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Débrayage simultané à l’hôtel Delta et Hilton à Québec

Les employé-es du Hilton et du Delta en ont profité pour tenir une marche de solidarité dans le quartier Saint-Jean-Baptiste (ici au parc Berthelot).

Débrayage simultané à l’hôtel Delta et Hilton à Québec

(Québec, dimanche 14 août 2021) – Les employé-es des hôtels Delta et Hilton de Québec entament ce dimanche une journée de grève commune dans le cadre de la renégociation de leurs conventions collectives respectives, échues depuis plus d’un an.

Les membres des deux syndicats de Québec unissent donc leurs forces pour une première fois au cours de cette ronde de négociation dans l’hôtellerie. Alors que les membres du Syndicat des employé-es de l’Hôtel Delta Québec (FC–CSN) en seront à leur troisième journée de grève consécutive, les employé-es de l’hôtel concurrent du boulevard René Lévesque sortent en grève pour la première fois aujourd’hui.

Les employé-es du Hilton et du Delta tiendront pour l’occasion une marche de solidarité pour souligner l’événement et pour marquer leur volonté d’améliorer leurs sorts, alors que les employeurs tentent de forcer des reculs sur le plan des conditions de travail. Cette approche de la part des hôteliers est jugée périlleuse par les représentants de la CSN alors qu’on assiste à une pénurie de main d’œuvre qualifiée et expérimentée dans le secteur.

Pour une reprise de la saison touristique qui profite à tous

La reprise de la saison touristique doit aussi profiter aux travailleuses et aux travailleurs, a insisté Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN).  « L’un des enjeux majeurs de cette négociation est la réintégration des employé-es qui ont été sacrifiés par la pandémie. Les employeurs, qui ont bénéficié des différentes aides gouvernementales au cours des dernier mois, devraient avoir la décence d’assurer le maintien du lien d’emploi afin que tous les salarié-es qui le souhaitent puisse être réintégrés lorsque les activités auront pleinement repris. La relance, ça passe obligatoirement par les travailleurs et travailleuses », a-t-elle souligné.

Les deux syndicats, qui participent à la négociation coordonnée du secteur de l’hôtellerie au sein de la Fédération du commerce de la CSN (regroupant 26 syndicats) se sont entendus sur un ensemble de principes communs, rappelle Michel Valiquette, trésorier et responsable du secteur Tourisme de la Fédération du commerce (FC–CSN).

« Le refus d’accepter des reculs sur les clauses de nature pécuniaire est l’un de ces principes et nous avons été très clairs là-dessus à toutes les tables de négociation, a-t-il insisté. Est-ce que les employeurs du secteur proposent des reculs pour se donner un rapport de force ou pour étirer la négociation? Leur intention est difficile à saisir. Mais de notre côté, nous sommes en mode « règlement ». Nos demandes sont raisonnables, notre approche aux tables est constructive et nous avons déjà fait des compromis pour que tout le monde puisse profiter pleinement de la reprise des activités touristiques. Par contre, les débrayages d’aujourd’hui témoignent du fait que nos membres ne sentent pas cette même volonté chez les employeurs. C’est la raison pour laquelle nous augmentons la pression aujourd’hui. »

Outre le maintien des liens d’emploi et le refus des reculs sur le plan monétaire, la plateforme de demandes communes comprend notamment des améliorations aux régimes d’assurance collective et des augmentations salariales variant entre 2,1 % et 4 % par année.

Chacun des 26 syndicats affiliés à la CSN (plus de 2 500 professionnel-les de l’hôtellerie) a le mandat de négocier avec son employeur respectif l’ensemble des conditions de travail de ses membres.

D’autres moyens de pression à venir à l’échelle du Québec

Ces débrayages pourraient préfiguer une séries d’actions similaires un peu partout au Québec. De nombreux syndicats affiliés à la CSN ont tout récemment adopté des mandats de grève de 72 heures à effectuer au moment jugé opportun.

Le conseil central salue Ann Gingras

Le conseil central salue Ann Gingras

Québec, 10 août 2021. – Ann Gingras a remis aujourd’hui sa démission à titre de présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) afin de pouvoir faire le saut en politique fédérale. L’équipe du conseil central salue celle qui a présidé aux destinées de l’organisation depuis plus de 20 ans.

Issue du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Hilton-Québec (CSN), Ann Gingras a commencé à militer au conseil central en 1989. C’est en 1991 qu’elle est élue vice-présidente avant de devenir présidente du comité exécutif en 1999. En plus de 100 ans d’histoire, Ann Gingras est la personne qui a occupé le plus longtemps, 22 ans, le poste de présidente du conseil central. Nous la remercions pour toutes ces années de militantisme syndical et de défense acharnée des travailleuses et des travailleurs.

