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Les travailleuses des CPE de Québec–Chaudière-Appalaches en grève pour trois jours

NÉGOCIATIONS

Les travailleuses des CPE de Québec–Chaudière-Appalaches en grève pour trois jours

Québec, le 2 novembre 2021 – Les travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance (CPE) syndiqués à la CSN seront en grève les 2, 3 et 4 novembre prochains afin d’accroître la pression sur le gouvernement alors que les négociations s’intensifient. Après avoir manifesté devant leurs établissements respectifs mardi et mercredi, les travailleuses et travailleurs de la région se rassembleront devant plusieurs bureaux de députés ainsi que devant le Conseil du trésor jeudi avant-midi.

« Nous avons le devoir de continuer à mettre de la pression sur le gouvernement, » déclare Mélanie Pelletier, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de CPE de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN). « Accepter ce que le gouvernement nous offre et signer une entente à rabais sont les pires choses que nous pourrions faire en ce moment. Ça ferait en sorte que les travailleuses continueraient d’être surchargées, qu’elles continueraient d’être sous-payées et qu’elles continueraient de quitter leur emploi. »

Les 11 000 travailleuses et travailleurs des CPE affiliés à la CSN se sont dotés d’un mandat de 10 jours de grève à la fin de l’été. Une première journée de grève a eu lieu le 24 septembre et deux autres les 14 et 15 octobre derniers. Les représentantes et représentants des salarié-es jugent toutefois que ces trois autres journées sont nécessaires en raison du peu de progrès réalisé à la table de négociation dans les dernières semaines.

« Nous sommes conscients que nos journées de grève peuvent compliquer la vie des parents et nous en sommes désolés car nous savons que beaucoup d’entre eux nous appuient dans notre lutte, » explique Mélanie Pelletier. « Il est très malheureux que les parents aient à subir les conséquences de l’obstination du gouvernement mais c’est un mal nécessaire si l’on veut sauver le réseau. Mieux vaut être fermés pour trois jours que fermés pour toujours! » 

En plus d’augmentations salariales équitables pour tous les titres d’emploi, les travailleuses et travailleurs revendiquent davantage de soutien pour les enfants à besoins particuliers, le respect des ratios d’enfants par éducateur ou éducatrice ainsi que des solutions concrètes pour lutter contre la surcharge de travail.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs des CPE de la région de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN compte environ 1 500 membres travaillant dans 59 CPE. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) qui représente la très grande majorité des travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance avec près de 11 000 membres, partout au Québec. Il est également affilié au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) qui regroupe plus de 250 syndicats représentant 45 000 travailleuses et travailleurs, tant dans le secteur public que privé.

Vote de grève dans plusieurs CHP de la région

Le groupe de travailleuses et travailleurs après l’assemblée à la résidence Les Marronniers.
Négociation coordonnée dans les centres d’hébergement privés

Vote de grève dans plusieurs résidences de la région

Québec, 21 octobre 2021. – Dans les deux derniers jours, les membres des sections Les Marronniers, à Lévis, et Roseraie, à Sainte-Foy, du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région de Québec (CSN) ont adopté en assemblée générale une banque de cinq journées de grève à utiliser au moment jugé opportun. Il s’agissait des deux dernières sections du syndicat à prendre des votes de grève.

« Les cinq sections participant à la négociation coordonnée des centres d’hébergement privés (CHP) qui n’ont pas encore eu de règlement ont toutes adopté des banques de journées de grève dans les dernières semaines », explique Marlène Ross, présidente du syndicat régional. « Les membres veulent ainsi montrer leur détermination ».

Dans le contexte actuel de pandémie de COVID-19, les syndicats CSN du secteur des CHP ont adopté une plateforme de demandes communes. Ils revendiquent une prolongation d’un an de leurs conventions collectives respectives ainsi qu’une augmentation salariale de 1,00 $ l’heure pour tous les titres d’emploi œuvrant dans les résidences.

