-d’œuvre est criant dans les CPE de la région et, malheureusement, les offres déposées par le gouvernement à ce jour sont nettement insuffisantes pour renverser cette tendance et assurer la pérennité du réseau », déplore Mélanie Pelletier, présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs des CPE de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

Les 11 000 travailleuses et les travailleurs des CPE affiliés à la CSN piaffent d’impatience alors que les négociations stagnent depuis plusieurs mois et que la situation continue de s’empirer sur le terrain. Pendant ce temps, non seulement le gouvernement n’offre aucune solution concrète pour résoudre les problèmes de surcharge de travail et les difficultés de recrutement et de rétention du personnel, mais il fait des demandes de reculs qui ne feront qu’aggraver la situation.

« Nos membres dans la région ont voté en faveur de la grève à 97 %. Ça démontre bien à quel point ils sont au bout du rouleau, explique Mélanie Pelletier. Le gouvernement Legault doit arriver avec des offres raisonnables plutôt que d’essayer de presser le citron encore plus et de risquer de pousser vers la sortie les travailleuses et les travailleurs qui tiennent le réseau à bout de bras. » 

« Aujourd’hui, partout à travers la province, on dit : C’est assez! » s’exclame Barbara Poirier, présidente par intérim du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN). « Je lance un avertissement au Gouvernement de François Legault, qui préfère investir dans du béton plutôt que dans ce magnifique réseau qui fait la fierté du Québec : Ne sous estimez pas le pouvoir de la colère des femmes »

Des demandes raisonnables

Les travailleuses et travailleurs revendiquent notamment une augmentation salariale équitable pour tous les titres d’emploi. Une technicienne en service de garde scolaire, par exemple, gagnait 29,05 $ l’heure au maximum de l’échelle salariale (avant la négociation du secteur public) contre 25,15 $ pour une éducatrice en CPE alors qu’elles ont la même formation collégiale. 

Les représentants syndicaux demandent également des moyens pour donner de meilleurs services aux enfants, dont ceux à besoins particuliers, ainsi que le respect en tout temps des ratios pour la sécurité des tout-petits. Elles veulent aussi du temps pour la préparation du dossier de l’enfant et pour la gestion de la cuisine.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs des CPE de la région de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN compte environ 1 500 membres travaillant dans 59 CPE. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) qui représente la très grande majorité des travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance avec près de 11 000 membres, partout au Québec. Il est également affilié au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) qui regroupe plus de 250 syndicats représentant 45 000 travailleuses et travailleurs, tant dans le secteur public que privé.

Grève au distributeur alimentaire Colabor

Les travailleuses et les travailleurs de Colabor sont en grève depuis le 19 septembre à midi et le seront pendant une semaine (7 jours)

Grève au distributeur alimentaire Colabor

Québec, 20 septembre 2021. – Les travailleuses et les travailleurs de l’entrepôt de Lévis du distributeur alimentaire Colabor sont en grève cette semaine pour la première fois de leur histoire. Les syndiqué-es exigent le respect et un salaire compétitif. Des services essentiels pour une partie des clients sont maintenus.

« Il n’y a jamais eu de grève ici à Colabor, nous avons toujours répondu présents depuis le début de la pandémie mais notre patience a atteint ses limites, » explique André Boisvert, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Colabor Lévis (CSN). « Nous exigeons le respect de la part de notre employeur et la juste reconnaissance de la valeur de notre travail. »

La question du salaire est au cœur du litige qui oppose le syndicat à l’employeur. « Actuellement, nos salaires sont équivalents au salaire d’embauche chez les compétiteurs, » précise le président du syndicat, « l’employeur ne s’aide vraiment pas et ne nous aide vraiment pas en période de pénurie de main-d’œuvre. »

Un travail essentiel

« Les travailleuses et les travailleurs de Colabor font un travail qui est essentiel : en plus de la distribution pour la vente au détail et pour différents services alimentaires (cafétérias, restaurants, hôtels, etc.), ils approvisionnent une foule d’institutions de première ligne comme des centres de détention, des hôpitaux, des écoles, des CPE et des résidences pour personnes âgées, » révèle Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN). « Ce travail doit être reconnu à sa juste valeur; il faut respecter les gens qui l’effectuent, et ça, ça passe par un meilleur salaire et de bonnes conditions de travail. »

D’ailleurs, en raison d’une lettre d’entente actuellement débattue au Tribunal administratif du Travail (une décision est attendue vendredi), des services essentiels sont maintenus par les grévistes auprès de certains clients. « C’est sûr qu’on va continuer de fournir le même service impeccable auquel ils sont habitués pour les clients gouvernementaux et le réseau de la santé, » assure André Boisvert.

