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Le gouvernement doit soutenir le personnel des CPE

Absences forcées par la COVID-19 

Le gouvernement doit soutenir le personnel des CPE

Québec, le 7 décembre 2020 — La deuxième vague de COVID-19 frappe le Québec et les CPE ne sont pas épargnés. Il est primordial que le gouvernement prenne tous les moyens pour minimiser les risques de transmission dans les CPE en s’assurant notamment de financer tous les congés du personnel qui se trouve en isolement préventif.

Des mobilisations sont prévues aujourd’hui, dans toutes les régions du Québec, pour sensibiliser la population à cette question. À Québec, des membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs en CPE de la région de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN) ont déployé une bannière ce matin sur le viaduc du chemin des Quatre-Bourgeois, au-dessus de l’autoroute Henri-IV.

« Rappelons que depuis le début de la crise, soit le 16 mars dernier, les travailleuses et les travailleurs en CPE sont au rendez-vous » a déclaré Mélanie Pelletier, présidente du syndicat, « pourquoi sont-elles une fois de plus traitées de façon inéquitable? Elles doivent être reconnues et avoir accès aux congés pour l’isolement préventif, c’est un minimum dans la situation actuelle ».

Pour le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), les travailleuses des CPE doivent pouvoir accéder à des absences payées lorsqu’elles sont en attente du résultat d’un test pour la COVID-19. C’est loin d’être toujours le cas en ce moment. Les travailleuses et les travailleurs du réseau scolaire ont d’ailleurs accès à ces congés payés alors que, dans les CPE, les salarié-es doivent piger dans leur banque personnelle de congés de maladie ou dans leurs journées de vacances. Le gouvernement peut et doit corriger cette injustice.

6 décembre — Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes

6 décembre — Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes

Il y a maintenant plus de 30 ans que le meurtre de 14 jeunes femmes a été commis à Polytechnique Montréal, le 6 décembre 1989. Cet acte violent de misogynie a secoué notre pays et a amené le Parlement à faire du 6 décembre la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes.

Le 6 décembre, nous nous souvenons de :

  • Geneviève Bergeron
  • Hélène Colgan
  • Nathalie Croteau
  • Barbara Daigneault
  • Anne-Marie Edward
  • Maud Haviernick
  • Maryse Laganière
  • Maryse Leclair
  • Anne-Marie Lemay
  • Sonia Pelletier
  • Michèle Richard
  • Annie St-Arneault
  • Annie Turcotte
  • Barbara Klucznik-Widajewicz

Alors que nous pleurons leur perte et que nous honorons leur mémoire, nous réaffirmons notre engagement à combattre la haine qui a mené à cette tragédie et la misogynie qui existe encore aujourd’hui. La violence fondée sur le sexe a été aggravée par la pandémie de COVID-19. Les services de police, les maisons d’hébergement et les organismes locaux ont signalé une augmentation du nombre d’appels concernant la violence fondée sur le sexe au Canada pendant la pandémie.

La Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes vise à se souvenir des personnes qui ont été victimes de violence fondée sur le sexe et de celles que nous avons perdues; c’est aussi le moment d’agir. Ensemble, nous pouvons aider à prévenir et à contrer la violence fondée sur le sexe en nous souvenant de notre passé et en en tirant des leçons, en écoutant les personnes survivantes et en dénonçant les comportements nuisibles.

Le 6 décembre s’inscrit dans le cadre des 16 jours d’activisme contre la violence fondée sur le sexe. Ajoutez votre voix à la conversation du 25 novembre au 10 décembre et utilisez le mot-clic #16Jours pour expliquer en quoi vous faites partie de la solution pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe.

Négociations du secteur public : le conseil central interpelle Geneviève Guilbault et Éric Caire

Négociations du secteur public

Le conseil central interpelle Geneviève Guilbault et Éric Caire

Québec, 4 décembre 2020. – Des militantes et des militants du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) ont visité, tôt ce matin, les bureaux de la vice-première ministre, Geneviève Guilbault, et du leader adjoint du gouvernement, Éric Caire. De grands panneaux portant le message « Urgence d’agir : services publics à rebâtir » ont été installés devant leurs bureaux de comtés respectifs.

