Opération de visibilité des syndicats CSN du secteur public
Québec, 16 juin 2020. – Ce matin, des travailleuses et des travailleurs
des services publics ont lancé une opération de visibilité dans la région de
Québec–Chaudière-Appalaches. Des silhouettes géantes appelant à ne pas attendre
la prochaine crise avant d’agir ont été posées à proximité de plusieurs
établissements de santé et de services sociaux du territoire. De plus, une
bannière géante sur laquelle on pouvait lire « URGENCE D’AGIR – SERVICES
PUBLICS À REBÂTIR » a été déployée à plusieurs endroits, notamment sur le Mont
d’Youville, le Centre d’hébergement Saint-Augustin, l’Hôpital de l’Enfant-Jésus,
Partagec et sur la traverse Québec-Lévis.
Par cette action d’éclat, les membres de la CSN, œuvrant dans les services
publics, veulent ainsi marquer leur mécontentement quant au déroulement de la
négociation actuelle et indiquer au gouvernement que l’offre globale qu’il
propose est insuffisante tant sur le plan des conditions de travail que sur
celui des salaires.
« Les offres du gouvernement sur le plan salarial ne sont certainement
pas à la hauteur! 5 % sur trois ans, c’est garantir qu’encore une fois les
salarié-es vont s’appauvrir, dénonce la présidente du Conseil central de
Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), Ann Gingras. Nous en appelons au contraire à
être plus sérieux. Il faut réinvestir dans nos services publics. La crise que
nous traversons a révélé toute l’importance des services publics, mais aussi à
quel point ils ont été mis à mal par les politiques d’austérité, les réformes
centralisatrices et la détérioration des conditions de travail du personnel.
L’heure est à la mise en place de solutions structurantes et il faut agir
maintenant ! »
Négociations dans la santé et les services
sociaux
L’heure est aux solutions!
Québec, 12 juin
2020. – Des travailleuses et des travailleurs de la santé et des services
sociaux se sont rassemblés ce midi devant l’Hôpital de l’Enfant-Jésus, comme
leurs collègues un peu partout dans la province, pour appuyer leur comité de
négociation qui tente de conclure une entente pour le
renouvellement de la convention collective. Pour ces milliers de salarié-es, au
cœur de la crise de la COVID-19, ces négociations doivent permettre de donner
un coup de barre important pour assurer la pérennité des services publics.
« Alors que le premier ministre utilise toutes
les tribunes pour dénigrer les syndicats et dénaturer le processus de
négociation », explique Ann Gingras, présidente du Conseil central de
Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), « nous sentions le besoin de donner l’heure
juste du terrain. Cela diffère grandement du portrait dépeint tous les jours
par notre premier ministre. On est loin de son monde de licornes. D’ailleurs,
les difficultés sont grandes pour organiser une mobilisation dans le contexte
actuel ». Il est important de noter que le rassemblement s’est tenu en
respectant toutes les règles de distanciation sociales prescrites par la santé
publique.
« On ne peut pas d’un côté louanger le
personnel du réseau de la santé et des services sociaux pour le travail
colossal accompli dans la lutte contre la pandémie et de l’autre dénigrer leurs
syndicats », a poursuivi Ann Gingras, « ce ne sont pas les syndicats qui vont
bénéficier d’un bon règlement ou continuer de souffrir de conditions
détériorées, ce sont les travailleuses et les travailleurs qui tiennent le
réseau à bout de bras ». Selon la syndicaliste, les salarié-es méritent d’être
pleinement reconnus à leur juste valeur et l’on ne devrait pas faire de la
petite politique sur leur dos.
« La crise que nous traversons a jeté une
lumière crue à la fois sur l’importance capitale des services publics et sur
les graves problèmes qui les minent », ajoute la présidente du conseil central,
« nos services publics ont été mis à mal par des années d’austérité et le
personnel était déjà souffrant avant le début de la crise. C’est inadmissible
de pelleter la faute uniquement sur le dos du gouvernement précédent. Il y a
urgence d’agir et de réinvestir massivement pour les rebâtir et ainsi donner de
l’air aux hommes et aux femmes qui portent le réseau à bout de bras jour après
jour ».
« Ce n’est jamais très populaire pour un
syndicat de parler de salaire, les gens se disent ‘’on sait bien, ils sont en
négo’’, mais il faut en parler », conclut Ann Gingras, « ce qu’offre
actuellement le gouvernement est nettement insuffisant et indécent : 5 %
d’augmentation sur trois ans, ça ne couvre même pas l’augmentation du coût de
la vie, ça signifie condamner les gens à continuer de s’appauvrir alors que ça
fait des années que les conditions de travail se détériorent ». La présidente
du conseil central est d’avis que « ce n’est certainement pas avec de telles offres
que l’on va attirer la relève et la retenir, ce qui est la base pour surmonter
la pénurie de personnel et améliorer de façon durable les conditions de travail
du personnel ».
