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Dénonciation de l’utilisation abusive de la sous-traitance par le RTC

Le Syndicat des Salariés(ées) d’entretien du RTC, CSN inc. dénonce l’utilisation accrue de la sous-traitance dans l’entretien des pièces et des véhicules du Réseau de transport de la capitale (RTC). Cette pratique, qui s’est intensifiée au cours des dernières années, met en péril la qualité du service et les emplois des travailleurs syndiqués, mais a aussi un impact inquiétant sur les finances de la société de transport.

« La mauvaise planification de l’entretien qui engendre de la sous-traitance est une menace pour la sécurité des usagers et la qualité du service », dénonce Nicolas Louazel, président du syndicat. « En confiant l’entretien des véhicules à des entreprises privées, tel que pour le flexibus, le RTC se déresponsabilise et met en danger la qualité du service. Il se prive volontairement de l’expertise de ses travailleuses et travailleurs en la matière et se rend esclave des compagnies privées et du plus bas soumissionnaire. »

Le syndicat constate que la sous-traitance provoque une baisse des standards de sécurité et à une détérioration de la qualité du service. Les entreprises privées ne sont pas soumises aux mêmes exigences que les employés du RTC en matière de formation, d’expérience et de conditions de travail.

« Le RTC doit cesser de sous-traiter l’entretien des véhicules et investir dans ses propres employés », souligne Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches-CSN. « Les travailleurs du RTC sont compétents et dévoués, et ils sont les mieux placés pour assurer la sécurité et la qualité du service. D’un côté on cherche à diminuer les déficits des sociétés de transports et de l’autre une municipalité songe à imposer une nouvelle taxe pour le transport en commun. Il serait judicieux d’arrêter de jeter l’argent des contribuables par les fenêtres en sous-traitant le travail que les membres du syndicat sont capables de faire à l’interne. »

« Les sociétés de transports doivent revoir leurs procédés », déclare Frédéric Brun, vice-président de la fédération FEESP. « Il est inacceptable que la qualité des services à la population comme le transport en commun soit remise entre les mains de sous-traitants. Ce sont les usagers et les usagères, mais plus largement tous les contribuables qui en écoperont. »

Le syndicat, le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches et la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP) appellent le RTC à revoir sa politique de sous-traitance et à investir dans ses propres employés. Ils invitent à une réflexion importante sur les méthodes utilisées et la planification des entretiens, et souhaitent que l’expertise des travailleuses et des travailleurs soit mise à contribution.

L’usine de papier Clermont craint pour son avenir : l’inaction de l’employeur met en péril plus de 150 emplois

L’usine de papier Clermont craint pour son avenir : l’inaction de l’employeur met en péril plus de 150 emplois

Le Syndicat des employés de l’usine de papier Clermont dénonce aujourd’hui l’inaction de Produits forestiers Résolu (PFR) face à la crise qui secoue l’industrie du papier journal. L’usine, qui emploie plus de 150 personnes, est à risque de fermeture en raison du manque de vision et de planification de la part de l’entreprise.

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Les chargé·es de cours de l’Université Laval en grève dès jeudi

Parce que la question salariale demeure objet de litige avec l’employeur, les membres du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université Laval (SCCCUL–CSN) n’auront d’autre choix que de déclencher la grève jeudi le 15 février, si aucune entente de principe n’est convenue entre les parties d’ici là.

Ce moyen de pression ultime est conforme au mandat de dix jours de grève obtenu à 93 %, lors d’une assemblée syndicale à la participation historique, en novembre dernier. Les personnes chargées de cours sont des joueurs clés à l’Université et méritent reconnaissance, c’est-à-dire un salaire comparable à celui offert dans les autres universités du Québec et qui tient compte de l’inflation galopante des dernières années.

Depuis la mi-janvier, les négociations avec l’Université se sont accélérées, progressant à certains égards, particulièrement sur les enjeux normatifs. Cependant, l’impasse demeure quant aux clauses salariales.

« L’Université réalise des surplus actuellement et a la capacité de mieux payer celles et ceux qui, malgré leur statut précaire, sont responsables de plus de la moitié de l’enseignement, principalement au premier cycle. Elle a les moyens de donner leur juste part aux personnes chargées de cours », estime Louis Emond, président du SCCCUL–CSN, qui se désole du même souffle de l’impact d’une grève pour les étudiantes et les étudiants. Dans les faits, les chargé·es de cours de l’Université Laval doivent obtenir un rattrapage salarial afin d’atteindre une rémunération comparable à celle offerte dans les autres universités du Québec.

« Notre fédération constate que l’Université maintient dans la précarité ses piliers de l’enseignement alors que son succès dépend de leur dévouement auprès de la population étudiante. Le SCCCUL–CSN peut compter sur la solidarité de notre douzaine de syndicats universitaires affiliés représentant près de 11 000 personnes chargées de cours », rappelle Christine Gauthier, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), responsable du regroupement université.

« Depuis plus d’un an, le SCCCUL–CSN multiplie les approches pour tenter d’accélérer la négociation. C’est quand même déplorable qu’il faille en arriver au déclenchement de la grève pour espérer obtenir un salaire décent, alors que tout le monde dans la Capitale constate l’augmentation fulgurante du coût de la vie. L’Université Laval, l’un des moteurs économiques de notre région, devrait comprendre la réalité des chargé·es de cours », analyse François Proulx-Duperré, secrétaire général du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN).