« Il y a beaucoup d’incertitude dans l’air actuellement à cause de la COVID », explique Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), « c’est pourquoi les syndicats ont opté pour une stratégie de négociation simplifiée qui reporte les pourparlers réguliers à l’an prochain. » Selon la présidente du conseil central, « les parties impliquées dans toute négociation doivent faire des projections qui tiennent compte de plusieurs variables complexes. Or, la sortie de la pandémie demeure inconnue pour le moment. Il s’agit donc d’une proposition gagnante pour les parties, une avenue pragmatique qui permet de placer toutes les énergies sur la lutte contre la pandémie. »

« Même si nos revendications communes sont simples, plusieurs employeurs refusent de les accepter et laissent traîner la négociation, » ajoute Marlène Ross, « c’est pour cela que nous en sommes rendus à envisager la grève ». La présidente du syndicat tient à souligner qu’il n’est pas trop tard et qu’une grève peut être évitée dans les CHP. « Les trois employeurs concernés n’ont qu’à suivre l’exemple des cinq propriétaires qui ont réglé jusqu’à maintenant dans des résidences de la région que nous représentons », conclut Marlène Ross.

À propos

Le Syndicat des centres d’hébergement privés de la région de Québec (CSN) compte environ 600 membres dans 11 accréditations, il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux – CSN, qui compte quelque 3 000 travailleuses et travailleurs de centres d’hébergement privés, regroupés en 11 syndicats régionaux, partout au Québec, et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) qui regroupe près de 45 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de 240 syndicats. La CSN compte au total plus de 300 000 travailleuses et travailleurs.

Négociation coordonnée de l’hôtellerie : deux nouvelles ententes s’ajoutent

Négociation coordonnée de l’hôtellerie

Deux nouvelles ententes s’ajoutent

Québec, le 15 octobre 2021. – La Fédération du commerce (FC–CSN) annonce la conclusion de deux nouvelles ententes. Ce jeudi, les travailleuses et les travailleurs du Delta de Québec ont entériné le contenu de la convention collective 2020-2024, dans une proportion de 90 %.

« Les travailleuses et les travailleurs du Delta de Québec peuvent être fiers de ce qu’ils ont accompli, se réjouit la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN), Barbara Poirier. Nous saluons leur détermination et leur mobilisation exemplaires dans un contexte difficile, face à un employeur qui portait des demandes de reculs inacceptables. Nous continuerons d’appuyer sans relâche tous les salarié-es de l’hôtellerie pour qu’ils obtiennent, eux aussi, un règlement satisfaisant ».

De même, les salarié-es du Quality Inn du centre-ville de Montréal ont également conclu une entente, entérinée mercredi. Ces deux règlements portent à neuf le nombre d’hôtels québécois qui ont conclu des ententes sur la base de la plate-forme commune que se sont donnée les syndicats de l’hôtellerie CSN. Le Delta de Québec est le premier hôtel majeur, comptant près de 400 chambres, à conclure une telle entente.

« Tous les hôteliers qui n’ont pas encore réglé doivent se poser de sérieuses questions maintenant, souligne le trésorier de la, Michel Valiquette. Il n’y a aucune raison justifiant que les travailleuses et les travailleurs de ces hôtels ne bénéficient pas des mêmes conditions de travail que les autres. La relance de tout le secteur passe par nous, les travailleuses et les travailleurs. De notre côté, nous redoublerons d’ardeur pour soutenir tous nos membres qui n’ont pas encore pu conclure le renouvellement de leur convention collective ».

Les négociations se poursuivent dans 15 autres hôtels pour obtenir des ententes comparables à celles déjà conclues ailleurs, notamment des augmentations totalisant environ 8 % pour un contrat de quatre ans, ainsi que des mesures pour mieux protéger les travailleuses et les travailleurs en ces temps de crise afin de préparer une relance qui profitera à tout le secteur touristique et, notamment, celles et ceux qui y travaillent et qui sont les véritables créateurs de richesse dans l’industrie.

