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Action de visibilité sur la colline parlementaire

Action de visibilité sur la colline parlementaire

Le conseil central invite MM. Girard et Legault à enlever leurs lunettes roses

Québec, 25 mars 2021. – Des militant-es du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) envoient un message clair au premier ministre et à son ministre des finances en ce jour de budget provincial : « enlevez vos lunettes roses, ça prend des ressources pour les services publics ». De nombreuses pancartes avec ce message et autres objets ont été plantés tôt ce matin sur le terrain de l’Assemblée nationale.

« Ce budget arrive en pleine négociation du secteur public alors que les conventions collectives sont échues depuis un an, » rappelle Ann Gingras, présidente du conseil central. « Négociations ou pas, pandémie ou pas, ça fait des années que les services publics sont en crise et que les travailleuses et les travailleurs sont aux prises avec une dégradation de leurs conditions de travail et une surcharge due, entre autres, à la pénurie de main-d’œuvre. Si nous voulons réellement être attrayant au niveau des services publics, que le gouvernement Legault bonifie les conditions de travail et salariales. Les personnes auront ainsi le goût de faire carrière dans ce domaine et d’y rester. C’est ça le message que l’on voulait porter ce matin, » explique la présidente.

PL59 : Un recul inacceptable selon le conseil central

Réforme du régime québécois de santé et sécurité au travail (PL59)

Un recul inacceptable selon le conseil central

Québec, 23 mars 2021. – « Malgré les amendements soumis par le ministre, le projet de loi 59 sur le régime de santé et sécurité au travail constitue un recul inacceptable, » a déclaré Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), lors d’une manifestation regroupant des représentants des syndicats de la région provenant autant du secteur privé que du secteur public.

« Le jupon du ministre dépasse allègrement. Son objectif premier avec ce projet de loi est de faire économiser des sous aux employeurs, » dénonce Ann Gingras. Selon les dires du ministre, il compte réduire les coûts de 4,3 G$ de façon cumulative sur dix ans. « Il veut donner plus de pouvoir à la CNESST et aux médecins des employeurs. On va accentuer la judiciarisation dans un système déjà passablement compliqué pour les personnes accidentées et malades du travail. Au lieu de réellement protéger les personnes salariées, le projet de loi complexifie et réduit considérablement l’accès au régime et à la réadaptation. C’est un détournement honteux de l’esprit de la loi! »

Le conseil central déplore également que le projet de loi 59 ne s’attaque pas du tout au mode de financement de la CNESST qui, en se basant sur l’expérience des milieux de travail, pousse à la contestation systématique de la part des employeurs. « La source de la judiciarisation elle est là, » explique Ann Gingras. « La perspective d’économies n’est que de la poudre aux yeux. Concrètement les coûts demeurent, c’est juste qu’on les transfert vers la collectivité via les assurances privées, le régime public de santé et de services sociaux et, en bout de ligne, l’aide sociale. »

« En matière de prévention, on aurait pu s’attendre à ce que le ministre fasse l’inventaire de ce qui fonctionne bien dans les milieux de travail et qu’ils étendent les bonnes pratiques à l’ensemble des secteurs. Malheureusement, ce n’est pas ce qui se passe du tout, » déplore David Bergeron-Cyr, vice-président de la CSN. « Au contraire, plusieurs milieux de travail dans des industries traditionnelles perdent des acquis et les mécanismes qu’on étend à tous les secteurs sont une version très édulcorée et faible de ce qui existait avant. »

Pire, l’ensemble des mécanismes devront faire l’objet d’un accord avec l’employeur, ce qui ajoute un nouvel élément de négociation dans les milieux de travail; ce sera source de conflits et d’affrontements puisque le projet de loi ne prévoit ni le nombre de personnes devant siéger au comité de santé et sécurité du travail ni le nombre minimum d’heures de libération de la personne représentante en prévention. Le ministre abandonne ainsi ses responsabilités en tant que législateur.

Notons également que le projet de loi 59 ne comporte que peu d’ouverture sur la question des maladies à caractère psychologique alors que l’épuisement professionnel, par exemple, est un véritable fléau dans les milieux de travail.

