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Faire mieux pour affronter la deuxième vague dans les résidences privées pour aîné-es

Faire mieux pour affronter la deuxième vague dans les résidences privées pour aîné-es

Québec, le 20 octobre 2020 — Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) et le Syndicat des centres d’hébergement privés de la région de Québec (CSN) réclament que le gouvernement prenne les mesures nécessaires pour retenir le personnel des résidences privées pour aîné-es et des institutions religieuses alors que la deuxième vague s’annonce difficile.

La restriction de la prime accordée par le gouvernement dans ces résidences touche plusieurs préposé-es aux bénéficiaires (PAB) et s’ajoute aux nombreux défis pour attirer et retenir le personnel. Depuis août dernier, le gouvernement a établi un maximum salarial de 21,27 $ de l’heure pour l’application de la prime COVID dans ces résidences. Ce ne sont donc plus tous les PAB qui ont maintenant accès à la prime de 4 $ de l’heure. Dans les derniers mois, de nombreux PAB ont quitté les résidences privées et les institutions religieuses, notamment pour prendre part à la formation abrégée dans le secteur public. Cela ne fait qu’accentuer le manque de personnel criant dans ces résidences pourtant au premier front de la lutte à la pandémie.

Gilles Gagné, président du Syndicat des centres d’hébergement privés de la région de Québec (CSN)

 « Il faut, dès maintenant, régler ce problème. Bien des gens qui travaillent dans les résidences privées pour aîné-es ont quitté dans les derniers mois. Juste dans nos rangs, on dénombre 120 départs, et on se retrouve avec encore moins de monde sur le plancher pour faire face à la deuxième vague. Nous avons déjà des éclosions dans nos résidences, il faut tout faire pour arrêter ça », explique Gilles Gagné, président du Syndicat des centres d’hébergement privés de la région de Québec (CSN).

Quatre établissements représentés par le syndicat régional sont actuellement touchés par des éclosions de COVID, il s’agit de la Résidence Kirouac, du Manoir Sully, du Manoir Manrèse et de la résidence le Marquisat.

À cela s’ajoute le fait que les travailleuses et travailleurs sont mal équipés. De plus en plus d’études indiquent que le virus peut se transmettre par aérosol. Les équipements de protection individuelle disponibles ne protègent pas contre ce mode de transmission. Le syndicat réclame un rehaussement des mesures de protection pour mieux protéger le personnel.

Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN)

« Il y a des limites à déshabiller Paul pour habiller Jean. Les travailleuses et les travailleurs des résidences privés pour aîné-es sont au front au même titre que les travailleuses et les travailleurs du réseau public », conclut Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches. « Leur travail auprès de nos ainé-es est absolument essentiel et le gouvernement doit prendre les mesures nécessaires pour le reconnaître à sa juste valeur. Il doit aussi s’assurer que les salarié-es soient protégés et voir à stabiliser le personnel. Un coup de barre s’impose alors que la deuxième vague nous frappe de plein fouet. »

À propos

Le Syndicat des centres d’hébergement privés de la région de Québec (CSN) compte environ 500 membres dans 12 accréditations, il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux – CSN, qui compte quelque 3 500 travailleuses et travailleurs de centres d’hébergement privés, répartis dans 9 régions du Québec, et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) qui regroupe près de 45 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de 240 syndicats. La CSN compte au total plus de 300 000 travailleuses et travailleurs.

Manifestation pour le maintien des primes d’attraction et de rétention

Secteur public

Manifestation pour le maintien des primes d’attraction et de rétention

Québec, 29 septembre 2020. – Des travailleuses et des travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux ont manifesté, ce midi, devant l’Hôpital de l’Enfant-Jésus. En effet, des dizaines de milliers de salarié-es du secteur public sont à la veille de perdre leurs primes d’attraction et de rétention, et, ce faisant, de voir leur revenu amputé de milliers de dollars chaque année.