À
propos
Neuf grands syndicats regroupant plus de 21 000
personnes salariées du réseau public de la santé et des services sociaux des
régions de Québec et Chaudière-Appalaches sont affiliés au Conseil central de
Québec–Chaudière-Appalaches (CSN).
Québec, le 11 juin 2020 – En
plein débat sur les perspectives de relance économique, des représentants des enseignantes
et des enseignants des cégeps de Limoilou, Garneau, Lévis-Lauzon et Champlain
St-Lawrence se sont rassemblés devant le campus de Québec du cégep Limoilou afin
de demander au ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Jean-François
Roberge, des investissements pour répondre aux besoins de l’enseignement dans
le cadre de la négociation de la convention collective du réseau collégial.
Pour Robin Cormier, président du Syndicat
des professeures et professeurs du cégep Limoilou (CSN), il est important de
souligner tout le travail fait à distance, en pleine crise sanitaire, par les
enseignantes et enseignants des cégeps. « Dès le début de la pandémie,
nous avons dû ajuster rapidement nos cours, afin d’être en mesure de dispenser
de l’enseignement en mode virtuel. Les profs viennent de remettre les notes sur
les travaux et les examens de fin de session. Aujourd’hui, nous demandons à la
partie patronale d’adapter le calcul de la charge d’enseignement en fonction
des réalités de la formation à distance », affirme-t-il.
Pour Yves de Repentigny,
vice-président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants
du Québec (CSN), le contexte se prête actuellement à une négociation rapide et
ciblée. « Notre comité de négociation est prêt. Nous sommes capables de
terminer notre négociation avant la fête de la Saint-Jean-Baptiste. Évidemment,
cela prendra de la volonté du côté patronal et des ressources financières pour
améliorer les conditions de travail de nos membres, entre autres ceux et celles
qui sont les plus précaires. Nos cégeps étaient sous-financés avant la crise,
ils le sont encore aujourd’hui ».
La FNEEQ-CSN donne comme exemple
les enseignantes et enseignants à la formation continue, dont l’expérience
n’est pas reconnue, qui ne sont pas rémunérés pour faire l’encadrement des
étudiantes et étudiants et qui gagnent souvent moitié moins qu’une personne au
régulier.
Pour Ann Gingras, présidente du
Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), « les cégeps sont toute
une force au Québec. Ce niveau d’enseignement a permis à des milliers de Québécois
et de Québécoises de poursuivre leurs études. Seulement dans notre région, les
cégeps comptent près de 4000 travailleurs et travailleuses ainsi que les
dizaines de milliers d’étudiantes et d’étudiants qui, tous les jours, font
partie intégrante de notre économie. En ce sens, l’éducation doit être un
élément substantiel pour la relance de notre économie. À la sortie de cette
pandémie, faisons les choses correctement. Il est plus que temps d’investir
dans le réseau collégial », conclut-elle.
Le secteur forestier doit faire partie de la relance verte régionale
(Québec, le 10 juin 2020) Après le grand confinement, la relance économique de Charlevoix et de la Beauce doit pouvoir passer par le secteur forestier, l’un des piliers pour les emplois de ces deux régions depuis toujours. Il faut cependant un appui de Québec et d’Ottawa pour y arriver.
L’usine
de papier de Clermont, dans Charlevoix, est menacée par la fin de la circulaire
papier de Maxi et par la diminution de la demande de papier journal. « Pourquoi
les gouvernements ne mèneraient-ils pas une guerre au styromousse et aux
nombreux autres emballages difficilement recyclables qui pourraient être
remplacés par du papier ou du carton prévus pour le secteur alimentaire »,
propose Claude Rouleau, président du
Syndicat des travailleuses et des travailleurs du papier de Clermont inc.
(CSN). Les gouvernements peuvent aussi parfois aider une industrie par des
mesures réglementaires qui ne coûtent rien au trésor public ou en favorisant
l’achat local, précise-t-il.
Les
scieries de la Beauce pourraient aussi bénéficier d’un coup de pouce dans les
plans de relance de l’économie qui se mettent en place. « Plusieurs
scieries ont besoin de modernisation depuis longtemps. Il est temps d’agir pour
qu’elles demeurent concurrentielles dans un marché qui risque de devenir plus
difficile avec la crise », soutient Ann Gingras, présidente du Conseil
central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN). Cette dernière souligne aussi que
les scieries vont devoir obtenir un coup de main pour l’écoulement de leurs
copeaux, étant donné que plusieurs papetières sont en baisse de régime.
La FIM–CSN interpelle Ottawa et Québec
La
Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) exhorte de nouveau le gouvernement
du Québec, mais aussi celui du Canada, pour que tous deux appuient la relance et
la diversification de l’industrie forestière. La COVID-19 accélère
malheureusement le déclin de certains produits forestiers. La relance verte et
durable que le gouvernement du Canada planifie peut et doit passer par la
forêt.