« La CSN ne peut pas cautionner de tels reculs en matière de santé et sécurité au travail, » prévient David Bergeron-Cyr.  « La mobilisation ne fait que commencer sur cet enjeu, on ne laissera pas passer ça.  Le ministre va nous trouver sur son chemin, c’est sûr. »

« Dans sa forme actuelle, le projet de loi 59 est inacceptable, » conclu Ann Gingras « le ministre doit retourner faire ses devoirs en mettant la santé et la sécurité des travailleuses et des travailleurs à l’avant-plan de ses préoccupations. Au-delà du coût financier, il doit prendre acte du coût humain et du coût social d’un système judiciarisé à outrance ».

Après un rassemblement devant le Ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, les manifestant-es se sont rendu aux bureaux du premier ministre sur la colline Parlementaire.

Manifestation syndicale au MSSS

Négociation dans le réseau de la santé

Manifestation syndicale au MSSS

Québec, 18 mars 2021 – Réunis en assemblées générales dans les dernières semaines, les membres des syndicats CSN du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Capitale-Nationale (CIUSSS) ont voté massivement en faveur d’un mandat d’augmentation des moyens de pression et de planification de la grève à exercer au moment jugé opportun. Lors d’une manifestation organisée ce midi, les syndicats ont exprimé leur ras-le-bol devant une négociation qui s’enlise.

Le constat des travailleuses et des travailleurs est sans appel : les offres actuelles du gouvernement sont nettement insuffisantes. Pour Richard Boissinot, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CIUSSS de la Capitale-Nationale (CSN), il est impératif que M. Legault et ses ministres responsables prennent acte du rejet catégorique de leurs offres et donnent réellement des mandats aux porte-parole des tables de négociation.

 « Malgré les beaux discours du premier ministre, les porte-parole patronaux aux tables de négociation n’ont clairement pas de mandat. On est encore très loin d’un règlement satisfaisant qui répondrait à la fois aux besoins du réseau et à nos revendications en matière de salaire et de condition de travail », ajoute-t-il. La pénurie de main-d’œuvre qui sévit dans plusieurs titres d’emploi du réseau de la santé et des services sociaux ne pourra se résorber sans une bonification significative des salaires et des conditions de travail juge-t-il.

Par l’intensification de leurs moyens de pression et par leur volonté exprimée de se préparer à exercer une grève si nécessaire, les personnes salariées du réseau de la santé et des services sociaux, ainsi que l’ensemble des travailleuses et travailleurs des services publics affiliés à la CSN, interpellent aussi la population du Québec.

« C’est pour l’ensemble des Québécoises et des Québécois qu’on se bat. Collectivement, on mérite mieux que ces services publics qui s’écroulent. On mérite beaucoup mieux. Le gouvernement doit agir, maintenant! », conclut Nicole Cliche, présidente du Syndicat des professionnèles, des techniciennes et techniciens de la santé et des services sociaux Capitale-Nationale (CSN).

« C’est un message clair qui est envoyé aujourd’hui. Les syndicats du CIUSSS de la Capitale-Nationale ferment la boucle des nombreuses assemblées générales qui ont été tenues dans l’ensemble des syndicats du secteur public de la région. Le ras-le-bol exprimé par les travailleuses et travailleurs est partagé et nous ferons ce qu’il faut pour que le gouvernement prenne ses responsabilités et agisse réellement pour que la crise dans les services publics se résorbe. Pour ça, ça prend plus que des bons mots à la télévision », lance Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN).

À propos

Le deux syndicats CSN du CIUSSS de la Capitale-Nationale représentent ensemble plus de 13 000 personnes salariées des catégories 2, 3 et 4. Ils sont respectivement affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (CSN), la Fédération des professionnèles (CSN), au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) et à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Mot de la présidente

Projet de loi 59, un mépris pour les femmes

C’est presque incroyable d’entendre le ministre du Travail, Jean Boulet, ainsi qu’Isabelle Charest, ministre responsable de la Condition féminine, qui se targuent de clamer haut et fort que la réforme qui vise les lois en santé-sécurité au travail se veut une mise à jour féministe. D’ailleurs, lorsque la ministre est interpelée à ce sujet elle cherche ses mots… et avec raison.

Rappelons-nous que les quatre grands mécanismes de prévention que sont un comité de santé-sécurité, un programme de santé spécifique à l’établissement, un programme de prévention et un représentant à la prévention s’appliquent à seulement 15 % du marché du travail depuis plus de 35 ans maintenant. Le conseil d’administration de la CNESST qui avait la responsabilité d’étendre les mesures à l’ensemble des secteurs d’activité a refusé d’agir. 