Ces primes, qui étaient intégrées par des lettres d’entente aux conventions collectives, prenaient fin le 30 mars dernier. À la suite de représentations faites par la CSN auprès du Conseil du trésor au mois de mars, le gouvernement avait accepté de les maintenir jusqu’au 30 septembre. Les personnes concernées sont des ouvrières et ouvriers spécialisés, des psychologues, des salarié-es œuvrant auprès de personnes présentant des troubles graves de comportement, notamment des techniciennes et techniciens en éducation spécialisée, ainsi que des salarié-es travaillant dans un CHSLD ou dans un établissement du Grand Nord.

Nicole Cliche, présidente du Syndicat des professionnèles, techniciennes et techniciens de la santé et des services sociaux (CSN),

Pour certaines de ces personnes, comme les psychologues, la perte de revenu pourrait s’élever à 7000 $ par année. « La différence de revenu, entre une pratique privée et une pratique dans le réseau, est déjà grande », explique Nicole Cliche, présidente du Syndicat des professionnèles, techniciennes et techniciens de la santé et des services sociaux (CSN), « couper les primes aura un impact important sur les revenus et rendra le réseau encore moins attractif. Dans le contexte actuel de pandémie, c’est extrêmement violent et le gouvernement ne nous laisse d’autre choix que de le dénoncer et de manifester sur la place publique. »

Pierre Émond, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CHU de Québec (CSN).

Pour d’autres travailleurs, comme les ouvrières et ouvriers visés par la prime, la décision du gouvernement les privera de 10 % de leur revenu, ce qui pourrait signifier jusqu’à 5000 $ de moins par année. « On a déjà de la difficulté à recruter, mais quand on sait que les ouvriers spécialisés du secteur public gagnent déjà jusqu’à 32 % de moins que ceux qui travaillent dans les autres secteurs, on se demande bien qui va encore vouloir occuper ces emplois dans nos réseaux », déclare Pierre Émond, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CHU de Québec (CSN).

La CSN revendique que les primes en question soient reconduites dans les nouvelles conventions collectives et que la prime des ouvrières et ouvriers spécialisés soit élargie à d’autres titres d’emploi, notamment les mécaniciens d’entretien (millwrights), les ébénistes et les soudeurs, qui sont tous des titres d’emploi pour lesquels il y a des problèmes de recrutement. Notons que le problème des primes pour les ouvrières et ouvriers spécialisés touche l’ensemble du secteur public et pas seulement le réseau de la santé et des services sociaux.

« On nous martèle constamment qu’il existe une pénurie dans le réseau de la santé, c’est vrai. Mais travaillons sur des mesures de rétention pour les personnes qui s’y trouvent déjà. Le Conseil du trésor doit bien mesurer les conséquences que pourraient avoir ces économies de bout de chandelle sur le dos du personnel. En appauvrissant les travailleuses et les travailleurs, c’est le message contraire qu’envoie le gouvernement à ces hommes et à ces femmes alors que la pression vient encore d’augmenter d’un cran en raison de la deuxième vague de la pandémie », conclut Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN).

Grève de 24 h des RSG affiliées à la CSN

Grève de 24 h des RSG affiliées à la CSN

Les Responsables en services de garde (RSG) en milieu familial affiliées à la CSN sont en grève aujourd’hui, jeudi 24 septembre, à la veille d’une rencontre de médiation. La grève, d’une durée de 24 h, a une portée nationale afin d’augmenter la pression et d’envoyer un message clair au ministre la Famille.

À noter que les RSG affiliées à la CSN sont impliquées dans un processus de médiation, à leur demande, avec le ministère de la Famille. Dans notre région, les services de garde touchés par la grève sont ceux affiliés aux bureaux coordonnateurs des CPE Joli-cœur et Le Kangourou, ainsi que les bureaux coordonnateurs de Beauport et de Sainte-Marie (Petits pommiers).

