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Olymel Vallée-Jonction – L’employeur ne veut pas régler

Olymel Vallée-Jonction – L’employeur ne veut pas régler

Après deux jours de négociation, le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction-CSN déplore l’attitude contre-productive et provocatrice d’Olymel qui, plutôt de revenir au syndicat à propos de sa dernière proposition, est retourné à la table cet après-midi avec de nouvelles demandes de reculs.

« Nous étions prêts à régler le conflit et avions fait une contre-proposition syndicale le 1er juillet qui permettait selon nous de nous rapprocher d’un règlement.  Nous étions disposés à conclure une entente de principe d’autant plus que les hauts dirigeants d’Olymel étaient présents lors des séances du 1er et 2 juillet », explique Martin Maurice le président du syndicat.

À notre grande surprise, 24 heures après notre dépôt et alors que l’employeur était censé nous répondre, il est plutôt revenu à la table avec des demandes de nouveaux reculs à propos de l’octroi des vacances. « C’est la deuxième fois que l’employeur use de cette stratégie et tente de nous démobiliser avec des reculs », déplore M. Maurice. Le syndicat, qui est disponible pour négocier en tout temps, déplore aussi que les prochaines rencontres de négociation ne puissent se tenir avant la semaine du 19 juillet, étant donné que l’employeur n’a pas de disponibilités.

« Il est évident que l’employeur ne souhaite pas réellement régler.  La stratégie patronale est de nous diviser et de nous affamer. Mais c’est bien mal nous connaitre. Nous sommes unis et nous ne laisserons pas Olymel nous désolidariser ou nous démobiliser, car ce que nous nous voulons c’est une entente négociée et un enrichissement pour tous », conclut Martin Maurice.

Centres d’hébergement privés de la région – Des anges gardiens oubliés par leurs employeurs

Centres d’hébergement privés de la région – Des anges gardiens oubliés par leurs employeurs

Le Syndicat des travailleurs et des travailleuses des centres d’hébergement privés de la région de Québec (CSN) dénonce l’attitude des employeurs dans la négociation pour le renouvellement de la convention collective. Sans contrats de travail depuis le 31 mars 2021, le syndicat avait proposé de reconduire les conventions pour une période d’un an avec une augmentation horaire de 1 $ de l’heure afin de laisser le temps à la situation sanitaire de se stabiliser. Cependant, les 250 travailleuses et travailleurs de trois résidences (Résidence Sainte-Geneviève, Les Marronniers et La Roseraie) font face à des employeurs qui refusent d’octroyer cette augmentation. Pourtant, d’autres centres d’hébergement privés tel que le Manoir Sully et la résidence Le Tremplin l’ont déjà accepté.

« Nous le savons tous, les salariés des centres d’hébergement privés ont été sur la première ligne pendant la pandémie. Les salaires sont loin d’être faramineux, au contraire. Pour plusieurs, ils sont un peu en haut du salaire minimum et loin derrière leurs collègues du secteur public. Il me semble que c’est très peu demandé et que cela contribuerait à démontrer un peu de reconnaissance à l’égard de leur travail si essentiel auprès de nos personnes ainées », explique Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CSN).

Ce secteur est aux prises avec une importante pénurie de main-d’œuvre et connaît des difficultés au niveau de la rétention du personnel. « Dans notre région, le salaire horaire d’une personne, qui est préposée aux bénéficiaires, est aux alentours de 15 $. Faut quand même pas s’étonner que ce ne soit pas attrayant comme milieu », conclue madame Gingras.

Le conseil central s’oppose au projet Laurentia

Le conseil central s’oppose au projet Laurentia

Québec, 17 juin 2021. – Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) joint sa voix aux opposants du projet Laurentia dans le port de Québec. « Nous nous opposons au projet Laurentia à cause de son impact sur la qualité de vie dans les quartiers centraux, de ses impacts sur la faune et la flore de la Baie de Beauport et de son impact sur l’émission de gaz à effet de serre, » explique François Proulx-Duperré, secrétaire général du conseil central et responsable politique des dossiers environnementaux.