Aujourd’hui, le ministre préfère saupoudrer avec parcimonie des éléments mineurs des mécanismes de prévention, en introduisant la notion qu’il qualifie de « niveau de risque », tout en enlevant ce qui va bien dans les groupes prioritaires actuellement. Et il récupère allègrement dans les règles d’indemnisation au grand plaisir des associations patronales. 

Selon les niveaux de risque proposés, nous retrouvons 74,9 % des femmes travaillant dans un secteur d’emploi jugé à faible risque contre 51,6 % des hommes, ce qui entrainerait des doubles standards sur le plan de la prévention. Selon le Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail (CIAFT), les femmes sont exposées à des risques majeurs qui ont été souvent sous-estimés. En se basant sur les indemnisations passées pour créer les niveaux, on crée un cercle vicieux qui perpétue la discrimination envers les femmes car elles ont historiquement sous-déclaré leurs lésions. De plus, la détresse psychologique est un fléau trop peu souvent accepté par la CNESST. Rien dans le projet de loi ne corrige cette situation, au contraire.

De plus, il est assez incongru, en ces temps de pandémie, de constater que les milieux de la santé, de l’éducation et de la petite enfance soient considérés en tant que milieux à faible risque. À ce sujet, aucune négociation n’est possible. Nous continuons d’exiger que les mécanismes de prévention soient appliqués intégralement à tous les secteurs d’activités, et ce, sans distinction aucune.

En ce qui concerne le retrait préventif des femmes enceintes ou qui allaitent, l’avis du médecin traitant ne sera plus prépondérant mais plutôt assujetti à des normes nationales. À défaut de retrouver un danger dans ces normes, il reviendra au médecin de la compagnie de déterminer si danger il y a. 

Bien que nous retrouvions l’introduction d’une obligation de protéger la travailleuse victime de violence conjugale sur les lieux du travail, les intentions du ministre s’arrêtent là. Sans véritable moteur, il s’agit d’une énonciation qui a des grandes chances de demeurer vœux pieux à même titre que l’énoncé dans la loi, depuis 40 ans, d’une obligation « d’éliminer à la source même des dangers pour la santé, la sécurité et l’intégrité physique des travailleurs ».

Jean Boulet nous répète qu’il vise à mettre l’accent sur la prévention afin de réduire les coûts d’indemnisation. Pourtant, les coupures qu’il projette seront en vigueur à l’adoption alors que les mécanismes de prévention édulcorés prendront effet entre 2023 et 2025 seulement. Il ne se gêne même pas pour quantifier sa volonté de récupération qui pourrait atteindre 4,3 milliards de dollars de façon cumulative sur dix ans. Le projet de loi, dans sa forme actuelle, ferait reculer dramatiquement les droits des victimes d’accidents de travail ou de maladies professionnelles; en ne s’attaquant pas aux problèmes de judiciarisation du régime, la tendance de celles-ci de se tourner vers les assurances collectives se poursuivra sans doute. Projet de loi féministe? Vraiment M. le ministre?

Sur ce, je vous souhaite un bon 8 mars!


Extrait du numéro de mars 2021 du journal Le Réflexe

Brèves de combat | Actualité sociale et syndicale

Des militantes du syndicat du CPE ont bravé le froid le 7 décembre dernier pour une action de visibilité sur Henri-IV.

Les travailleuses des CPE se mobilisent

Des actions de visibilité ont eu lieu à la grandeur de la province, début décembre, pour attirer l’attention sur le fait que les travailleuses des CPE qui doivent s’absenter du travail en raison de la COVID-19, en attente du résultat d’un test par exemple, doivent le faire à leurs frais. Les syndiquées des CPE demandent le même traitement que le personnel du réseau scolaire, à savoir que le gouvernement finance tous les congés du personnel qui se trouve en isolement préventif.

