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Une première journée de grève dans les CPE de Québec–Chaudière-Appalaches

Une première journée de grève dans les CPE de Québec–Chaudière-Appalaches

Québec, le 24 septembre 2021. – Sans convention collective depuis plus de 18 mois, les travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance (CPE) syndiqués à la CSN ont profité de la journée du 100e anniversaire de la centrale syndicale vendredi pour accentuer la pression sur le gouvernement en exerçant une première journée de grève et en manifestant à Québec devant le ministère de la Famille. D’autres manifestations semblables ont eu lieu au même moment dans toutes les régions du Québec.  

« Le manque de main-d’œuvre est criant dans les CPE de la région et, malheureusement, les offres déposées par le gouvernement à ce jour sont nettement insuffisantes pour renverser cette tendance et assurer la pérennité du réseau », déplore Mélanie Pelletier, présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs des CPE de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

Les 11 000 travailleuses et les travailleurs des CPE affiliés à la CSN piaffent d’impatience alors que les négociations stagnent depuis plusieurs mois et que la situation continue de s’empirer sur le terrain. Pendant ce temps, non seulement le gouvernement n’offre aucune solution concrète pour résoudre les problèmes de surcharge de travail et les difficultés de recrutement et de rétention du personnel, mais il fait des demandes de reculs qui ne feront qu’aggraver la situation.

« Nos membres dans la région ont voté en faveur de la grève à 97 %. Ça démontre bien à quel point ils sont au bout du rouleau, explique Mélanie Pelletier. Le gouvernement Legault doit arriver avec des offres raisonnables plutôt que d’essayer de presser le citron encore plus et de risquer de pousser vers la sortie les travailleuses et les travailleurs qui tiennent le réseau à bout de bras. » 

« Aujourd’hui, partout à travers la province, on dit : C’est assez! » s’exclame Barbara Poirier, présidente par intérim du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN). « Je lance un avertissement au Gouvernement de François Legault, qui préfère investir dans du béton plutôt que dans ce magnifique réseau qui fait la fierté du Québec : Ne sous estimez pas le pouvoir de la colère des femmes »

Des demandes raisonnables

Les travailleuses et travailleurs revendiquent notamment une augmentation salariale équitable pour tous les titres d’emploi. Une technicienne en service de garde scolaire, par exemple, gagnait 29,05 $ l’heure au maximum de l’échelle salariale (avant la négociation du secteur public) contre 25,15 $ pour une éducatrice en CPE alors qu’elles ont la même formation collégiale. 

Les représentants syndicaux demandent également des moyens pour donner de meilleurs services aux enfants, dont ceux à besoins particuliers, ainsi que le respect en tout temps des ratios pour la sécurité des tout-petits. Elles veulent aussi du temps pour la préparation du dossier de l’enfant et pour la gestion de la cuisine.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs des CPE de la région de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN compte environ 1 500 membres travaillant dans 59 CPE. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) qui représente la très grande majorité des travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance avec près de 11 000 membres, partout au Québec. Il est également affilié au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) qui regroupe plus de 250 syndicats représentant 45 000 travailleuses et travailleurs, tant dans le secteur public que privé.

Nouvelle convention collective chez MECART

Les membres du Syndicat des travailleurs de Mécart (CSN) ont adopté à 100 % l’entente de principe intervenue entre leur comité de négociation et la partie patronale.

Nouvelle convention collective chez MECART

Québec, 6 août 2020. – Réuni en assemblée générale, les membres du Syndicat des travailleurs de Mécart (CSN) ont adopté à 100 % l’entente de principe intervenue entre leur comité de négociation et la partie patronale jeudi dernier. C’est donc dire que ces travailleuses et travailleurs auront sous peu une nouvelle convention collective.

La convention collective, d’une durée de trois ans, prévoit des augmentations de salaire de 3 % la première année, 2,5 % la deuxième et 2,5 % la troisième avec une rétroactivité au 1er janvier 2020. La participation de l’employeur au régime de retraite est également bonifiée d’un montant forfaitaire équivalent à 5 % par année versé le 1er janvier 2021. Les syndiqué-es obtiennent finalement un congé mobile de plus.

Une assemblée sous le signe de la distanciation sociale.

« Nous considérons que nous avons atteint nos principaux objectifs et nous sommes très satisfaits du résultat », a commenté Denis Légaré, président du syndicat, « c’est une bonne convention collective qui va nous permettre d’améliorer nos conditions de travail ».