Intérim

C’est Barbara Poirier que le comité exécutif a désigné pour assurer l’intérim jusqu’à ce que des élections aient lieu lors de la prochaine assemblée générale, prévue en octobre. Technicienne en administration, au niveau de l’approvisionnement dans le réseau de la santé, elle est élue présidente de son syndicat local en 2009 et a mené une féroce campagne de maraudage dans le cadre des fusions forcées imposées par la réforme Barrette. Elle est élue vice-présidente du conseil central en 2018, où elle est notamment responsable des dossiers de la condition féminine et de la formation.

Non-partisan

Rappelons que le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) est issu d’une tradition syndicale qui refuse l’action politique partisane. Les statuts et règlements de l’organisation sont, à ce chapitre, limpides :

« Le CCQCA, comme organisation syndicale, n’appuie aucun parti ou candidat, que ce soit au niveau fédéral, provincial, municipal ou scolaire. Cependant, le CCQCA peut dénoncer ou approuver les attitudes, projets, mesures, doctrines, théories, lois, provenant d’individus, de groupes, de partis ou de gouvernements qui concernent les intérêts des travailleuses et des travailleurs. »

Les prochaines élections fédérales ne feront pas exception. Le conseil central n’appuiera pas de candidat et ne donnera pas de mot d’ordre électoral à ses membres.

Olymel rejette un compromis salarial important proposé par le syndicat

Photo: Louise Leblanc

Olymel rejette un compromis salarial important proposé par le syndicat

Les dirigeants d’Olymel ayant rejeté une nouvelle proposition salariale déposée par les représentants syndicaux lors de la séance de conciliation d’aujourd’hui, le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN convoquera rapidement ses membres à une assemblée générale spéciale afin de faire l’état de la situation avec eux.

« Aujourd’hui, le syndicat s’est présenté en conciliation avec l’intention de faire l’ultime effort pour arriver à une entente raisonnable pour les travailleurs et reprendre l’abattage rapidement, » explique Martin Maurice, président du syndicat. « Olymel a non seulement refusé le compromis salarial, mais a ajouté l’insulte à l’injure en mentionnant qu’il regrettait d’avoir considéré la recommandation de l’équipe de conciliation. »

Dans le but d’arriver rapidement à une entente négociée entre les parties et prévenir l’abattage humanitaire des milliers de porcs en attente, le syndicat a soumis une offre de compromis en réduisant l’écart entre les parties par près de 60% afin que l’employeur saisisse la main tendue.

Par ailleurs, ayant pris acte que la quasi-totalité des travailleurs du quart de soir ne souhaite pas se voir imposer un horaire de quatre jours de dix heures et que cet élément compromet l’adoption d’une éventuelle entente de principe, le syndicat a proposé à l’employeur que ceux-ci puissent bénéficier d’un deuxième vote par scrutin secret pour l’approbation de cet horaire. Cette manœuvre éviterait au syndicat de tenir une autre assemblée dans l’éventualité d’un rejet de l’entente en raison l’horaire seulement, le tout dans le but d’épargner aux travailleurs et éleveurs d’attendre la tenue d’une autre instance pour la présentation d’une nouvelle entente de principe sans les modifications à l’horaire. 

L’assemblée générale spéciale convoquée par le syndicat aura comme objectif de présenter aux membres les détails de la dernière contre-proposition et pour tenir un vote à scrutin secret sur l’enjeu d’implanter un horaire de quatre jours de dix heures sur le quart de soir.

« L’employeur n’a pas déposé de nouvelle proposition depuis le 20 juillet alors que la partie syndicale a fait quatre contre-propositions pour arriver à une entente négociée et recommandée à ses membres. Si les dirigeants d’Olymel souhaitent faire débloquer les négociations, ils vont devoir faire eux aussi les efforts qui s’imposent en proposant des pistes de solutions plutôt que de simplement toujours rejeter les offres syndicales, » a conclu le président.

Grève à la Coopérative funéraire des Deux Rives : les syndiqué-es demandent l’intervention du conseil d’administration

Photo : Pascal Ratthé

Grève à la Coopérative funéraire des Deux Rives : les syndiqué-es demandent l’intervention du conseil d’administration

Les 110 employé-es de la Coopérative funéraire des Deux Rives, qui enclencheront les premières journées d’un nouveau mandat de grève de 15 jours dès demain – et ce, jusqu’à lundi – interpellent le conseil d’administration de la coopérative afin de mettre fin aux tactiques dilatoires de la part de la direction.