« Rappelons que depuis le début de la crise, soit le 16 mars dernier, les travailleuses en CPE sont au rendez-vous », a déclaré Mélanie Pelletier, présidente du syndicat, « pourquoi sont-elles une fois de plus traitées de façon inéquitable ? Elles doivent être reconnues et avoir accès aux congés pour l’isolement préventif, c’est un minimum dans la situation actuelle. »

À Québec, des membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs en CPE de la région de Québec– Chaudière-Appalaches (CSN) ont déployé une bannière sur le viaduc du chemin des Quatre-Bourgeois, au-dessus de l’autoroute Henri-IV.

Dépôt syndical

Par ailleurs, le processus de négociation dans les CPE est bel et bien enclenché. Les demandes syndicales ont été déposées le 1er février dernier. Selon la CSN, le phénomène de pénurie de main-d’œuvre observable actuellement était à prévoir et il faudra donner un sérieux coup de barre aux conditions de travail pour assurer la survie du réseau des CPE.


Les syndicats de la Davie revendiquent le Diefenbaker

À la veille du congé des fêtes, les trois syndicats CSN du Chantier Davie ont organisé une sortie publique pour revendiquer le contrat de construction du brise-glace polaire Diefenbaker.

« Tout ce qui traine se salit et c’est visiblement le cas du contrat de construction du Diefenbaker », affirme Ann Gingras, présidente du conseil central, « on nous avait dit en février dernier que ce n’était qu’une question de quelques semaines, mais l’annonce n’est toujours pas faite. »

Malgré toutes les annonces depuis l’arrivée en poste des libéraux, la construction de navires n’est toujours pas recommencée au Chantier Davie. « Jusqu’à maintenant, tout ce qu’on a ce sont des contrats d’entretien et de réparation, aucune construction, le chantier vivote et les travailleurs et les travailleuses n’ont toujours pas l’ouvrage qui leur a été promis », rappelle Herman Labrecque, président du Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon inc., « tout ce que l’on demande c’est d’être traité comme les autres chantiers maritimes du pays afin d’obtenir notre part des contrats. »

De son côté, Joey Gingras, vice-président du Syndicat des employés du corps de sécurité de Davie, souhaite pour 2021 « de la sécurité d’emploi pour tous les travailleurs du chantier. Nous avons été assez patients. » Jonathan Daraîche, président du Syndicat des employés de bureau du chantier naval de Lévis – CSN, soutient pour sa part que « sans le contrat du Diefenbaker, nous roulons à effectif réduit, c’est intenable.  On veut du concret, que les annonces aboutissent et se traduisent en travail. » Pour sa part, David Laroche, du même syndicat, déplore la lenteur administrative pour la poursuite du contrat des trois brise-glaces intermédiaires. « Nous avons fait un excellent travail pour la conversion du CCGS Jean Goodwill, qui a été livré dans les échéanciers et dans le budget. Malgré cette réussite, les conversions complètes des deux autres navires, le CCGS Captain Molly Kool et le CCGS Vincent Massey, tardent à démarrer. Pourtant, elles avaient été annoncées par le premier ministre Trudeau en 2018. »

Tous s’entendent : si le gouvernement Trudeau ne donne pas un coup de barre rapidement, l’année 2021 ressemblera en tous points aux années précédentes pour le chantier naval Davie.


Négociations du secteur public

Le conseil central fait la tournée des député-es

Des militantes et des militants du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) ont visité les bureaux de comté de plusieurs député-es et ministres de la CAQ (Éric Caire, Geneviève Guilbault, Marie-Ève Proulx, Isabelle Lecours et Émilie Foster) au début décembre. De grands panneaux portant le message « Urgence d’agir : services publics à rebâtir » ont été installés devant leurs bureaux de comtés respectifs.

« Nous avons voulu rappeler aux député-es de la CAQ que les travailleuses et travailleurs du secteur public sont sans convention collective depuis le 31 mars dernier. Nous avons donc décidé de leur faire parvenir notre message par le biais de panneaux d’affichage », explique Ann Gingras, présidente du conseil central. « Nos services publics sont en train de s’écrouler. On parle ici de femmes et d’hommes qui se dévouent à la population tous les jours. Il faut de toute urgence les relever et, pour ça, ça prend une reconnaissance et un règlement satisfaisant aux tables de négociation du secteur public. »


Lancement du Flexibus

Le syndicat des chauffeurs dénonce le manque de transparence de la direction du RTC

Le Syndicat des employés du transport public du Québec métropolitain inc. (CSN), qui représente les chauffeurs du RTC, dénonce le manque de transparence de la direction du RTC dans le dossier du nouveau système de transport à la demande (Flexibus).