Laurentia est un projet de terminal de porte-conteneurs mis de l’avant par le Port de Québec dans la Baie de Beauport, l’un des rares accès au fleuve praticable par la population de Québec. « Les installations actuelles du port ne sont pas utilisées à pleine capacité, ce qui nous fait douter de l’urgence d’agir alléguée par les promoteurs du projet. De plus, les arguments économiques mis de l’avant par le port sont loin d’être convaincants, » dit le secrétaire général, « les projections de retombées économiques, surtout en matière de création d’emploi, sont très hypothétiques considérant qu’elles dépendent du succès complet de l’entreprise et qu’il n’est pas clair du tout que la demande sera au rendez-vous puisque plusieurs projets similaires sont en développement sur la côte est du continent. »

L’avis défavorable, émis par l’Agence d’évaluation d’impact du Canada, devrait être le dernier clou dans le cercueil du projet Laurentia selon le conseil central. « Les impacts négatifs sur l’environnement sont tellement grands que l’AEIC refuse d’accorder son feu vert au projet; c’est clair pour nous que l’acceptabilité sociale n’est pas là, » ajoute François Proulx-Duperré. « Dans ce contexte, nous demandons au conseil des ministres et aux députés fédéraux de la région, Jean-Yves Duclos et Joël Lightbound, de se prononcer contre le projet. »

À propos

Fondé en 1918, le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la Capitale-Nationale et de la région de Chaudière‑Appalaches. Il représente 250 syndicats et plus de 45 000 membres, tant dans le secteur public que privé.

Les travailleuses et les travailleurs du RTC veulent contribuer au succès du projet de Réseau de transport structurant

Réseau de transport structurant de la capitale

Les travailleuses et les travailleurs du RTC veulent contribuer au succès du projet

Québec, 8 juin 2021. – S’ils saluent le projet de réseau de transport structurant de la capitale, et notamment l’implantation d’un tramway, les syndicats CSN du RTC sont néanmoins inquiets pour l’avenir et les membres demandent à être rassurés quant au recours à la sous-traitance par le RTC et son impact sur leur emploi. Le report d’un an du projet de tramway semble être l’occasion idéale pour les inclure dans le projet et solliciter leur contribution.

Hélène Fortin, présidente du Syndicat des employés du transport public du Québec métropolitain inc. (CSN)

« Les gens sont inquiets avec les changements annoncés dans le transport en commun à Québec, il y a beaucoup de cachettes, » déplore Hélène Fortin, présidente du Syndicat des employés du transport public du Québec métropolitain inc. (CSN), qui représente les chauffeurs du RTC. « Malheureusement, plutôt que d’être consultés sur les nouveaux projets, on est souvent mis devant un fait accompli, le report d’un an du projet de tramway nous semble l’occasion idéale de mettre les employé-es dans le coup, » ajoute Kevin Roy, président du Syndicat des salariés (ées) d’entretien du RTC (CSN), qui représente les employés des garages.

Ils citent en exemple le cas du Flexibus, l’une des composantes du réseau de transport structurant. « Nous n’avons jamais été impliqués dans les discussions entourant ce projet malgré des demandes répétées, » explique Hélène Fortin, « pire, il y a une grande différence entre ce qui nous a été présenté initialement et ce qui sera finalement réalisé. » Flexibus est présenté comme un service de transport à la demande s’ajoutant à l’offre du RTC, or, il s’agit plutôt d’un système parallèle. Flexibus comptera 24 véhicules d’ici quatre ans, selon ce qui est prévu dans l’appel d’offre, opérés par taxi-coop.