Catherine Caron, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Coopérative funéraire des Deux Rives (CSN), estime que le mépris de l’employeur a assez duré. « Ça fait un peu plus d’un an que la convention collective est échue et la négociation est enclenchée depuis le printemps. Il n’y a toujours pas d’avancement à la table de négociation », a-t-elle rappelé.

« Nous avons été patients et nous avons proposé des solutions liées notamment à la santé psychologique au travail. L’un de nos rôles est de recevoir des familles endeuillées, de les soutenir, mais les employés sont eux-mêmes en grande détresse et ils ne peuvent plus jouer leur rôle convenablement auprès des familles. Il y a donc une urgence d’agir et la direction n’a pas saisi les nombreuses perches que nous lui avons tendues jusqu’à maintenant. C’est la raison pour laquelle nous souhaitons intensifier nos moyens de pression et interpeller le conseil d’administration. »

Des funérailles pourraient être annulées

Ces 15 jours de grève à exercer au moment opportun s’ajoutent aux cinq journées déjà exercées en juillet. Cette fois-ci, des funérailles pourraient être annulées, car les prochains débrayages auront lieu le week-end. Il s’agit d’une situation que les syndiqués ont cherché à éviter jusqu’à maintenant, mais les tactiques de l’employeur sont venues à bout de leur patience.

« Ce n’est pas de gaité de cœur qu’on en arrive là », estime pour sa part Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN). « L’employeur reste sur ses positions, les bras croisés, le sourire dans le coin, sans rien proposer. La direction n’a même pas daigné offrir une date de négociation dans le prochain mois invoquant les vacances. Pour nous, c’est de l’arrogance pure et simple et les gens le sentent. Ils sont exaspérés et n’en peuvent plus ».

De nombreuses demandes ont été ignorées jusqu’à maintenant pour modifier des conditions de travail nocives pour les employé-es. De nombreux départs précipités se sont accumulés dans les dernières semaines, en plus du nombre de congés de maladie qui augmente de façon inquiétante en raison de la détresse psychologique des salarié‑es. À cela s’ajoutent des conditions salariales en deçà de la moyenne du secteur, ce qui augmente le roulement de personnel et alourdit le fardeau de travail sur l’ensemble des travailleuses et des travailleurs.

Les syndiqué-es s’inquiètent également de l’impact du manque de personnel et de l’effritement des conditions d’exercice sur les familles endeuillées, car le temps alloué à l’accueil et au réconfort des familles s’est rétréci comme peau de chagrin, ce qui compromet la mission même d’un centre funéraire qui, de surcroit, est une coopérative.

Pour dénoncer cette situation, une action de visibilité aura lieu demain matin (jeudi, 10 h 30) devant le siège social de la coopérative.

Les grévistes d’Olymel Vallée-Jonction appuient leur comité de négociation

Photo : Louise Leblanc

Les grévistes d’Olymel Vallée-Jonction appuient leur comité de négociation

Les grévistes d’Olymel Vallée-Jonction–CSN ont offert un soutien enthousiaste à leur comité de négociation lors d’une assemblée tenue ce matin devant l’usine de Vallée-Jonction. Près de 700 travailleuses et travailleurs étaient présents pour réitérer leur confiance aux représentants syndicaux et leur donner le mandat de poursuivre les négociations.

Rappelons que ces travailleuses et travailleurs sont en grève depuis le 28 avril, et bien que les parties se soient entendues sur plusieurs enjeux, la question salariale demeure un point de litige important.

« Malgré l’escalade de tension des derniers jours, on souhaite reprendre les pourparlers avec la partie patronale le plus rapidement possible, » explique Martin Maurice, président du syndicat. « Il ne faut pas oublier que nos membres ont seulement connu une augmentation de 1,13 $ en quatorze ans, et qu’il s’agit d’un travail très exigeant où l’on décompte plus de quatre cents accidents de travail par année. On nourrit le Québec, et on a le droit de se battre pour améliorer notre sort. Un règlement est près et les membres nous ont donné ce matin la marge de manœuvre nécessaire pour trouver une piste de sortie à ce conflit historique. »

Le syndicat informera le service de conciliation que les membres réitèrent leur confiance envers leur président ainsi que pour leur informer que s’il est convoqué à nouveau le syndicat est disposé à immédiatement poursuivre les négociations afin de régler le peu qui sépare encore les parties.