« Ça fait des mois qu’on interpelle la direction sur ce dossier et jusqu’à la dernière minute nous n’avions jamais eu de retour », explique Hélène Fortin, présidente du syndicat. Ce n’est que le 25 janvier que la direction a finalement présenté au syndicat son projet. « Entre ce dont on nous avait parlé il y a deux ans, qui consistait essentiellement en un service pour amener les usagers aux arrêts de bus les plus près, et ce qui a été présenté en conférence de presse, il y a une marge. Le moins que l’on puisse dire c’est que cela manque de transparence », dénonce Hélène Fortin.

Selon les informations disponibles, le nouveau service serait opéré par des fournisseurs et non par les employé-es du RTC. « Nous avons des clauses encadrant et limitant la sous-traitance dans notre convention collective », rappelle Hélène Fortin, « on aurait aimé en entendre parler avant que ça ne soit annoncé dans les médias. »

Le syndicat examine actuellement ses recours dans ce dossier et a mandaté le Service juridique de la CSN pour faire les analyses pertinentes.


Un décès est un décès de trop

Oscar Anibal Rodriguez avait répondu à l’appel du premier ministre pour aller prêter main-forte dans les CHSLD.

C’est avec tristesse et consternation que nous avons appris le décès, le 2 janvier dernier, de M. Oscar Anibal Rodriguez, un préposé aux bénéficiaires du CHSLD Saint-Antoine, des suites de la COVID-19.

« Un décès est un décès de trop. Ça m’attriste au plus haut point et j’offre mes condoléances à la famille et aux proches de M. Oscar Anibal Rodriguez. Je rappelle que la COVID-19, ce n’est pas juste sérieux, c’est extrêmement dangereux pour les personnes qui sont au front et dont le quotidien est de prendre soin des autres. En ce sens, j’implore la population à suivre les consignes sanitaires et j’exige de meilleures protections pour les personnes salariées du réseau », a réagi Richard Boisssinot, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CIUSSS de la Capitale-Nationale (CSN).

Informaticien de formation, M. Rodriguez était l’une des personnes ayant répondu à l’appel du premier ministre pour aller prêter main-forte dans les CHSLD. Il suivait la formation accélérée pour devenir préposé aux bénéficiaires, mais n’avait pas encore reçu le vaccin. 

Bien des faits restent à éclairer dans cette affaire, notamment sur le statut de M. Rodriguez (employé ou étudiant ?); c’est pourquoi le syndicat entend collaborer étroitement avec la CNESST qui mène actuellement une enquête pour déterminer les causes du décès et si des lacunes ont pu y mener.

Le conseil central offre ses plus profondes condoléances à la famille de M. Oscar Anibal Rodriguez, à ses proches et à ses collègues de travail. Personne ne devrait jamais perdre la vie en essayant de la gagner.


Rien ne va plus à la Coopérative funéraire des Deux Rives

Le syndicat demande des « primes COVID »… et de nouveaux collègues pour ses membres.

Surmenage, manque de reconnaissance, mauvaise gestion de l’organisation et de ses effectifs, pénurie de main-d’œuvre, démissions, rien ne va plus à la Coopérative funéraire des Deux Rives; tellement que le syndicat a décidé de faire une sortie dans les médias le 8 février.

« La situation s’est dégradée au travail depuis quelques années avec une accélération soudaine à cause de la pandémie », explique Catherine Caron, présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Coopérative funéraire des Deux Rives. La pandémie a frappé l’organisation de plein fouet à un moment de faiblesse, entraînant de nombreuses démissions et des départs en maladie.

« On manque de gens dans tous les départements et ça ne fait qu’empirer », explique la présidente, « à titre d’exemple, alors que nous avions douze brancardiers au début de la pandémie, il n’y en a plus que huit aujourd’hui, et encore, il y a eu une nouvelle embauche. » Le manque d’effectif crée une surcharge de travail et occasionne beaucoup de surtemps. « Globalement, nos membres sont exténués, ce n’est pas tenable », confie Catherine Caron.