« Ce n’était pas gagné d’avance, il faut se rappeler que les membres du syndicat ont dû se voter un mandat de moyens de pression et même faire une heure de grève le 28 juillet pour faire débloquer la négociation », rappelle Barbara Poirier, vice-présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), « c’est la preuve que ça vaut la peine de se tenir syndicalement et d’exiger le respect ».

À propos

L’entreprise MECART fabrique des panneaux en acier qui peuvent être assemblés pour créer des bâtiments modulaires, des structures acoustiques ou tout autre environnement contrôlé.

Le Syndicat des travailleurs de Mécart (CSN) est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), qui regroupe 25 000 membres répartis dans 320 syndicats, ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 300 000 membres syndiqués issus tant des secteurs privés que publics.

Grève perlée chez MECART

Sur le coup de 14 h 45 aujourd’hui, les travailleuses et les travailleurs de MECART, à Saint-Augustin-de-Desmaures, se sont mis en grève jusqu’à la fin de la journée.

Grève perlée chez MECART

Québec, 28 juillet 2020. – Sur le coup de 14 h 45 aujourd’hui, les travailleuses et les travailleurs de MECART, à Saint-Augustin-de-Desmaures, se sont mis en grève jusqu’à la fin de la journée afin de faire pression sur leur employeur pour un retour rapide à la table de négociation. Il s’agit pour le moment d’un mouvement de grève perlée, les membres du syndicat seront de retour au travail mercredi matin, comme à l’habitude.

« Nos membres sont mobilisés et déterminés à obtenir une bonne convention collective, mais pour cela, il faut que la partie patronale revienne rapidement à la table de négociation avec des mandats pour régler », explique Jonathan Ouellet, vice-président du Syndicat des travailleurs de Mécart (CSN), « la grève éclair d’aujourd’hui est en quelque sorte un avertissement et vise à démontrer le sérieux de la situation ». Le syndicat se déclare toujours prêt à négocier et entend ne rien négliger pour en arriver à une entente satisfaisante pour ses membres.

« Les travailleuses et les travailleurs de MECART savent qu’ils ont l’appui du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) dans leur mobilisation », a déclaré Barbara Poirier, vice-présidente du conseil central, « leurs demandes sont légitimes et nous sommes solidaires de leur mouvement, la partie patronale doit reconsidérer sa position et mettre les ressources pour régler ».

Rappelons que les travailleuses et les travailleurs de MECART ont rejeté l’offre globale de la partie patronale et ont adopté à 92,5 % un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève, le 23 juillet dernier. Une séance de négociation intensive a eu lieu depuis, mais s’est terminée abruptement. Les principaux points en litige portent sur les clauses à incidences monétaires et salariales.

À propos

L’entreprise MECART fabrique des panneaux en acier qui peuvent être assemblés pour créer des bâtiments modulaires, des structures acoustiques ou tout autre environnement contrôlé.

Le Syndicat des travailleurs de Mécart (CSN) est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), qui regroupe 25 000 membres répartis dans 320 syndicats, ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 300 000 membres syndiqués issus tant des secteurs privés que publics.

Intégration des travailleurs étrangers temporaires

Line Allard, présidente du syndicat, avec un groupe de travailleurs guatémaltèques de retour au Couvoir Scott après une pause de six mois.

Au Couvoir Scott, on y va un agenda à la fois

La demande était intrigante… « Le syndicat du couvoir Scott veut 20 copies de l’agenda du conseil central ». Au départ, on a cru à une erreur. Mais non, c’est au téléphone que la présidente du syndicat nous explique : des travailleurs temporaires ont été intégrés aux équipes depuis peu. « On veut leur distribuer l’agenda du conseil central pour qu’ils marquent leurs heures et qu’on vérifie avec eux que tout est correct sur leur paie ». Il n’en fallait pas plus pour piquer notre curiosité.

Par Nicolas Lefebvre Legault, conseiller à l’information 


Couvoir Scott

Le Couvoir Scott est constitué d’un réseau de fermes et d’un couvoir syndiqué depuis près de 35 ans. Pour faire face à la pénurie de main-d’œuvre, l’employeur a commencé à faire affaire avec un programme fédéral permettant l’embauche de travailleurs étrangers. Les travailleurs viennent du Guatemala et se relaient pour des périodes de six mois, ils sont logés dans une maison de la compagnie.