Le
gouvernement Trudeau a récemment parlé d’une « relance verte » pour
l’après COVID-19 et a mandaté trois ministres pour ce dossier. Le ministre
fédéral de l’Innovation cherche de son côté de « grandes idées » pour
mettre sur pied une « relance industrielle canadienne globale ».
Ottawa a aussi nommé Monique Leroux à la tête du Conseil sur la stratégie
industrielle. Cette dernière a notamment déclaré : « Tant qu’à
réinvestir et à relancer, faisons-le de façon durable ». Or, le bois est
une ressource renouvelable et durable qui permet de stocker du carbone.
« L’industrie
forestière du pays doit faire partie de cette relance verte et nous souhaitons
vivement qu’Ottawa inclue le secteur forestier dans ses plans », affirme
Louis Bégin, président de la FIM–CSN. La mise en place de nouvelles filières
écologiques basées sur la fibre forestière est non seulement un moyen de
diminuer les gaz à effet de serre, mais aussi de fournir de bons emplois en
région tout en trouvant une nouvelle vocation à des usines en déclin. Les
régions ont besoin de ces emplois.
Le rôle du Québec ne se limite pas à baisser le coût
de la fibre
Québec
doit aussi jouer un rôle dans la relance de son industrie forestière et ne pas se
contenter d’agir en spectateur face à la planification qu’Ottawa prépare.
La
simple baisse du coût de la fibre en provenance de la forêt publique, qui est souhaitée
par l’industrie forestière, ne pourra pas suffire si les débouchés ne sont plus
au rendez-vous pour certains produits comme le papier journal ou de circulaire.
Rappelons que la fermeture partielle ou totale de papetières nuit aux scieries
qui n’ont alors plus de débouché pour leurs copeaux.
« Le
ministre de la Forêt, Pierre Dufour, ainsi que son gouvernement doivent sortir
de leur mutisme et dire clairement s’ils vont jouer un rôle actif pour
s’assurer que cette filière continue de fournir des emplois en région. Il n’y a
pas de raison de rester les bras croisés et de regarder certaines usines mourir
à petit feu comme nous le faisons depuis plus de 10 ans. La forêt pourrait
fournir au moins 20 % plus d’emplois dans les régions où elle se trouve si
on misait sur de nouvelles filières d’avenir. Pour sortir de la crise actuelle,
nous devons favoriser une réelle relance de l’industrie forestière et
redonner aux régions les moyens de leurs ambitions afin de faire fructifier
leur richesse naturelle », conclut Louis Bégin.
Rappelons
que l’économie de 152 municipalités au Québec dépend du secteur forestier.
Le syndicat
des agents de la paix lance une opération de visibilité
Québec,
le 5 juin 2020 – Le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels
du Québec (SAPSCQ–CSN) a posé des panneaux aux abords de l’Établissement de détention de Québec et des autres
établissements de la province, vendredi, afin d’exiger du gouvernement qu’il
reconnaisse à sa juste valeur le travail des agentes et des agents et qu’il
leur accorde la prime salariale pour travailleurs essentiels.
« La
ministre Guilbault nous dit un petit merci de temps à autre en conférence de
presse, mais ça ne suffit plus. Il est temps que les bottines suivent les
babines, explique Mathieu Lavoie, président du SAPSCQ–CSN. On s’expose aux
risques, aux menaces et à l’augmentation de la tension entre les murs, chaque
jour. Nous sommes au front. La moindre des choses serait de reconnaître les
sacrifices que nous faisons pour servir dans le système de justice et assurer
la sécurité de la population. »
« Le
travail des agents de la paix en services correctionnels s’exerce dans l’ombre, mais
il faut mettre en lumière toute la polyvalence dont ils doivent faire preuve,
explique la présidente de la Fédération des employées et employés de services
publics-CSN, Nathalie Arguin. À
l’intérieur des établissements de détention, ils sont policiers, pompiers,
paramédics, travailleurs sociaux, négociateurs, et plus, souvent dans une même
journée! Ils méritent davantage de reconnaissance. »
Déjà
aux prises depuis plusieurs années avec un problème criant de recrutement et de
rétention de main-d’œuvre, les services correctionnels doivent maintenant
composer avec un manque d’effectif en raison des agentes et des agents qui sont
malades ou qui sont retirés de la rotation par mesure préventive.
« Qui
va assurer la sécurité de nos établissements et de la population si on n’a plus
assez d’agents parce qu’ils tombent malades et qu’on n’est pas capables d’en
recruter suffisamment? s’interroge
Ann Gingras, président du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN).
Il est plus que temps que le gouvernement s’attaque à ce problème. »
À propos
Le SAPSCQ–CSN est un syndicat
autonome affilié à la Fédération des employées et employés de services publics
(FEESP–CSN) et à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) depuis 2006. Il
représente plus de 2800 agentes et agents de la paix en services
correctionnels, répartis dans 18 établissements de détention partout au Québec.