« Prime COVID »

Irritant supplémentaire, la coopérative a choisi de mettre fin, le 20 juin, à une « prime COVID » de 2 $ de l’heure ainsi qu’à une prime à l’acte qui était rétroactive au 13 mars. « Là, on est en pleine deuxième vague, on doit composer avec une grande surcharge de travail, mais il n’y a plus de prime », dénonce Catherine Caron, « les membres le prennent comme un manque de respect, ils ont l’impression de se faire presser le citron. » Pour la syndicaliste, cette attitude va clairement à l’encontre de l’esprit coopératif qui devrait animer l’entreprise funéraire.

« Dans l’immédiat, on demande une “prime COVID” pour les brancardiers et les thanatologues », poursuit Catherine Caron, « mais, c’est clair que ce que ça va prendre c’est l’embauche de nouveaux collègues pour combler tous les besoins de l’organisation, on ne pourra pas continuer longtemps comme ça, à effectif réduit. »

Sourde oreille

Les relations sont difficiles, l’employeur n’est pas à l’écoute des travailleuses et des travailleurs et ne retient aucune suggestion du syndicat pour atténuer plusieurs problématiques. Comme pour illustrer le point, la réaction de l’employeur à la sortie médiatique fut d’inviter le syndicat à débuter les négociations pour le renouvellement de la convention collective… alors même que les conditions sanitaires ne permettent pas de réunir les membres pour adopter le projet de négociation.

« On demande le respect, tout simplement, et on va s’organiser pour l’avoir! » – Catherine Caron, présidente du syndicat


Transport médical de la Capitale-Nationale

Les chauffeurs-accompagnateurs revendiquent la « prime COVID »

Le Syndicat des employés de Transport médical de la Capitale-Nationale – CSN et le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) ont tenu un point de presse début janvier sur la demande d’une « prime COVID » pour les chauffeurs-accompagnateurs du service de transport médical et d’accompagnement de la Capitale-Nationale. 

Rappelons que, malgré des demandes répétées, les chauffeurs-accompagnateurs du service de transport médical et d’accompagnement de la Capitale-Nationale ne reçoivent toujours pas la « prime COVID » à laquelle ont droit les autres salarié-es du réseau de la santé qui sont exposés à la COVID-19.


Le 17 février dernier, des membres du SPCFXG-CSN sont allés liver un message clair au Conseil du trésor par un froid glacial : il est temps que les négos débloquent!

Action de visibilité des profs de Garneau

« Réveille-toi mon trésor! »

Des profs du Cégep Garneau sont allés livrer mercredi matin, 17 février, un message au Conseil du trésor sur Grande-Allée : La lune de miel est terminée, il est temps que les négos débloquent !

C’est dans le cadre des trois semaines d’actions « 45 cégeps, 45 actions » de la FNEEQ-CSN, que le Comité de mobilisation du Syndicat des professeur-e-s du Collège François-Xavier-Garneau (CSN) avait donné rendez-vous aux membres du syndicat.

Rappelons que, la semaine dernière, les membres du SPCFXG (CSN) ont adopté à une écrasante majorité un mandat de moyens de pression incluant la planficiation de l’exercice de grève au moment jugé opportun.


Engagement communautaire

Don de 3800 $ à la Maison Revivre

Ann Gingras et Louis Hamel, respectivement présidente et trésorier du conseil central, ont remis des chèques totalisant 3 800 $ à Martin Maurice, directeur général de la Maison Revivre, pour les paniers de Noël de l’organisme.

Habituellement, le conseil central organise une collecte de denrées, ce qui s’est avéré impossible cette année. La générosité des salarié-es et des 

élu-es de l’édifice de la CSN et de plusieurs syndicats affiliés aura permis de récolter une somme de 3 800 $. Merci à tous et toutes pour les dons. Avec la pandémie, les besoins sont grandissants, il faut plus que jamais demeurer solidaires.


Fin de la semaine carence à l’assurance-emploi

Une bonne nouvelle pour les chômeuses et chômeurs : le gouvernement fédéral a décidé de retirer la semaine de carence pour recevoir les prestations régulières de l’assurance-emploi. 

Il n’y aura donc plus de délai d’une semaine entre le moment de votre fin d’emploi et le début de vos prestations, et ce, jusqu’en septembre 2021.

Les groupes communautaires et les syndicats demandent évidemment au gouvernement de rendre cette mesure permanente.


Extrait du numéro de mars 2021 du journal Le Réflexe