Encore temps de régler

Pour l’instant, le syndicat a un mandat de grève de sept jours et le travail devrait reprendre normalement dimanche prochain; il ne s’agit donc pas d’une grève générale illimitée. « La grève cette semaine c’est un avertissement, on veut montrer qu’on est sérieux, » dit le président du syndicat. « C’est encore possible d’éviter un long conflit, nous sommes disponibles en tout temps pour négocier si l’employeur est prêt à bouger. »

« Le conseil central et la CSN suivent le dossier de prêt, » conclu Barbara Poirier, « le syndicat peut compter sur notre appui et notre solidarité pour la suite des choses. On est prêts à faire ce qu’il faut pour que ces travailleuses et travailleurs aient une bonne convention collective et un salaire à la hauteur de la qualité et de l’importance de leur travail. »

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Colabor Lévis (CSN) représente plus de 150 personnes, tant des camionneurs que des employés de l’entrepôt. Il est affilié à la Fédération du commerce (CSN), au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) et, bien sûr, à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Grève générale illimitée au Hilton Québec

Négociation coordonnée de l’hôtellerie

Les travailleuses et les travailleurs du Hilton Québec en grève générale illimitée

Québec, 8 septembre 2021. – Devant l’intransigeance de la partie patronale, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Hilton Québec (CSN) n’a eu d’autre choix que de déclencher une grève générale illimitée mardi, en fin de journée.

« La partie patronale persiste à exiger des reculs dans nos conditions de travail avant d’aborder nos demandes, pour nous c’est inacceptable » a déclaré Louise Jobin, présidente du syndicat local. « Comme tous les syndicats de la CSN, nous avons révisé nos demandes en regard de la situation économique mais ce n’est pas vrai que nous allons accepter une baisse des conditions de travail de nos membres. »

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Hilton Québec (CSN) participe à la négociation coordonnée de l’hôtellerie avec 25 autres syndicats de la CSN. Jusqu’à maintenant, six syndicats CSN ont réussi à s’entendre avec leur employeur (dont le Manoir Lac Delage dans la région et le Hilton Laval). « Il n’y a aucune raison justifiant que les travailleuses et les travailleurs du Hilton Québec n’aient pas le même règlement que les employé-es des autres hôtels, » affirme Louise Jobin.

« S’il y a un hôtelier qui n’a pas été affecté par la pandémie, c’est bien le Hilton Québec! » s’exclame Barbara Poirier, présidente par intérim du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN). Elle rappelle que l’hôtel a été fermé pour cause de rénovations majeures.

« C’est absolument inacceptable de profiter du contexte pour exiger des reculs. Au contraire, il faut que les employeurs comprennent que la relance du secteur de l’hôtellerie passe nécessairement par de bonnes conditions de travail pour les professionnels qui y travaillent, » ajoute Barbara Poirier. « Je tiens à assurer aux travailleuses et travailleurs du Hilton Québec qu’ils ont l’appui indéfectible du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches et de toute la CSN, » conclut-elle.

Négociation dans l’hôtellerie : des perturbations à prévoir dans les jours à venir

Négociation dans l’hôtellerie : des perturbations à prévoir dans les jours à venir

Alors que les syndicats de six hôtels du Québec ont obtenu une entente tout récemment, la CSN annonce une intensification des moyens de pression au cours des prochains jours pour la vingtaine d’hôtels qui est toujours en négociation.

Parmi les actions à venir, une journée de grève simultanée est prévue le 17 septembre. Il s’agit d’une première grève commune dans le cadre de la négociation coordonnée de l’hôtellerie, qui regroupe les syndicats de la Fédération du commerce (FC–CSN) qui sont toujours dans l’attente d’un règlement. Cette journée de débrayage s’ajoute à une série d’actions de perturbation (incluant d’autres journées de débrayage) prévue prochainement visant à mettre de la pression sur les employeurs récalcitrants. Déjà, deux syndicats ont entamé une grève générale illimitée au cours des derniers jours, soit le Double Tree (Montréal) ce week end et le Hilton Québec ce mardi.

« On sent une impasse à certaines tables de négociation, explique Michel Valiquette, trésorier et responsable du secteur Tourisme à la FC–CSN. Nos membres ne veulent pas de reculs et ils veulent conserver leur pouvoir d’achat, ce que les dernières ententes prévoient avec une hausse salariale de 8 % sur quatre ans. Mais plusieurs employeurs testent notre détermination de façon à imposer des reculs à nos conditions de travail. On constate l’utilisation de briseurs de grève à certains endroits et une foule d’autres tactiques pour étirer la négociation. On ne restera pas les bras croisés à attendre un règlement et on passe maintenant en deuxième vitesse. Notre patience a atteint ses limites. »

La reprise du tourisme international à risque

L’entente de principe de jeudi dernier au Hilton Laval laisse entrevoir une série de règlements sur les mêmes bases dans le secteur hôtelier, car la FC–CSN estime que les employé-es des autres hôtels ne méritent pas moins que l’entente de quatre ans déjà accordée. Cependant, dans le cas contraire, la reprise prévue en septembre et en octobre du tourisme international (en raison de l’ouverture des frontières) est à risque au Québec. En effet, de nombreux syndicats ont maintenant en poche des mandats de grève qui risquent de compromettre sévèrement la capacité d’accueil des hôteliers en cas d’absence de règlement dans les prochains jours.

« Les hôteliers savent maintenant à quoi s’attendre et ils savent que nous sommes disposés à négocier n’importe quand. La balle est dans leur camp », ajoute Michel Valiquette.