Kevin Roy, président du Syndicat des salariés (ées) d’entretien du RTC (CSN)

Ils s’inquiètent aussi en ce qui concerne le tramway. « L’appel d’offre original était limpide : le consortium choisi devait non-seulement construire le tramway mais obtenait également l’entretien et les pièces pendant 30 ans, » révèle Kevin Roy, « on le sait que la motivation du privé c’est de faire des profits, ça nous questionne sur le type d’entretien qui sera effectué et sur l’état dans lequel sera rendu le réseau quand il deviendra public. » Selon le syndicaliste, la rédaction d’un nouvel appel d’offre offre l’opportunité de corriger cette lacune et de rapatrier l’entretien à l’interne.

Ils craignent que les nouveaux projets n’entraînent des coupures de services du côté des autobus et des pertes d’emplois à terme par attrition. On priverait ainsi la ville de Québec de bons emplois déplorent-ils. « En mai 2019, l’employeur nous avait mentionné qu’avec l’implantation du Trambus, il n’y aurait pas de perte d’emploi or nous constatons que le Trambus ne fait plus parti des projets, » explique Hélène Fortin. De plus, il n’y a actuellement aucune garantie que le tramway soit conduit par des chauffeurs du RTC. « En coulisse, on nous dit que pour avoir les opérateurs du tramway dans nos rangs, il va falloir que notre convention collective soit ‘’sexy’’, ce n’est vraiment pas rassurant, ça nous prend des garanties que nos membres ne seront pas laissés de côté, » révèle Hélène Fortin.

Daniel Carbonneau, président du secteur transport de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN)

« On doit malheureusement dénoncer le manque de transparence des autorités dans le dossier du réseau de transport structurant de la capitale, » déclare Daniel Carbonneau, président du secteur transport de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). « La Ville et le RTC auraient avantage à miser sur nos forces et notre expertise au lieu de nous donner l’information au compte-goutte. » Le secteur transport se surprend que l’on ne mobilise pas plus les employé-es, qui devraient pourtant être la richesse première et la force vive de l’organisation. « Le transport en commun, ça nous connaît, ça fait plus de 100 ans que nos syndicats sont présents dans l’entreprise et qu’ils accompagnent tous les changements, » rappelle Daniel Carbonneau.

Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN)

« On est pour le développement du transport en commun et pour l’implantation d’un tramway, il n’y a pas de doutes là-dessus. C’est un projet fort emballant, » poursuit Ann Gingras, la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), « mais il ne faudrait pas que ça serve de paravent pour camoufler la sous-traitance. On ne fait jamais une bonne affaire comme société quand on laisse trop de place au privé dans les services publics. Le RTC est une richesse collective qui appartient à la communauté, on ne peut pas le laisser partir à la dérive et en céder des morceaux au privé. On a l’occasion de corriger la situation, il faut la saisir et affirmer haut et fort le caractère public du transport en commun. »

Les syndicats demandent une rencontre avec le directeur général du RTC, M. Alain Mercier, et avec les décideurs des différents projets pour faire le point. « Le slogan de l’employeur est ‘’Je suis au cœur du mouvement’’, nous lui répondons que c’est le respect qui est au cœur du changement, » concluent Hélène Fortin et Kevin Roy.

À propos

Le Syndicat des employés du transport public du Québec métropolitain inc. regroupe 950 chauffeurs tandis que le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC (CSN) regroupe 350 travailleuses et travailleurs des garages. Ils sont affiliés à la FEESP–CSN, qui regroupe 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 300 000 membres syndiqués provenant tant des secteurs privé que public.

Troisième journée de grève dans les cégeps

Les profs du Cégep de Lévis étaient en grève pour une troisième journée le 1er juin.

Troisième journée de grève dans les cégeps

Les syndicats d’enseignantes et d’enseignants des cégeps du territoire du conseil central débraient à tour de rôle ces jours-ci pour une troisième journée, alors que les pourparlers achoppent avec le gouvernement. Les profs du Cégep de Thetford étaient en grève le 28 mai, suivi de ceux et celles de Lévis le 1er juin puis de ceux et celles de Limoilou, St-Lawrence et de Charlevoix le 3 juin. Pour leur part, les profs de Garneau seront en grève le 4 juin, tandis que ceux et celles du Cégep de Beauce-Appalaches le seront le 8 juin.