« Le travail d’une responsable de service de garde en milieu familial est extrêmement exigeant. Elles travaillent plus de 50 heures par semaine pour une paie de 35 heures ce qui est équivalant à 27 000 $ par année, c’est inacceptable », s’indigne Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN). « Ces conditions de travail éhontées se détériorent de jour en jour et amènent les éducatrices à déserter la profession. Seulement sur le territoire de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches, à la CSN, ce sont près de 200 femmes qui ont fermé leurs portes au cours des derniers mois, ce qui contribue à allonger les listes d’attente qui étaient déjà passablement volumineuse. C’est à se demander si la stratégie gouvernementale, ce n’est pas justement de tuer le réseau des services de garde en milieu familial. »

Prenez note qu’étant donné la situation sanitaire actuelle, qui se détériore dans la région comme dans bien des endroits du Québec, il n’y aura ni rassemblement ni manifestation de grévistes cette fois.

Les faits à propos des RSG affiliées à la CSN

  • Les RSG travaillent plus de 50 heures par semaine et ne sont payées que pour 35 heures ;
  • 27 000 $, c’est le revenu annuel moyen d’une RSG (une fois les dépenses couvertes) ;
  • Les RSG demandent une rémunération équivalente à une éducatrice en CPE, non formée, au premier échelon ;
  • Le ministère veut appauvrir les RSG avec des offres sous le taux d’inflation (7,67 % en quatre ans) ;
  • Les RSG désertent massivement la profession. Il est estimé que 12 000 places pour les enfants ont disparu depuis le début de la pandémie ;
  • Les RSG sont en négociation depuis mars 2019. Elles ont demandé et obtenu du ministère du Travail la nomination d’un médiateur, en août dernier ;
  • Les 25 et 28 septembre 2020, les RSG poursuivront leurs rencontres de médiation.

Mot de la présidente

Une rentrée pas comme les autres

Nous pourrions facilement nous entendre à l’effet que la rentrée 2020 ne ressemble d’aucune façon aux rentrées passées. D’ailleurs, rien de 2020 ne ressemble aux années passées. 

Avec la pandémie que nous vivons depuis le mois de mars, notre quotidien a été passablement bouleversé. Bien que les rencontres syndicales soient reparties, en respectant les consignes sanitaires bien sûr, un resserrement sera nécessaire avec le passage de notre territoire en zone orange.

C’est dans cette conjoncture que nous devons entreprendre la planification de la prochaine année qui se veut remplie de défis. Déjà, nous avons pu tenir notre première rencontre, en présentiel, du conseil syndical et de l’équipe de travail depuis le début du mois de mars. Le calendrier des formations vous a été acheminé et l’ensemble des sessions sont planifiées pour 2020-2021, le tout en respectant scrupuleusement les consignes sanitaires.

Cependant, c’est impensable que tout se déroule comme il se devait. Le Forum des Jeunes qui devait se tenir le 18 novembre est reporté à l’automne 2021. L’objectif principal de cette rencontre est de permettre aux jeunes de réseauter, chose qui ne peut être faite de façon virtuelle. C’est plutôt une assemblée générale qui se tiendra le 18 novembre prochain. Nous aurions souhaité la tenir en présentiel, mais avec les dernières consignes sanitaires, ce sera une assemblée en visioconférence. Vous recevrez les informations au cours des prochaines semaines. 

Bon nombre de personnes mettent les énergies pour que nous puissions limiter les dégâts découlant de la situation qui perdure et, à ce titre, nous saluons toutes les personnes qui ont été sans relâche au front tous les jours pour que nous soyons encore capables de fonctionner. D’ailleurs, on nous apprend que parmi les personnes atteintes de la Covid, une personne sur cinq proviendrait du réseau de la santé. C’est absolument désolant. Sans oublier les nombreuses pertes d’emploi, l’augmentation de l’achalandage dans les banques alimentaires, peu ne peuvent dire qu’ils n’ont pas été heurtés par cette pandémie.