Parmi ces hôtels toujours en négociation, notons que deux conflits de travail ont cours actuellement au Hilton de Québec et au Hilton Double Tree de Montréal. Les salarié-es de ces deux établissements exercent présentement la grève générale illimitée.

Neuf règlements

Voici les neuf hôtels où des ententes ont été conclues avec le syndicat CSN représentant leurs salarié-es.

Montréal métropolitainQuébec–Chaudière-AppalachesSherbrooke
• Suites Faubourg St-Laurent
• Comfort Inn Dorval
• Comfort Inn Pointe-Claire
• Fairfield by Marriott
• Hilton Laval
• Quality Inn du centre-ville  
• Manoir du Lac Delage
• Delta de Québec  
• Quality Sherbrooke

À propos

Quelque 24 syndicats représentant 2500 travailleuses et travailleurs des hôtels du Québec mènent leurs négociations de façon coordonnée. Il s’agit de la dixième ronde de négociation coordonnée dans le secteur menée sous l’égide de la Fédération du commerce (FC–CSN). La FC est une des huit fédérations professionnelles composant la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Fondée il y a 100 ans, en septembre 1921, la CSN regroupe aujourd’hui plus de 320 000 travailleuses et travailleurs dans tous les secteurs d’activités.

Deux autres journées de grève pour les salariées des CPE de Québec–Chaudière-Appalaches

Deux autres journées de grève pour les salariées des CPE de Québec–Chaudière-Appalaches

Québec, le 14 octobre 2021 – Les travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance (CPE) syndiqués à la CSN de Québec–Chaudière-Appalaches seront en grève les 14 et 15 octobre afin d’accroître la pression sur le gouvernement et d’obtenir une amélioration considérable de leurs conditions de travail.

Après avoir manifesté devant leurs établissements respectifs jeudi, les travailleuses et travailleurs se rendront vendredi à Québec pour participer à un grand rassemblement qui culminera devant l’hôtel du Parlement du Québec.

Redresser la barre

« Nous assistons à un véritable exode des travailleuses et travailleurs de CPE, qui quittent le réseau en grand nombre pour aller travailler dans d’autres domaines, » déplore CPE du Syndicat des travailleuses et des travailleurs des CPE de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. « Malheureusement, malgré les belles paroles, le gouvernement ne semble pas reconnaître le sérieux de la situation puisque les offres déposées jusqu’à présent sont nettement insuffisantes pour aider à retenir les gens dans le réseau. »

Les 11 000 travailleuses et les travailleurs des CPE affiliés à la CSN se sont dotés d’un mandat de 10 jours de grève à la fin de l’été. Une première journée de grève a eu lieu le 24 septembre dernier mais devant le peu de progrès réalisés à la table de négociation, les représentantes et représentants des salarié-es jugent que ces deux autres journées supplémentaires étaient nécessaires.

« Nos membres ont voté en faveur de la grève à 97 %. Elles sont au bout du rouleau et prêtes à se battre pour se faire respecter, » explique Mélanie Pelletier. « Pendant ce temps, la partie patronale se pointe à la table, non seulement avec des offres financières insuffisantes, mais avec des demandes de reculs inacceptables qui risquent de pousser encore plus de travailleuses vers la sortie. C’est ahurissant! » 

« Le réseau est un acquis social majeur qui a fait énormément pour l’avancement du Québec, et notamment des femmes; c’est grâce aux travailleuses des CPE si des centaines de milliers de parents peuvent se rendre au travail l’esprit tranquille chaque matin », ajoute Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN). « Or, ce merveilleux réseau est mis en péril par la faible reconnaissance des travailleuses qui le tiennent à bout de bras; il est plus que temps de redresser la barre et de donner des conditions de travail et un salaire à la hauteur de leur importance aux travailleuses des CPE. »

Des demandes raisonnables

Les travailleuses et travailleurs revendiquent notamment une augmentation salariale équitable pour tous les titres d’emploi. Une technicienne en service de garde scolaire, par exemple, gagnait 29,05 $ l’heure, au maximum de l’échelle salariale (avant la négociation du secteur public), contre 25,15 $ pour une éducatrice en CPE alors qu’elles ont la même formation collégiale. 