« Nous avons voulu rappeler à Madame Geneviève Guilbault, vice-première ministre et à Monsieur Éric Caire, vice-président du Conseil du trésor, que les travailleuses et travailleurs du secteur public sont sans convention collective depuis le 31 mars dernier », explique Ann Gingras, présidente du conseil central, « nous avons donc décidé de leur faire parvenir notre message par le biais de panneaux d’affichage d’autant plus que nous n’avons même pas eu de réponse à une demande de rencontre de la part du député de La Peltrie. »

L’organisation syndicale, qui représente plus de 21 000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation et des organismes gouvernementaux veut ainsi rappeler aux élu-es siégeant au gouvernement qu’ils ont des décisions à prendre concernant les services publics. « Nos services publics sont en train de s’écrouler. On parle ici de femmes et d’hommes qui se dévouent à la population tous les jours. Il faut de toute urgence les relever et, pour ça, ça prend une reconnaissance et un règlement satisfaisant aux tables de négociation du secteur public », conclut Ann Gingras.

Négociations du secteur public : les syndicats sonnent l’alarme

Négociations du secteur public : les syndicats sonnent l’alarme

Québec doit déposer des offres acceptables

Montréal, le 25 novembre 2020. – Les organisations syndicales (CSN, CSQ, FIQ, APTS, FTQ, FAE, SFPQ, SPGQ) représentant plus de 500 000 travailleuses et travailleurs du secteur public unissent aujourd’hui leurs voix pour dénoncer fermement l’attitude du gouvernement. Ce dernier n’a toujours pas présenté d’offres susceptibles de faire avancer les négociations dans le but de renouveler les conventions collectives échues le 31 mars 2020.

Les travailleuses – représentant plus de 75 % du personnel des services publics – et les travailleurs en ont assez des « mercis » de 13 heures lors des points de presse. Le personnel profite de deux actions de visibilité à grand déploiement – l’une au pied du pont Jacques-Cartier à Montréal et l’autre sur la colline Parlementaire à Québec – pour sonner l’alarme. Il réclame ainsi des offres concrètes pour résorber la crise qui sévit dans les services publics depuis bien avant la pandémie.

En point de presse, les leaders syndicaux (Jacques Létourneau, CSN; Sonia Ethier, CSQ; Nancy Bédard, FIQ; Andrée Poirier, APTS; Daniel Boyer, FTQ; Sylvain Mallette, FAE; Christian Daigle, SFPQ; Line Lamarre, SPGQ) ont mis en garde le gouvernement quant aux dangers d’une rupture de service dans les réseaux publics et aux conséquences catastrophiques qu’aurait un retour à l’austérité pour toute la population du Québec.

« Dans les faits, nous sommes déjà en bris de service dans les réseaux avec notamment des interventions chirurgicales et des suivis qui sont reportés ou carrément annulés. Il n’y a plus de temps à perdre, le gouvernement doit reconnaître l’apport essentiel des travailleuses et travailleurs des services publics en déposant des offres qui permettent d’attirer et de retenir le personnel. Il doit, sans attendre, bonifier la rémunération et améliorer les conditions de travail », déclarent les leaders syndicaux.

« Nos organisations ont présenté des solutions aux différentes tables de négociations. Elles répondent très précisément aux besoins des services publics et permettent de valoriser et de reconnaître le travail du personnel. Ce n’est pas seulement les travailleuses et travailleurs qui souffrent des années d’austérité des gouvernements précédents, c’est toute la population du Québec qui en paie le prix », ajoutent les leaders syndicaux.