Les personnes chargées de cours de l’Université Laval sont sans contrat de travail depuis décembre 2022.

Chateau-Richer

Une seconde grève pour les employés-es de la ville de Château-Richer

Les employés-es municipaux de la ville de Château-Richer sont en grève toute la journée, aujourd’hui. C’est la seconde séquence de grève à survenir depuis le début du mois de janvier. Bien qu’une entente de principe soit intervenue entre le syndicat et la ville, l’employeur serait revenu sur sa parole en reniant l’entente. C’est cette mauvaise foi qui pousse les syndiqués à exercer une seconde journée de grève.

« Encore une autre journée de grève qui aurait pu être évitée si le maire avait tenu parole. Si lui et son équipe n’ont pas été capables de faire leur travail convenablement et d’évaluer correctement l’entente que nous avions, ce n’est pas à nous ni à la population de payer pour cela. », pestent les représentants du Syndicat des employés municipaux de la Côte-de-Beaupré (CSN). En effet, le maire de la ville indique que l’entente actuelle, ayant été présentée et préalablement acceptée par le conseil municipal, n’avait pas été calculée proprement et couterait maintenant trop cher à la ville.

Du côté du syndicat, l’abolition d’un échelon de l’échelle salariale ne concernerait que huit syndiqués. Les coûts d’un tel changement sont évalués à environ 9000$ par année pour la durée de la convention, loin des 130 000$ énoncés par la ville. « Ce ne serait pas la première fois que la ville nous démontrerait son incapacité en matière de mathématiques… Ils doivent gérer la ville et ne sont même pas capables d’analyser convenablement une entente de principe qu’ils ont négociée et par la suite approuvée. Si j’étais un citoyen de Château-Richer, je me poserais de sérieuses questions sur leur capacité à gérer la ville. » s’indigne Louis Hamel, trésorier du Conseil Central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN).

Pour la Fédération des employées et employés de services publics (CSN), la situation est plutôt insultante. « On a une ville et une administration qui n’arrivent pas à faire son travail convenablement, et qui décident en plus d’engager un avocat patronal à hauts frais pour un litige de 9000$? Déjà aujourd’hui, leurs frais d’avocat sont surement plus élevés que le coût de la convention collective. Il serait temps qu’ils mettent leur égo de côté et qu’ils respectent les contribuables qui en font les frais. » déclare Simon-Mathieu Malenfant, vice-président trésorier de la FEESP.

La grève s’étendra sur toute la journée du 22 janvier 2024. Des plaintes ont aussi été déposées au Tribunal administratif du travail pour négociation de mauvaise foi et entrave aux activités syndicales de la part du syndicat, l’audience est prévue pour le 30 janvier. Entre-temps, le syndicat a proposé à l’employeur des séances de conciliation jeudi et vendredi dernier, soit le 18 et le 19 janvier, pour dénouer l’impasse. Aucune réponse de la part de l’administration n’a été fournie au Tribunal face à cette proposition.

Le Front commun interpelle le ministre Bernard Drainville

Le Front commun de la région de Québec Chaudière-Appalaches a profité de la présence du ministre Bernard Drainville dans la circonscription pour lui rappeler à quel point les offres de son gouvernement sont méprisantes, en occupant les devants de son bureau de circonscription.

« Nous avons décidé d’occuper les devants du bureau du ministre pour s’assurer qu’il comprenne le message; l’offre de son gouvernement aux travailleuses et aux travailleurs du secteur public ne passe pas ! Les augmentations de salaire ne couvriraient même pas l’inflation anticipée et nous appauvriraient. Nous n’accepterons jamais ça, surtout pas après tous les efforts qu’on nous a demandés pendant la pandémie », ont lancé d’une seule voix les porte-paroles du Front commun de la région, Barbara Poirier de la CSN, Pascal Côté de la CSQ, Carl Reinhardt de la FTQ et Mélanie Lapointe de l’APTS.

En effet, la dernière offre salariale du gouvernement de 10,3 % sur cinq ans est bien inférieure à l’inflation réelle et prévue. La mise à jour économique du 7 novembre dernier a d’ailleurs confirmé que l’offre salariale d’octobre 2023 est encore pire que celle de décembre 2022. L’appauvrissement sur cinq ans des travailleuses et des travailleurs du secteur public passerait de 7,4 % à 7,8 %. En 2022, l’inflation a été trois fois plus élevée que ce que prévoyait le gouvernement et en 2023, ce sera au moins deux fois plus élevé.

Rappelons qu’en plus de se faire offrir un appauvrissement, les travailleuses et les travailleurs des services publics accusent un retard salarial de 11,9 % par rapport aux autres salariés québécois. Et dans un contexte où il n’est pas rare de voir des règlements salariaux records, avec des hausses salariales de 5 % ou du 6 % par année dans le secteur privé, l’écart se creusera encore.

Le Front commun a annoncé la tenue de trois journées complètes de grève les 21,22 et 23 novembre prochains, à moins d’en arriver à une entente d’ici là, tant au niveau des conditions de travail et de pratique que salariales.

Pour plus d’informations sur cette négociation : frontcommun.org.