Les membres demandent également des moyens pour donner de meilleurs services aux enfants, dont ceux à besoins particuliers, ainsi que le respect en tout temps des ratios pour la sécurité des tout-petits. Elles veulent aussi du temps pour la préparation du dossier de l’enfant et pour la gestion de la cuisine.

Des nouvelles du Rempart

Façade extérieure de l’organisme (locaux situés au 6e étage)

Itinérance au féminin

Le Rempart – Centre d’hébergement et d’accueil fait le point

Québec, 12 octobre 2021. – L’équipe de l’OBNL Le Rempart – Centre d’hébergement et d’accueil a profité de sa première assemblée générale annuelle, qui se tient aujourd’hui, pour faire le point sur la mission et le développement de la ressource communautaire en itinérance destinée aux femmes.

Fonder un organisme communautaire en pleine pandémie n’est pas une mince affaire explique Pierre Maheux, président du premier conseil d’administration du Rempart. « L’équipe a relevé le défi avec brio et, grâce à l’appui des partenaires et du milieu, nous avons réussi à le faire sans terminer l’année dans le rouge », révèle-t-il. Toutefois, le financement des nouveaux organismes communautaires étant ce qu’il est, Le Rempart devra une fois de plus faire appel à la générosité du public. « Les dons sont absolument essentiels au maintien et au développement des services comme le nôtre et c’est pourquoi nous devrons organiser une campagne de financement en cours d’année », rappelle Pierre Maheux.

Une année de développement

Le Rempart a pour mission d’offrir un hébergement aux femmes adultes en difficulté et en situation d’itinérance ou à risque de l’être, de répondre à leurs besoins immédiats et de fournir des services d’accompagnement et de soutien favorisant leur réinsertion sociale. Rappelons que Le Rempart a été fondé à la suite de l’annonce de fermeture des centres d’hébergement de l’Armée du Salut de Québec par les intervenants de l’organisme. Avec l’aide de la CSN et de MCE Conseils, l’OBNL a repris le flambeau de La Maison Charlotte du service d’hébergement pour femmes en difficulté avec en prime, une équipe d’intervenantes d’expérience.

« Nous avons commencé avec une dizaine de chambres il y a un peu plus d’un an », raconte Nancy Ratté, coordonnatrice du Rempart, « nous en offrons aujourd’hui 25, dont 5 dédiée aux femmes plus autonomes et prêtes à partir en logement. » Outre l’hébergement, de nombreux services sont offerts aux femmes, dont le maintien en logement et le soutien psychosocial par une équipe d’intervenantes.

Après un démarrage plus lent, en raison du confinement, l’OBNL a depuis pris son envol. « Le taux d’occupation était de 95 % cet été », explique Nancy Ratté, « en un an nous avons hébergé 55 femmes, dont 13 qui ont obtenu un logement autonome et qui ont bénéficié d’un suivi de notre part. » Considérant le manque chronique de place pour les femmes dans les ressources communautaires en itinérance, on peut dire que Le Rempart fait une réelle différence à Québec.

Un financement toujours précaire

En attendant un financement récurrent et suffisant, ce qui peut prendre plusieurs années dans le milieu communautaire, l’équipe du Rempart devra faire appel à la générosité du public et solliciter les dons. Heureusement, les démarches administratives entreprises durant ont permis au Rempart d’être reconnu comme organisme de bienfaisance enregistrée auprès de l’Agence du revenu du Canada, ce qui lui permet d’émettre des reçus pour fins d’impôt.

« L’itinérance au féminin est une réalité moins visible, mais c’est une réalité en développement dans notre ville, » concluent Nancy Ratté et Pierre Maheux, « on pourrait en faire plus et mieux, c’est vraiment une question de ressources, c’est pour ça que les dons sont si importants, c’est ce qui permet à l’équipe de boucler le budget et espérer un développement des services. »