« Le personnel est écœuré des conditions d’exercice d’emploi épuisantes, de la pénurie de main-d’œuvre, de la non-reconnaissance du travail accompli et des sacrifices que toutes et tous font chaque jour. La capacité à offrir des soins et des services de qualité est intimement liée aux conditions de travail et de rémunération. Il n’y a plus de temps à perdre, Québec doit déposer des offres valables afin de mettre derrière nous cette négociation et de se concentrer sur la lutte contre la pandémie », concluent les leaders syndicaux.

Manifestation devant les bureaux du CPNSSS : « on mérite mieux que des grenailles »

Négociation des professionnel-les et des techniciennes et techniciens de la santé

Manifestation devant les bureaux du CPNSSS; les manifestantes et les manifestants réclament plus de ressources

(Québec, 24 novembre 2020) Des professionnel-les, des techniciennes et des techniciens du CIUSSS de la Capitale-Nationale ont manifesté sur l’heure du midi, le 24 novembre, devant les bureaux des représentantes et des représentants du Comité patronal de négociation du secteur de la santé et des services sociaux (CPNSSS) à Québec. C’est en scandant « On mérite mieux que des grenailles » que les participants ont voulu interpeller directement leur employeur sur l’urgence d’ajouter des ressources, surtout financières, pour corriger les nombreux problèmes du réseau de la santé et, du même coup, améliorer les services à la population qui a des besoins grandissants.

Poursuivant les mêmes objectifs, le syndicat des membres de la catégorie 4 du CHU Ste-Justine a inondé d’une centaine d’enveloppes vides les bureaux montréalais du CPNSSS afin de signifier leur mécontentement face au manque de moyens offerts, dans le cadre de la négociation. Un dernier colis contenant des photos de travailleuses et de travailleurs qui subissent les conséquences de la crise dans le réseau a été envoyé aujourd’hui à titre de rappel que ces choix affectent de vraies personnes.

« Le gouvernement ne peut pas à la fois admettre que le réseau est affaibli et, en retour, ne rien faire, s’indigne Danny Roy, responsable des négociations du secteur public à la Fédération des professionnèles (CSN). Nous avons devant nous des employeurs qui reconnaissent plusieurs des problèmes vécus par le personnel, mais qui ne mettent pas sur la table les ressources suffisantes pour qu’on puisse les régler. Quand les membres prennent leur pause du dîner pour venir manifester directement devant les bureaux de la partie patronale, c’est qu’il est temps que les choses bougent. »

Nicole Cliche, présidente du syndicat, a tenu à rappeler les conditions déplorables que vivent au quotidien ses collègues. « Cela fait des années qu’on répète qu’on voit nos conditions de travail et de pratique se détériorer et qu’à force de toujours couper dans le réseau, le personnel ne sera plus en mesure de donner les services à la hauteur de leur capacité. La surcharge de travail, les heures supplémentaires qu’on ne déclare pas pour terminer un dossier, les équipes qui sont réduites, les difficultés à prendre des congés ou à concilier travail-famille-vie personnelle et le manque de support psychologique sont tous des conséquences liées à un important manque de ressources. Pour appuyer ceux et celles qui soutiennent la population, il faut investir davantage et il faut arrêter d’uniquement les remercier », explique Mme Cliche.

Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), était également présente pour afficher son soutien à cette action. « Dans toutes les régions, les travailleuses et les travailleurs du secteur public font entendre leurs insatisfactions par rapport à la façon dont se déroulent les discussions aux tables de négociation. Les membres de la CSN accentuent les moyens de pression pour tenter de montrer qu’on ne peut plus continuer comme ça. Il faut que M. Legault et ses ministres répondent à leurs besoins et cessent de les laisser s’épuiser au travail. »

Les négociations entre la FP-CSN et le CPNSSS durent depuis plus d’un an et les avancées faites depuis le début du processus n’ont toujours pas permis d’en arriver à une entente. Le principal obstacle réside dans les moyens proposés par la partie patronale, qui ne permettent pas d’instaurer de solutions pérennes.