Pendant ce temps, ce n’est pas tout le monde qui fait les efforts nécessaires. Les conspirationnistes, complotistes belliqueux se font entendre et se font un devoir de polluer les réseaux sociaux avec leurs théories absurdes. La rage au cœur m’envahit, à chaque fois, à la vue de ces hurluberlus qui descendent dans la rue faisant fi des consignes de la santé publique. À ce sujet, le conseil central a reçu plusieurs avertissements (qui frôlent parfois l’intimidation), quant au fait de « rester neutre » sur cette question, de ne pas émettre d’opinion, que cette question ne nous regarde pas. Euhhh pardon ? C’est mal nous connaître. La CSN a toujours porté haut et fort la question de la santé-sécurité, ce qui comprend l’importance des consignes de la santé publique. La pandémie nous touche toutes et tous collectivement. On peut bien débattre de la pauvre gestion qu’en a fait le gouvernement Legault qui reposait souvent sur de l’improvisation crasse, mais les consignes de la santé publique, pour nous, sont non négociables.

Des individus, avec Éric Duhaime (sic) en tête et des drapeaux de Trump à la main, qui se sacrent de leurs prochains au nom de la sacro-sainte « libartéeee » en criant haut et fort leur droit, ça donne véritablement des hauts de cœur. Ils nous disent que c’est leur droit de manifester contre une dictature. Ah bon ! Je ne suis pas certaine que dans une dictature, ils auraient manifesté longtemps. À ce compte-là, au nom de la libarté, arrêtons de porter des casques en moto, au nom de la libarté, fini les ceintures de sécurité dans les voitures, au nom de la libarté, conduisons en pétant la balloune en haut de 0,08. Fou braque, une société qui se verra régie par les droits individuels au détriment des responsabilités collectives.

Alors, soyons clairs, le masque que nous portons, que je porte, c’est pour protéger les autres. Oui, oui pour les autres, mais aussi pour les p’tits counes de ce monde qui n’en ont rien à foutre de leur voisin, car leur tête est solidement enfoncée dans leur nombril. Est-ce trop demander qu’ils puissent avoir la même sensibilité de vouloir aussi protéger leur prochain ? C’est ce qu’on appelle vivre en société, notre devoir de citoyen.

Aujourd’hui, plus que jamais, faire autrement avec une préoccupation les uns envers les autres sera notre planche de salut. La solidarité, dans ce cas, prend définitivement tout son sens.


Extrait du numéro de septembre 2020 du journal Le Réflexe

Des nouvelles du conseil central

Réunion du conseil syndical du conseil central le 16 septembre. Il s’agissait de la première rencontre en personne depuis l’hiver dernier. Ce fut très agréable !

Des nouvelles du conseil central 

Comme tous les milieux de travail, le conseil central fait face à une rentrée pour le moins particulière. Nous avons de nouveau un accès, limité et contrôlé, à nos locaux, mais le télétravail demeure très présent. Voici tout ce qu’il faut savoir. 

Par Nicolas Lefebvre Legault, conseiller à l’information

Accès limité 

Si vous avez le même accès que d’habitude, par courriel ou téléphone, aux personnes élues et salariées du conseil central, l’accès à l’édifice de la CSN est, quant à lui, limité et contrôlé. Pour avoir accès à nos locaux, il vous faudra prendre rendez-vous et une personne devra venir vous chercher à la réception. Les mêmes consignes qu’un peu partout s’appliquent (port du masque obligatoire, distanciation sociale, désinfection, etc.). 

Programme de formations 

Le programme de formations du conseil central est maintenu (voir calendrier). La capacité des salles a été revue pour permettre le respect des consignes. Tant et aussi longtemps que c’est possible et permis, nous privilégions la tenue des formations en présentiel. Il est possible, comme d’habitude, de consulter le calendrier de formations et de s’inscrire en ligne

Agenda 2021

Pour la deuxième année consécutive, le conseil central a produit un agenda. Il s’agit d’un outil de travail pratique et gratuit pour les dirigeantes et les dirigeants des syndicats. Couvrant de décembre 2020 à décembre 2021, l’agenda contient toutes les dates importantes de même qu’une foule d’informations pratiques. On peut en commander des exemplaires auprès des personnes conseillères ou du secrétariat du conseil central.


Extrait du numéro de septembre 2020 du journal Le Réflexe