« Il y a une vingtaine de travailleurs temporaires au total », nous explique Line Allard, présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Couvoir Scott (CSN), « ça va faire un an à la fin novembre que c’est commencé, le premier groupe vient de revenir ». 

La barrière de la langue

« Les patrons ont eu des cours d’espagnol, mais pas les syndiqué-es », explique Line Allard, « pour se comprendre il fallait prendre internet, ça a été difficile au début ». Tous les documents sur les sites ont été traduits par l’employeur et sont maintenant affichés dans les deux langues. Un programme de francisation, à raison de 2 h par semaine, a été mis en place. « Plusieurs sont devenus assez bons en français pour se débrouiller et pour qu’on arrive à se comprendre », explique la présidente.

Un encadrement à inventer

L’intégration n’est pas toujours évidente, mais se passe bien. Un des enjeux qui aurait pu être un point de friction c’est que le programme fédéral grâce auquel les travailleurs étrangers sont embauchés qui garanti 40 h par semaine.

La question des salaires va aussi éventuellement poser problème. « Actuellement, les travailleurs étrangers sont payés selon l’échelon de la convention collective, comme les nouveaux », explique Line Allard, « il faudra voir comment va s’appliquer l’ancienneté à l’avenir ». En fait, il y a toute une série d’enjeux qu’il faudra réfléchir syndicalement. « On s’en va en négociation bientôt, il va falloir se questionner sur les points que l’on veut amener par rapport aux immigrants et il va falloir conventionner ça », explique la syndicaliste.

Défis syndicaux 

« En 2020, ça va faire 35 ans que nous sommes syndiqués », dit Line Allard, « lorsqu’on a été racheté en 1989, il y a eu des années de frictions et une bataille pour garder le syndicat ». Avec le vieillissement des membres, un des enjeux qui pourrait se poser à terme, c’est la disparition des syndiqué-es et leur remplacement par des travailleurs temporaires. « Actuellement, ils représentent environ 8 % des membres, mais si on n’encadre rien, ça peut changer », croit la présidente.

Les travailleurs guatémaltèques ne sont pas nécessairement réfractaires au syndicat. « Il y en a qui ne viennent pas de nulle part, on leur parle du syndicat et on voit bien qu’ils connaissent ça et comprennent très bien de quoi il s’agit », explique Line Allard, « mais comme ils n’ont pas de postes et pas de résidence permanente, leur position est très précaire ».

Ce qui nous ramène aux agendas du conseil central. « Les travailleurs guatémaltèques sont appelés à travailler sur plusieurs fermes à des heures variables, ils ont, à l’occasion, des erreurs sur leurs paies », explique Line Allard, « c’est pour ça qu’on leur distribue l’agenda ». Ce qui n’est pas fou : la meilleure façon d’intégrer des nouveaux membres, qu’ils viennent de la Beauce ou du Guatemala, reste encore de les accueillir correctement et de les aider à défendre leurs droits.


Extrait du numéro de décembre 2019 du journal Le Réflexe

Bienvenue à la CSN !

SQDC Sainte-Foy et Saint-Georges

Un militant enthousiaste de la SQDC s’était joint au cortège du conseil central lors de la manifestation écologiste du 27 septembre.

Le Syndicat des employées et employés de la Société québécoise du cannabis – CSN a été accrédité au début du mois de novembre pour représenter les salarié-es des nouvelles succursales de Sainte-Foy et de Saint-Georges.

Il s’agit des 6e et 7e succursales de la SQDC à se joindre à la CSN. Le syndicat est affilié à la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP). Comme il s’agit de sections d’un syndicat provincial, les nouveaux syndiqué-es seront formellement rattachés au Conseil central du Montréal métropolitain – CSN, ce qui ne les empêchera pas, évidemment, de s’impliquer au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches.


CPE Ma belle grenouille

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs des CPE de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) a été accrédité, le 12 novembre dernier, pour représenter les salarié-es des trois installations du CPE Ma belle grenouille.

Ces travailleuses étaient auparavant affiliées aux TUAC. C’est une démarche collective qui les a amenées à vouloir changer d’affiliation syndicale. Les syndiquées ont analysé, ensemble, la situation. Celles-ci ont discuté de leur volonté d’améliorer leurs relations de travail et leur façon de faire syndicale. C’est le désir d’avoir une affiliation syndicale représentative du secteur, l’expérience et la qualité des services de la CSN qui ont fait pencher la balance.


Extrait du numéro de décembre 2019 du journal Le Réflexe