« Le corps enseignant réclame des ressources adéquates pour permettre au réseau collégial de remplir sa mission de diplomation et ainsi continuer à contribuer à la vitalité socio-économique du Québec, » déclare Denise Turcotte, présidente du Syndicat des professeures et professeurs du Cégep de Lévis‑Lauzon (CSN).

« Nous avons consacré beaucoup de temps et d’énergie à la négociation. Rappelons aussi que nous avons considérablement réduit le spectre de nos demandes pour les concentrer sur des enjeux de ressources essentielles pour les conditions d’apprentissage de notre population étudiante, notamment. Là, il faut que ça débloque, il faut que le gouvernement fasse preuve d’ouverture et entende nos propositions », explique Robin Cormier, président Syndicat des professeures et professeurs du cégep Limoilou (CSN).

Les conditions d’apprentissage et d’enseignement au cœur des revendications

La correction d’une iniquité majeure, qui perdure depuis des décennies et qui met à mal les conditions d’apprentissage ainsi que les conditions de travail à la formation continue, figure parmi les préoccupations.

« On a entendu le premier ministre affirmer qu’il ne souhaitait pas qu’il y ait deux catégories d’enseignantes et d’enseignants au Québec. Visiblement, il n’est pas au courant que c’est une réalité bien présente dans le réseau collégial. Nos collègues à la formation continue, qui enseignent notamment à des gens en requalification professionnelle, travaillent pour 50 % de la rémunération du personnel œuvrant au régulier. Ce fossé énorme crée des problèmes d’attraction et de rétention des personnes qualifiées pour donner la formation alors que le Québec vit une crise de la main-d’œuvre dans plusieurs domaines », ajoute Hélène Nazon, vice-présidente à l’information du Syndicat des professeur-es du Collège François-Xavier-Garneau (CSN).

Les enseignantes et enseignants de la FNEEQ – CSN exigent aussi des ressources dédiées pour mieux encadrer les étudiantes et les étudiants en situation de handicap (EESH) ainsi que celles et ceux ayant eu une faible moyenne générale au secondaire.

« Nous le martelons depuis un bon moment : ça nous prend des ressources dédiées pour le corps enseignant car, dans le cas des EESH, c’est une population qui a augmenté de plus de 1 500 % au cours des dernières années dans le réseau. Nous sommes également préoccupé-es par les prochaines cohortes à faire leur entrée au cégep, qui se trouvent actuellement en secondaire 3, 4 et 5 et qui auront été éprouvées dans leur cheminement scolaire par la pandémie », commente Frédéric Dufour, président du Syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep de Beauce-Appalaches (CSN).

Des ressources sont également exigées pour soutenir les programmes de techniques lourdes de la santé, qui forment notamment la prochaine génération d’infirmières et de professionnel-les de la santé. « La surcharge de travail et le manque de ressources exercent une pression énorme sur le corps enseignant. On constate là aussi un problème de rétention et d’attraction de gens qualifiés pour assurer la formation, et ce, alors que le réseau de la santé est aux prises avec un grave problème de pénurie de main-d’œuvre », souligne Carol-Anne Gauthier, du Champlain – St. Lawrence College Teachers’ Union qui sera en grève le 3 juin.

Une troisième journée de grève par séquences

Il importe de souligner que cette troisième journée de grève est enclenchée par séquences dans les différents cégeps dont les syndicats sont affiliés à la FNEEQ – CSN; elle est exercée à la fin de la session et selon les calendriers locaux, au moment où les étudiantes et les étudiants ont déjà remis leurs travaux et fait leurs examens.

« Nous souhaitons mettre de la pression sur nos administrations, nos établissements et le gouvernement, car tout le monde doit prendre conscience des enjeux que nous soulevons », conclut Sarah Cécil, secrétaire du Syndicat du personnel enseignant du Centre d’études collégiales en Charlevoix (CSN).